La science, source de photos choc

Trou noir dévorant une étoile, perroquet à lunettes, nuage turbulent provoqué par un éternuement… les scientifiques du monde entier n’ont pas fini de nous surprendre avec d’incroyables photos.

On sait pourquoi les guêpes font des bulles

Image 1 : La science, source de photos choc

Le photographe Lim Choo How a pu capturer de superbes images en gros plan de guêpes expulsant de minuscules perles de liquide sortant de leurs bouches, alors qu’elles travaillaient à sécher leur nid dans une usine de Kedah, en Malaisie. Ce comportement est commun chez les guêpes, en particulier parmi celles qui vivent dans des habitats tropicaux humides.   

Crédit photo :Lim Choo How/Caters

Vincent Van Gogh et la sauterelle

Image 2 : La science, source de photos choc


Un secret resté caché pendant 128 ans dans une peinture de Vincent Van Gogh vient d’être découvert par Mary Schafer, restauratrice de peintures du musée d’art Nelson-Atkins à Kansas City dans le Missouri, à l’aide d’un microscope chirurgical. Ce qu’elle pensait d’abord être une petite feuille était en fait une minuscule sauterelle. Les restaurateurs d’œuvres d’art peuvent parfois se transformer en détectives, découvrant des indices ou de nouveaux détails sur les origines des œuvres et les contextes dans lesquels elles ont été réalisées. Beaucoup d’artistes, en particulier au 19e siècle, travaillaient en extérieur. «Vous pouvez trouver du sable dans la peinture de scènes de plage, des végétaux dans les scènes de la forêt» précise Mary Schafer. Les chercheurs savaient déjà que Van Gogh, en particulier, aimait peindre en plein air – et parfois se débattre avec un insecte rebelle – grâce à une lettre qu’il avait écrite à son frère Theo en 1885. Mais il y avait un problème : les restes de la sauterelle étaient incomplets. Il manquait le thorax et l’abdomen, qui auraient pu contenir les restes de son dernier repas qui, à son tour, aurait pu offrir des indices quant à la saison au cours de laquelle elle est morte. Mary Shafer soupçonne que la sauterelle morte était déjà sur le pinceau de Van Gogh lorsqu’il l’a écrasée dans ses “oliviers” peints sur la toile.

Voyage spatial : avant, après

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Passer une période prolongée dans l’espace peut conduire à des modifications notables de la structure du cerveau d’un astronaute, révèle une nouvelle étude publiée par The Medical University of South Carolina. Ces changements peuvent aider à expliquer certains des symptômes que les astronautes peuvent ressentir lorsqu’ils retournent sur Terre. Dans cette étude, les chercheurs ont scanné le cerveau de 34 astronautes avant et après leur séjour dans l’espace. Dix-huit de ces astronautes ont participé à des missions de longue durée (près de six mois en moyenne) à bord de la Station Spatiale Internationale, les 16 autres ayant participé à des missions de courte durée (deux semaines en moyenne). Les scintigraphies cérébrales ont révélé que la plupart des astronautes qui ont participé à des missions de longue durée ont subi plusieurs changements importants dans la structure de leur cerveau après leur retour de l’espace. Leur cerveau s’est déplacé vers le haut et leurs parois crâniennes ont rétréci au sommet du cerveau. Les astronautes ayant effectué des missions de courte durée n’ont pas présenté de modifications cérébrales similaires.

Bien que les chercheurs sachent depuis des années que les conditions de microgravité dans l’espace affectent le corps humain, cette nouvelle étude est l’une des évaluations les plus complètes des effets sur le cerveau des voyages spatiaux prolongés, selon le Dr Michael Antonucci, neuroradiologue à l’Université médicale de Caroline du Sud (MUSC). Selon lui, « les changements que nous avons vus peuvent expliquer les symptômes inhabituels vécus par les astronautes et aider à identifier les problèmes principaux dans la planification d’explorations spatiales de plus longue durée, y compris les missions vers Mars ».

Credit photo : The New England Journal of Medicine

Le secret des yeux de la coquille Saint-Jacques enfin dévoilé !

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Les scientifiques, et en particulier le neurobiologiste britannique Michael F. Landqui fut l’un des pionniers de la recherche sur la vision animale, savent depuis au moins les années 1960 que les coquilles Saint-Jacques, et les pétoncles, utilisent des miroirs à l’arrière de leurs yeux (elles en ont environ 200) pour réfléchir la lumière vers l’avant afin projeter des images sur leur double rétine. Le seul problème est que Michael F. Land ne comprenait pas de quoi ces miroirs étaient faits ni comment ils fonctionnaient. Il supposait que de la guanine cristalline était impliquée, mais les techniques d’étude au microscope de l’époque déshydrataient les tissus des miroirs et détruisaient les échantillons avant qu’ils ne puissent être étudiés.

Dans un article publié le 1er décembre dans la revue Science, une équipe de chercheurs de l’Institut Weizmann des Sciences, en Israël, et de l’Université de Lund, en Suède, a annoncé qu’elle avait enfin percé le mystère. Pour cela, l’équipe a surgelé un de ces miroirs tout en l’étudiant sous un microscope électronique à balayage. Ils ont constaté qu’ils étaient en effet constitués de cristaux de guanine, mais qu’il y avait quelque chose d’étrange chez eux.

