TV 4K, Oled, LCD : comment régler sa télévision pour une meilleure image ?

Votre nouveau téléviseur n’offre pas une belle image ? Rendu criard, mauvais piqué, température à la rue ? Voici tous nos conseils pour calibrer votre TV.

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Suite à l’achat d’un nouveau téléviseur, on l’installe, on branche ses quelques (ou multiples) sources et on appuie sur le bouton « Power ». Et là, ça peut être la déception. Une image terne, ou trop lumineuse, des couleurs criardes, bref, un rendu bien éloigné de tout ce qu’on a pu lire dans les tests dudit téléviseur.

Ne vous en faites pas, votre téléviseur n’est pas mauvais et vous n’êtes pas non plus tombés sur une mauvaise série (mais ça peut arriver). Il vous faut tout simplement passer par la case « réglages » pour profiter d’une image soignée qui saura flatter votre rétine. Si l’on peut s’en aller très loin dans les paramètres d’un téléviseur, nous nous attacherons ici à donner les principales ficelles pour accéder facilement à une image de qualité.

A lire > Comparatif TV : Ultra HD (4K), Led, Oled ? Comment choisir ? Laquelle acheter ?

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Calibrage effectué par des équipes de THX

Quel réglage optimal pour votre usage du TV ?

La première chose à comprendre est qu’en général, une seule série de réglages ne sera pas suffisante. En effet, le plus souvent, il n’existe pas de réglages multi-sources, sauf pour certains téléviseurs qui proposent une option spéciale dans cet objectif. Toutefois, nous recommandons de paramétrer chaque source du téléviseur à laquelle un appareil est connecté.

Par exemple, dans le cas d’une installation distribuant une box, une console et une platine Blu-ray, trois séries de réglages seront préférables en fonction de la source. Si le téléviseur est également branché à l’antenne TV, cela fait une série supplémentaire de réglages.

Pourquoi appliquer un réglage spécifique pour chaque source ? Car les différents types de contenus vidéo exigent une série de paramètres bien particuliers pour s’afficher de manière optimale :

  • Réglages platine Blu-ray (cinéma) : pour regarder des films, il faut exiger une image parfaitement fidèle aux choix « photo » du réalisateur (personne ne regarderait un tableau de Maître derrière des verres de lunettes teintés !). Il faudra donc désactiver de nombreuses retouches artificielles, et surtout régler la température des couleurs aux valeurs standards. Il est aussi conseillé de réduire la luminosité pour obtenir des noirs profonds, notamment car les films se regardent dans une ambiance peu lumineuse.
  • Réglages console (jeux vidéo) : pour jouer, il est préférable d’obtenir une image et des mouvements très nets, avec un grain très fin. Il faudra aussi atteindre une réactivité maximale et désactiver donc les retouches qui rajoutent du retard d’affichage (latence ou input lag). Attention aux tentations de couleurs vives : point trop n’en faut, car aujourd’hui les jeux vidéo sont conçus comme des films, avec une équipe artistique et un choix « photo » que les puristes ne voudront pas dénaturer.
  • Réglages TV sport (foot, tennis, etc.) : le sport autorise certains réglages exotiques pour obtenir un maximum de fluidité et de netteté dans les mouvements, une bonne luminosité et des couleurs vives. Il sera aussi possible de régler un grain d’image très fin pour un maximum de détails.
  • Réglages TV classique (émissions, documentaires, etc.) : il faudra plutôt un compromis entre une image vive et des couleurs fidèles ; un savant mélange entre les réglages « Cinéma » et « Sport », avec une bonne luminosité pour mieux voir l’image en plein jour.

Les profils des fabricants appliquent un ensemble de réglages (plutôt bien conçus) pour chaque type de contenu

Comment préparer son TV pour régler son image ?

Voilà aussi pourquoi, afin de bien régler son téléviseur, il est nécessaire de se placer dans les conditions dans lesquelles on l’utilisera. Si ce n’est pas le cas, un appareil réglé dans une pièce éclairée rendra une image beaucoup trop lumineuse une fois plongé dans l’obscurité, et inversement.

