Samsung Onyx : que vaut ce nouvel écran de cinéma ?

Image 1 : Samsung Onyx : que vaut ce nouvel écran de cinéma ?

Dans cette salle de 172 places, appartenant au complexe cinématographique de Pathé Beaugrenelle (Paris 15e), il n’est plus question de « se faire une toile », selon l’expression consacrée. Car la fameuse toile blanche et la cabine de projection ont disparu, remplacées par un unique écran, composé de 96 panneaux LED.

C’est une technologie d’affichage répandue, dans les grands stades par exemple, et adapté par Samsung à l’industrie du cinéma, sous l’appellation Onyx. La semaine dernière, la rédaction a assisté à la première projection – pardon, diffusion – d’un film (Le chant du loup en l’occurrence) sur écran Onyx en France. Les responsables de Pathé promettent la révolution !

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La taille de l’écran, long de 10 mètres et haut de 5, n’impressionne guère en tout cas, pour quiconque a déjà vu un film sur un écran de plus de 20 mètres de base. Par voie de conséquence cependant, le piqué de l’image 4K (4096×2160 pixels) est de bonne facture et uniforme. Avec un projecteur classique, la netteté a tendance à faiblir sur les bords de l’image.

La reproduction des contrastes fait la plus belle impression, a fortiori quand le procédé HDR (high dynamic range) est mis en œuvre. Dans Le Chant du loup, plusieurs scènes – lumières baignant la rade de Brest où mouillent les sous-marins, reflets bleutés et orangés dans la pénombre à l’intérieur du submersible, incendies, etc. – illustrent la capacité de cet écran à produire des noirs très profonds et une belle luminosité (300 cd/m2 contre 48 cd/m2 pour un projecteur, selon la norme cinématographique). Cette luminosité pourrait être bénéfique pour une diffusion 3D, car les lunettes assombrissent trop l’image.

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Image 2 : Samsung Onyx : que vaut ce nouvel écran de cinéma ?

Un léger effet de flou et des saccades se manifestent toutefois, notamment pendant le générique de fin, signe que les LEDs manquent un poil de réactivité. L’autre bémol concerne la diffusion sonore. Dans une telle salle, la position des haut-parleurs doit être repensée, faute de pouvoir en placer derrière l’écran. Le résultat est assez bon, mais l’absence de Dolby Atmos se fait sentir.

Verdict : Le bilan de notre séance est donc positif, mais il n’y a pas non plus de quoi s’emballer. La question est de savoir si Onyx saura dépasser le stade de la curiosité et convaincre le public sur le long terme. Au moins le tarif est-il identique à celui pratiqué dans les salles traditionnelles adjacentes : 15,20 €, un ticket déjà bien onéreux.

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