Si vous avez déjà fait un tour dans les menus de votre téléviseur, vous aurez remarqué que les constructeurs ont gavé leurs systèmes d’une débauche d’options (contraste dynamique, réduction de bruit, Motion Plus, etc.). Pour débuter sur une base saine, nous vous conseillons de partir des profils prédéfinis par le fabricant. Ces profils sont une bonne première base, et sont plutôt dignes de confiance chez la plupart des meilleures marques. Par exemple, les modes de type « Cinéma » offrent souvent des réglages de couleurs très soignés et fiables. Toutefois, ces profils d’image ne seront jamais parfaits par rapport à vos préférences personnelles, et il faudra donc les affiner à votre goût.

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Le mode fim s’appelle parfois « Home Cinema », « Cinéma » ou « Expert », etc.

Il faut toutefois garder à l’esprit que plus la source est de qualité (Blu-ray, streaming haut débit), moins il est conseillé d’appliquer des retouches à l’image… Si tant est que votre téléviseur soit digne de confiance.

Dernier point à respecter : allumer son téléviseur au moins 30 minutes avant de débuter les réglages, et avec un rétroéclairage (luminosité) au maximum. Tout comme un four, une dalle a besoin de préchauffer avant de pouvoir donner une image optimale. Lorsque vous réduisez le rétroéclairage pour certains réglages, laissez encore votre téléviseur se stabiliser à cette nouvelle valeur, puis retouchez les autres réglages pour parfaire le rendu si nécessaire.

Quel réglage pour la température de couleur ?

Lorsque l’on parle de température de couleur pour un téléviseur, on fait référence à une option à choix multiple qui permet de calibrer rapidement la dalle en fonction de la nuance de référence du blanc et des gris. Trois modes sont généralement proposés : « froid, standard et chaud ». Ce réglage est clairement l’un des plus importants du téléviseur, et il est conseillé de le faire en premier, car il va conditionner les autres paramètres de l’image. Faites donc votre choix tout de suite en fonction de la source :

  • Chaud : ce réglage vise la température de couleur standard et optimale, où le blanc (et tous les gris) est à 6500 degrés Kelvins (°K). Ce réglage est la base pour apprécier un film à sa juste valeur, avec des teintes fidèles aux choix du réalisateur et de son directeur artistique. C’est pourquoi il est la plupart du temps au cœur des profils que les fabricants appellent « Cinéma », « Expert », « Home Theater », ou « Cinéma ».
    • Attention : souvent, les utilisateurs sont habitués à des températures bien plus élevées (plus « flashy »), et ils sont alors déçus par le réglage chaud/cinéma des téléviseurs. Ils trouvent l’image trop rouge ou jaune, selon leur perception, et les couleurs plus ternes. Ne vous méprenez pas : c’est bien leur œil qui a pris de mauvaises habitudes. Après une heure de profil « chaud », le cerveau se réadapte, et il devient ensuite impossible de regarder un film dans un autre profil de couleurs !
    • Pour tenter un compromis qui ne choque pas trop l’utilisateur, certains fabricants proposent des modes « chaud » alternatifs qui sont moins austères, avec des blancs/gris de 6800 à 7200 °K. Les puristes détestent déjà, mais c’est un mode qui reste relativement acceptable en termes de fidélité. A vous de voir !
  • Standard : ce réglage est plutôt adapté à une vision en plein jour, car il rend les couleurs plus vives, avec des blancs passés au détergent. Il n’est cependant pas considéré comme « fidèle » en termes de rendu d’image (le blanc et les gris sont plutôt 7500 à 8500 °K, ce qui est trop élevé). Toutefois, le mode standard est assez jouissif pour le sport, et assez sympa pour les jeux vidéo d’action.
  • Froid : très franchement, il est impossible pour nous de trouver une quelconque utilité à ce réglage beaucoup trop bleuté. Il propulse les couleurs en orbite… et votre rétine en enfer. Aucun type de contenu vidéo n’exige un profil de couleur « froid ».
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La différence est assez flagrante entre les différentes températures de couleurs. Ici, le mode « chaud » est intermédiaire, mais c’est bien le mode « Expert » dont la fidélité est la mieux adaptée aux films.

Le saviez-vous ? La plupart des téléviseurs proposent aussi une option (souvent cachée), de profil dit « Magasin » ou « Exposition ». C’est le mode de rendu le plus agressif possible. Une apocalypse colorimétrique sadiquement complotée pour être « ultra-flashy » pour les yeux des clients en grande surface. Conclusion : ne vous fiez pas vraiment au rendu des téléviseurs exposés dans les magasins… !

Comment régler le rétroéclairage ?

Le rétroéclairage est une technologie d’éclairage située derrière la dalle LCD. Il permet d’accentuer la luminosité réelle de l’affichage. Il ne faut pas le confondre avec le réglage de « Luminosité », ou plutôt de brillance des noirs, qui est plus superficiel (voir le paragraphe suivant). Il est conseillé de régler le rétroéclairage en priorité après le réglage de température : le baisser pour ne pas trop violenter ses yeux si la température est haute (Standard), ou l’augmenter légèrement pour compenser l’aspect un peu terne (mais fidèle !) du réglage « Chaud ».

Pour les téléviseurs de type OLED actuels (techno LG), il s’agit aussi d’un rétroéclairage OLED blanc situé « derrière » les prismes de couleurs de la dalle. Il est bien meilleur car il fluctue pour chaque pixel, mais son principe d’éclairage est le même. D’autres technologies OLED (chez les smartphones, par exemple) proposent des pixels de couleurs qui s’illuminent directement, donc sans rétroéclairage à proprement parler, mais il n’existe pas actuellement de téléviseur de ce genre.

Réglable manuellement, le rétroéclairage permet d’optimiser l’image en fonction de la luminosité extérieure. Ainsi, en plein jour, on privilégie un rétroéclairage fort afin de faire ressortir les couleurs et le contraste de l’image. A contrario, dans la pénombre, il peut être préférable de baisser cette valeur afin de limiter la gêne occasionnée par un éclairage fort issu du téléviseur (les noirs deviennent trop lumineux, gris).

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Le réglage du rétroéclairage est ici appelé à juste titre « Luminosité ».

Noter que les constructeurs conseillent de baisser le rétroéclairage pour diminuer la consommation d’énergie du téléviseur. Certaines marques proposent un rétroéclairage qui s’adapte automatiquement à la luminosité de la pièce à l’aide d’un capteur de luminosité, comme pour les smartphones.

Pour régler votre rétro-éclairage, voici une méthode simple :

  • Lire un film en format Cinémascope / Panavision de manière à afficher les bandes noires en haut et en bas de votre téléviseur. Ces bandes sont censées être parfaitement noires (RGB 0 0 0, aucun pixel allumé)
  • Se placer dans l’ambiance lumineuse de son choix.
  • Ajuster le rétro-éclairage pour que ces bandes soient le plus noir possible, sans trop assombrir l’image.

Le noir parfait est impossible sur un téléviseur LCD classique, il faudra donc faire un compromis plus ou moins gros en fonction de la qualité de votre dalle !

Sur un téléviseur avec un rétroéclairage par zone, veillez à activer le rétroéclairage dynamique, qui va alors s’éteindre dans les zones noires, et se réduire dans les zones sombres. N’abusez toutefois pas de cette option, comme nous l’expliquerons plus bas.

Le gamma, quelle valeur optimale sur un TV ?

Le gamma est une option importante, car elle va conditionner le juste du rendu global de l’image en termes d’équilibre entre la profondeur des teintes sombres et la luminosité des teintes claires. Très souvent, le réglage par défaut du téléviseur correspond au bon équilibre en fonction de ses performances d’affichage et des standards en la matière. Généralement, il n’est donc pas utile de modifier sa valeur. En gros, quand un téléviseur est capable d’afficher des noirs profonds (taux de contraste natif élevé), vous pouvez régler le gamma à 2,2 pour ne pas trop « boucher » les noirs. Sinon, un gamma de 2,4 peut aider pour un téléviseur moins performant (dalle IPS à faible contraste, par exemple).

Le gamma permet de changer l’équilibre général de la luminosité de la totalité des nuances, de la plus sombre à la plus lumineuse (ici le gamma est à l’inverse de sa valeur numérique).

Après réglage du rétro-éclairage, vous pouvez ajuster le gamma, et retoucher ensuite le rétro-éclairage si besoin, pour affiner aussi en fonction de l’environnement plus ou moins lumineux de votre pièce. Une mire de luminosité (voir ci-dessous) peut aussi aider à régler ce gamma. Mais en général, la valeur par défaut est la meilleure. Notez qu’il est préférable de jouer sur le gamma que sur les réglages de luminosité et contraste du téléviseur ci-dessous. Le gamma respecte des bornes qui permettent de ne pas risquer de tout dérégler. Notez aussi que le gamma est une option plutôt facultative car certains téléviseurs ne la proposent pas, tout simplement car elle est incluse dans les réglages d’espace de couleur.

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Comment calibrer la luminosité ?

La luminosité n’agit pas sur la lumière de l’image, mais sur la profondeur des noirs. Ne la confondez pas avec le rétroéclairage ! Si elle n’est pas assez élevée, le noir sera certes très prononcé, mais les détails de l’image seront également empâtés. À l’inverse, si elle est trop poussée, tous les détails ressortiront, mais l’ensemble des zones foncées apparaîtra grisâtre.

Cette option n’est en fait pas primordiale, car elle ne joue que sur un post-processing, une retouche superficielle de l’image qui ne sera jamais vraiment naturelle. Très souvent, les réglages de luminosité par défaut des fabricants sont très corrects (sans retouche). Vous pouvez l’ajuster de +/- 5 %, mais le plus important est de bien régler le rétro-éclairage et le gamma, qui représentent la luminosité réelle et l’équilibre global de l’image.

Ici, le réglage de luminosité est appelé à juste titre « Niveau de noir ». On constatera vite que la valeur par défaut (50) est plutôt la plus équilibrée.

Pour ajuster cette luminosité, partez du réglage par défaut, et modifiez-le très légèrement grâce à une image en noir et blanc ou mieux : sur une mire conçue pour ce type de réglage. Certains téléviseurs proposent ce type de mire, mais il est possible d’en utiliser d’autres, comme nous le verrons plus bas.

Comment améliorer le contraste de sa TV ?

Le contraste joue sur le niveau de blanc. C’est un paramètre qui est étroitement lié à la luminosité. Tout comme le réglage de luminosité, le contraste de l’image est aussi très superficiel, et son réglage par défaut sera très souvent le meilleur. A modifier aussi de +/- 5 % en fonction de ses préférences, mais pas plus !

Pour régler le contraste via une mire intégrée au téléviseur, il faut veiller à ne pas le pousser trop haut pour ne pas brûler (excès de saturation) les zones claires et inversement. Certains utilisateurs peuvent préférer une image très contrastée. Tout est affaire de goût. Attention cependant, un contraste élevé, adapté à un environnement très lumineux pourra s’avérer gênant lorsque cette pièce sera plongée dans la pénombre.

Le contraste est une retouche, mais sa très légère modification peut avoir du bon. Restez raisonnable tout de même (ici, 90 est la valeur par défaut du téléviseur).

À partir d’un DVD certifié THX, le contraste se règle sur la première mire qui affiche huit rectangles. On augmente tout d’abord le contraste à 100 % pour descendre jusqu’à ce que les deux derniers rectangles puissent être distingués. Ici encore, vous tomberez finalement sur le réglage par défaut, ou très proche…

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Si l’on effectue les réglages à partir d’une scène en noir et blanc, on va chercher à régler le contraste jusqu’à obtention d’un blanc pur sans pour autant gâcher les détails clairs qui risquent d’être brûlés par un blanc trop prononcé.

Quel niveau de saturation pour son TV ?

La saturation régit la profondeur des couleurs. Si elle est trop forte, les couleurs sont « flashy ». Si elle n’est pas assez prononcée, elle assombrit les couleurs, transformant l’image en dégradé de gris.

Il n’y a pas de règle pour ajuster la saturation. Il faut y aller au feeling et chercher à rendre la scène la plus naturelle possible avec des couleurs neutres. Dans le cas de la saturation, la mire de couleur peut être un atout puisque tous les éléments colorimétriques y sont séparés et une tendance flashy ou grisâtre peut être mieux ressentie.

La saturation peut donner un peu de vigueur à l’image, mais attention à ne pas abuser !

Ici encore, l’option de saturation des couleurs est un paramètre de retouche qu’il est conseillé de ne toucher qu’à très petite dose. Elle peut casser la fidélité générale des couleurs. Nous vous conseillons de partir du réglage par défaut (sans retouche), et de l’ajuster de +/- 1 à 3 % grand maximum, si vous aimez les couleurs un peu flatteuses (ce qui peut être légitime pour les jeux vidéo ou le sport).

Certains téléviseurs comme ceux de Sony proposent une option « Couleurs Naturelles », qui applique une retouche des couleurs automatique et dynamique. Mieux maîtrisée par le fabricant, activer ce type d’option est préférable, mais toujours à son niveau le plus bas, sous peine de trop diminuer la fidélité des couleurs.

La netteté, le réglage qui peut sublimer l’image

La netteté n’est pas non plus une option naturelle. Il s’agit d’une retouche artificielle qui rend l’image plus « accentuée » (sharpening) pour faire ressortir les moindres détails (les pores de la peau par exemple). En revanche, c’est une retouche beaucoup plus légitime que les précédentes, car elle ne dénature pas trop le rendu de l’image quand elle est utilisée avec parcimonie.

Les algorithmes de netteté sont variés, mais souvent ils consistent en un savant post-processing qui va jouer sur les micro-contrastes des démarcations de l’image, accentuer les bords des sujets et des objets à l’écran. Problème : si l’on augmente trop ce réglage, on arrive à un rendu très brute et rugueux qui manque de naturel, avec un excès de bruit. À l’inverse, amené à zéro, l’image deviendra floue et quelques détails seront balayés au passage.

L’idéal est d’afficher une image composée de noirs et de gris et d’augmenter la valeur de la netteté jusqu’à l’apparition de lignes blanches entre les deux couleurs. Si vous n’avez pas de telle image sous la main, n’importe quelle scène mise en pause fait l’affaire. Diminuer alors la netteté jusqu’à la disparition de l’effet granuleux.

La netteté se décline en deux types d’options pour de nombreux téléviseurs :

  • La « netteté » dans le rendu brut de l’image (traitement du signal), qui n’est souvent pas à retoucher. Encore une fois, le réglage par défaut est le plus fidèle car sans retouche du signal HDMI.

La netteté « native » du signal de réception n’est pas forcément la retouche la plus perfectionnée dans ce domaine.

Une seconde option de netteté applique des algorithmes de traitement de l’image beaucoup plus fins et poussés. Par exemple, chez Sony, l’option « Création de réalité » ou « Résolution » est particulièrement impressionnante : elle sublime les détails de l’image sans trop rajouter de bruit, et sans dénaturer son rendu (à condition de ne pas la mettre au maximum évidemment !).

L’option résolution de Sony applique des algorithmes de retouche d’excellente qualité. C’est plutôt ce type d’option qu’il faut privilégier.

Pour ces deux types d’options, tout dépend de vos goûts. Pour les jeux vidéo et le sport par exemple, une belle retouche accentuant les détails de l’image peut vraiment améliorer vos sensations visuelles sans ajouter trop de latence d’affichage.

Les réglages du TV en mode HDR

Les téléviseurs modernes haut de gamme ont la capacité d’afficher des images High Dynamique Range, à forte amplitude de contraste : ils peuvent rendre des teintes très profonde et des couleurs extrêmement lumineuses. Le tout sans aucune perte de nuance. Pour ceci, les téléviseurs compatibles détectent une source vidéo HDR, et appliqueront d’office un profil HDR.

Ce profil HDR est souvent plus verrouillé que les autres, car les réglages de contraste, de gamma et des couleurs sont bien plus complexes. Il est conseillé d’être très prudent quand on y touche, pour ne pas gâcher cette petite révolution visuelle que la technologie HDR procure (bien plus jouissive qu’une simple définition 4K d’ailleurs).

Ce téléviseur impose son profil HDR dès qu’il détecte une source HDR, mais propose toutefois pas mal d’options de réglages.

Pour faire simple, contentez-vous de sélectionner un profil HDR adapté à votre environnement lumineux. Souvent, les téléviseurs proposent du HDR qui montera très haut en luminosité en sacrifiant un peu les noirs, pour des pièces lumineuses, et un profil HDR adapté aux pièces sombres, qui va calmer le rétroéclairage pour rendre des noirs très profonds (par contraste, les zones lumineuses resteront éblouissantes). Pour ce type de profil aussi, évitez les profils exotiques et restez sur une philosophie de rendu de type « Cinéma ».

Certains téléviseurs HDR proposent tout de même des options de réglages de luminosité (réelle, celle du rétroéclairage). Pour la régler au mieux, nous vous conseillons de vous placer dans un environnement très sombre, et d’utiliser une mire HDR (voir ci-dessous) pour vous assurer que vous distinguez bien toutes les nuances de noir et de blanc. Une mire HDR à 1000 cd/m² (voir plus bas) suffira pour la majorité des téléviseurs. Si des options de gamma sont disponibles, tentez de l’augmenter au maximum, toujours avec cette même mire HDR, pour vérifier que vous ne perdez pas de nuances (cette perte de nuances est appelée clipping).

On voit ici bien le clipping, qui montre parfois un défaut de réglage, mais souvent les limites des performances du téléviseur en HDR. Notez que ces mires sont similaires en SDR, mais vont beaucoup moins loin.

En HDR comme en SDR, il sera toujours possible de jouer sur certaines options secondaires, comme la compensation de mouvement, ou certains réglages ayant peu d’impacts. Selon vos préférences !

Les autres réglages du téléviseur

Une fois les paramètres principaux calibrés, le téléviseur est fin prêt pour une confortable séance de film ou de jeu. Les plus tatillons pourront encore s’aventurer dans certains réglages manuels. Pour ces fonctions, il est recommandé de les désactiver avant de procéder aux réglages de base, on peut très bien s’en passer. À chacun de faire son expérience.

La teinte

La teinte a un effet direct sur les couleurs. Elle permet par un mélange de couleurs d’équilibrer l’ensemble. Le plus souvent, plus on la baisse et plus l’image tirera sur le vert, plus on l’augmente et plus elle tirera vers le rouge. Ici encore,

On peut la régler via une mire de couleurs. Il faut alors affiner à l’œil le réglage et trouver celui qui convient le mieux à l’utilisateur.

Attention : Ce réglage de teinte correspond ici encore à une retouche artificielle de l’image. Son réglage par défaut consiste à n’appliquer aucune retouche à la source, et il sera donc le meilleur possible. Par ailleurs, jouer sur la teinte est le meilleur moyen de dérégler la totalité du rendu des couleurs du téléviseur, surtout avec une mire qui ne reflètera jamais les couleurs réelles d’une image filmée. Faites vos essais, vous constaterez vite que le mode par défaut est le meilleur.

Ce type de réglage de teinte… mieux vaut ne pas le toucher.

Si vous êtes curieux, une méthode sans doute plus aisée est d’afficher une image connue à l’écran : un visage humain, le logo d’une marque ou tout autre objet que l’on connaît bien. C’est cette familiarité avec l’élément qui va permettre de savoir où se situe la zone de vérité lors du réglage de la teinte. L’idéal est bien entendu de sélectionner un passage diffusé en pleine journée, mais pas trop lumineux afin d’avoir une lumière froide qui tire plutôt vers le bleu. Dans le cas d’une lumière chaude, il faudra jouer avec des couleurs marquées par des touches jaunes et oranges. Mais c’est un réglage presque impossible à l’œil nu : ce qui vous semblera bon sur un logo pourra très bien rendre un résultat affreux sur un visage, etc.

Plutôt que la teinte, il faut jouer très finement sur les réglages de couleurs par canaux séparés, mais pour ceci, il faut impérativement une sonde colorimétrique !

Pour faire les choses bien, certains téléviseurs sont équipés d’un réglage de teinte indépendant pour les trois couleurs primaires (voire plus). Il est alors possible de jouer sur le bleu, le rouge et le vert afin d’obtenir le rendu le plus juste. Mais attention, ici encore, si vous souhaitez jouer sur ce réglage, il faut le faire à l’aide d’une sonde colorimétrique (voir plus bas) pour obtenir une température correcte et vérifier que les couleurs restent fidèles.

Le réglage de la teinte peut aussi être affiné par un artifice que les constructeurs nomment « Carnation ». Ce paramètre permet d’ajouter ou d’ôter un peu de rouge à la teinte de la peau sans brusquer l’ensemble des couleurs affichées. Il s’agit d’un réglage plus simple, très discipliné dans les bornes fixées par le fabricant, et donc plus réaliste à utiliser à l’œil nu en fonction de ses préférences personnelles.

Espace de couleur

L’espace colorimétrique fixe les limites dans lesquelles les nuances de couleurs peuvent s’étendre, à la fois pour leur saturation, mais aussi pour leur brillance. Pour l’espace colorimétrique (gamut), il est fortement conseillé de le laisser en automatique : le téléviseur appliquera l’espace standard (BT.709) pour les sources classiques, voire du DCI-P3 pour certains contenus TV, jusqu’au très large BT.2020 pour les sources HDR. L’erreur classique consiste à forcer un espace colorimétrique plus étendu à une source donc le gamut natif est moins large : toutes les couleurs seront faussées !

Sur cette source non HDR, l’espace BT.2020 donne des couleurs plus « puissantes », mais fausses car il « étire » artificiellement les couleurs d’une source en BT.709.

Notez que l’espace de couleur induit aussi un gamma différent sur un écran classique (non HDR). BT.709 sera plus adapté à du 2.2, DCI-P3 à du 2.4 et BT.2020 à du 2.6, toujours en fonction des performances du téléviseur et de l’environnement plus ou moins sombre de la pièce. Notez qu’en mode HDR, la courbe de gamma est très différente (PQ = Perceptual quantization pour les films, HLG = Hybrid Log-Gamma pour la TV), et sera appliquée automatiquement dans le profil HDR du téléviseur (espaces DCI-P3 ou BT.2020).

Sur cette source HDR, le BT.2020 est le seul capable de révéler la totalité des couleurs contenues dans la source : le ciel est plus bleu, et surtout, le doré est vraiment doré. Cette brillance de teinte est l’une des révolutions visuelles qu’apporte le HDR.

La réduction de bruit

La réduction de bruit consiste à estomper l’effet de fourmillement de l’image, parfois très fort dans certains films. La réduction de bruit MPEG s’attaque plutôt aux macroblocs qui résulte d’une compression numérique trop forte (quand le débit du flux vidéo n’est pas suffisant pour rendre tous les détails de l’image).

Le bruit de fourmillement peut être appliqué volontairement par le réalisateur d’un film ou le développeur d’un jeu. Sa suppression n’est donc pas toujours souhaitable. De plus, ce bruit de grain provoque lui-même l’apparition des macroblocs car les fourmillements de grains sont des détails qui exigent un débit élevé pour être correctement reproduits.

Pour les jeux vidéo, pas de compression numérique, il n’y aura donc pas de macrobloc si le grain de l’image est bruité. Dans Assassin’s Creed, par exemple, l’image perd en naturel et en détail une fois la réduction de bruit activée.

Nous conseillons de laisser la réduction de bruit désactivée, et d’activer uniquement la réduction de bruit MPEG en automatique, ou à son niveau le plus bas, selon vos préférences et surtout selon la qualité de vos sources vidéos.

Le contraste dynamique

Le contraste réel de l’image est aussi conditionné par sa luminosité réelle, et donc par… le rétro-éclairage. Mais presque tous les téléviseurs proposent aussi une option d’amélioration automatique de contraste, qui joue sur deux plans à la fois :

  • L’intensité du rétro-éclairage
  • La retouche dynamique du couple luminosité/contraste en fonction de la scène affichée.

Sur un téléviseur milieu de gamme, nous conseillons de le désactiver ou de le laisser à son niveau le plus bas. Ce type d’option dénature parfois l’image, et peut faire varier la luminosité du rétro-éclairage trop brutalement (notamment quand un sous-titre s’affiche sur une scène sombre !).

Le contraste dynamique fait bonne figure sur une image fixe, mais la transition sombre/lumineux dans des scènes animées est parfois assez gênante (changements brutaux de luminosité)

Le contraste dynamique peut être bien plus profitable sur un téléviseur LCD haut de gamme avec un rétroéclairage par zones. Il est alors plutôt conseillé de l’activer, toujours en commençant par le minimum.

Sur un téléviseur OLED, cette option est beaucoup moins utile et donc à désactiver : le rétroéclairage est parfait en natif, et l’option ne jouera donc que sur une retouche artificielle du couple luminosité-contraste de l’image.

La fluidification de mouvements

Fluidifier les mouvements permet surtout aux contenus de type « cinéma », dont la source est à 24 images par seconde, de ne pas s’afficher de manière trop « saccadée ». Certains mouvements comme les travelings sont entachés de microsaccades (judder) pas très agréables à regarder. Il faut alors remédier au problème en fluidifiant les mouvements. La fluidification des mouvements augmente aussi mécaniquement la netteté des mouvements rapides à l’image.

Pour comprendre ce principe, il faut tout d’abord savoir que pour afficher une image correctement un téléviseur doit diffuser deux trames à 50 Hz. Lors d’une action rapide, on peut distinguer quelques ralentissements. Les marques ont donc pensé à intercaler une image entre deux trames afin de fluidifier la scène. On a alors obtenu la technologie 100 Hz.

Motion Glow, Motion Plus, Clear LCD ou encore TruMotion, ce traitement des mouvements prend différentes appellations en fonction du constructeur du téléviseur. Un algorithme va créer des images intermédiaires à insérer entre chaque image native : les mouvements apparaissent alors plus fluides et plus nets.

La puissance des processeurs évoluant, cette technologie de compensation de mouvements progresse et peut créer de plus en plus d’images intermédiaires. Désormais, on peut trouver des modèles à 400, 600 voir 800 Hz. Certes, les scènes d’action sont d’autant plus fluides, mais l’image peut se trouver dégradée par deux effets lorsqu’il est réglé trop haut :

  • Soap Opera Effect : l’image est « trop fluide », créant un effet « sitcom » aux films, ce qui gâche tout.
  • Artefacts visuels : les images reconstruites par le processeur du téléviseur souffrent d’une erreur de supposition dans le mouvement de certains détails, créant des imperfections bien visibles et gênantes.

Le mode film consiste à gérer une source cinéma 24p (24 images par seconde), avec une compensation de mouvement spéciale pour réduire le judder.

Voilà donc comment régler ces options avec parcimonie :

  • Lire un film de bonne qualité (Blu-ray à 24 images par secondes), et mettez le moteur de fluidification à fond.
  • Réduisez-le jusqu’à ce que l’effet Soap Opera disparaisse (ou qu’il devienne tolérable)
  • Si vous remarquez des artefacts visuels, réduisez encore le moteur.
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Ici, la « Fluidité » consiste à insérer des images intermédiaires, et « Clarté » consiste à éteindre le rétroéclairage entre chaque image (de manière plus ou moins totale).

Certains téléviseurs vont plus loin, avec la technologie BFI (Black Frame Insertion) : ils éteignent le rétroéclairage entre chaque image affichée, ce qui permet d’avoir encore plus de netteté dans les mouvements en contrant la persistance rétinienne. Cette option réduit fortement la luminosité du rétroéclairage, qu’il faudra du coup augmenter pour compenser (avec les réglages additionnels dont nous parlons plus haut). Cette fonction de netteté est plutôt utile et à activer sur les téléviseurs haut de gamme, car les téléviseurs bas de gamme vous donneront une impression de scintillement fatigante (la fréquence de clignotement du rétroéclairage étant trop basse à 50 ou 60 Hz).

Pour jouer aux jeux vidéo, vous serez tentés d’activer l’option de fluidification au maximum. Attention, car elle rajoute du retard d’affichage qui fait sentir une latence désagréable par rapport à vos actions sur le gamepad.

Pour le sport en revanche, vous pouvez vous faire plaisir sur la fluidité et la netteté, à condition de ne pas provoquer d’artefacts visuels en forçant trop ces options.

Une sonde de calibration

Ce type de sonde est un outil ultime pour régler un téléviseur afin qu’il s’approche d’une fidélité parfaite de rendu des couleurs et des contrastes. Mais par rapport à son prix, beaucoup préfèreront se contenter des profils de réglages du constructeur.

Il existe de nombreuses sondes, qu’il faudra utiliser avec leur logiciel de contrôle sur ordinateur. Il n’est pas non plus possible de créer des profils de correction des couleurs pour les sources classiques d’un téléviseur, comme pour un moniteur. La sonde ne permettra donc de jouer que sur le contraste, la température des gris, le gamma, sans faire de miracle si votre téléviseur n’est pas exactement fidèle.

Datacolor avait d’ailleurs proposé une sonde Spyder4TV, avant d’abandonner sa commercialisation, témoin d’une utilité toute relative pour les téléviseurs.

Les mires

Il existe de nombreux DVD et Blu-ray proposant des mires pour calibrer son téléviseur (certains d’excellente qualité, mais payants). Elles sont très utiles dans certains cas, et à combiner soigneusement, avec une grande patience. Mais aujourd’hui internet propose d’innombrables mires et aides à la calibration, notamment des vidéos de très bonne qualité sur YouTube, y compris en HDR (voir cette suite de mires en HDR).

Image 141 : TV 4K, Oled, LCD : comment régler sa télévision pour une meilleure image ?

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