La guanine n’est pas rare dans la nature, car elle apparaît également chez certaines araignées blanches, sur la peau de caméléons ou de minuscules crustacés. Mais c’est en général sous forme de prismes que les cristaux de guanine se forment et ce n’est pas l’architecture la plus adaptée pour réfléchir très précisément la lumière sur une lentille. Chez les coquilles Saint-Jacques, cette précision est capitale, car les lentilles de leurs yeux réfractent à peine la lumière, ce qui est loin d’être suffisant pour focaliser une image.

Les chercheurs ont découvert que, chez les coquilles Saint-Jacques, les miroirs font eux-mêmes la mise au point en modifiant et en structurant la guanine présente dans les tissus vivants et que chaque cristal n’était pas en forme de prisme, mais de carré. Ces carrés sont plats, groupés dans des couches courbes et concaves sans aucun espace entre eux. Leurs faces plates et brillantes étant dirigées vers les rétines du mollusque.

On peut alors imaginer un ensemble d’échiquiers en forme d’antennes paraboliques, empilés les uns sur les autres. Les chercheurs comparent la structure de ces cristaux groupés aux tuiles incurvées des télescopes réfléchissants, qui s’avèrent être un puissant mécanisme de focalisation, permettant à chaque œil de concentrer son attention sur une partie différente de l’espace.

Quant à savoir comment les coquilles Saint-Jacques sont en mesure de contrôler si finement la formation du cristal, les chercheurs ne le savent toujours pas.

Credit : Matthew Krummins/CC BY 2.0

Quoi, ma gueule…

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Lorsque vous êtes en charge des scans du cerveau pour un laboratoire de recherche majeur, vous pouvez être témoin de beaucoup de choses étranges. Et Ben Inglis, qui dirige l’installation d’imagerie par résonance magnétique (IRM) du Berkeley Brain Imaging Center de l’Université de Californie, en a vu passer. Il lui est arrivé de publier des articles sur le cerveau de dauphins et de baleines mortes, sur le cerveau de chiens dressés et a même filmé son équipe en train de lancer des objets métalliques divers dans une vieille machine à IRM avant qu’elle ne soit mise à la retraite.

Mais le 5 novembre dernier, il a posté sur Twitter l’une des images à la fois les plus étranges et terrifiantes : une créature à la silhouette fantomatique, aux yeux géants et au visage figé dans un rictus de terreur. L’image était accompagnée du simple commentaire : “Nommez cette espèce !”. Une personne a pensé que c’était un poisson-clown, un autre une grenouille, un autre un saumon. Certains, plus téméraires, ont suggéré que ce pouvait être le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy ou bien un Porg du film Star Wars. L’image qu’Inglis a postée est bien entendu une des « tranches » obtenues par IRM de la créature qu’il étudiait.

Crédit photo : Ben Inglis/Twitter

La machine à « trips »

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Les systèmes de réalité virtuelle peuvent transporter les utilisateurs vers des univers magiques depuis leur canapé, mais un nouvel appareil élaboré par des ingénieurs britanniques leur propose un autre type de voyage. Il permet de leur faire découvrir des hallucinations comparables à celles provoquées par les drogues psychédéliques. Mais sans drogue. Cette “machine à hallucinations” n’a pas été conçue (que) pour le divertissement, car elle ouvre de nouvelles voies dans la recherche sur les hallucinations visuelles, selon une étude publiée le 22 novembre 2017 dans la revue Nature.

L’appareil combine un casque de réalité virtuelle avec l’algorithme Deep Dream de Google, qui utilise un réseau neuronal convolutif pour analyser et améliorer les images. Il repère des motifs dans des images et en les transforme afin d’imiter un phénomène appelé Paréidolie, qui se produit lorsqu’on croit distinguer des visages ou des objets dans des formes aléatoires (des nuages par exemple). Pour développer le dispositif de réalité virtuelle, les chercheurs ont nourri l’algorithme de vidéos panoramiques de scènes naturelles, au lieu d’images statiques, afin de créer une sensation d’hallucination réaliste. Pour comprendre le fonctionnement de l’algorithme, il est possible de prendre l’exemple d’un motif composé de points qui peut apparaître comme une image plus complexe. “Parfois, vous pouvez trouver un visage avec seulement trois points sur un mur“, a déclaré l’auteur de l’étude principale Keisuke Suzuki, chercheur postdoctoral au Centre Sackler pour la science de la conscience à l’Université de Sussex, au Royaume-Uni.

L’équipe de chercheurs a testé la « « machine à hallucinations » sur un groupe de volontaires et leur a demandé ensuite de décrire l’expérience dans un questionnaire. Les réponses ont indiqué que ce qu’ils ont vécu en portant l’appareil était assez similaire aux effets de la psilocybine, un composé chimique responsable des effets hallucinogènes des « champignons magiques ». Les tests n’ont cependant pas montré que l’appareil entraînait une distorsion du temps, ce qui est un des effets secondaires fréquents de la prise de substances psychédéliques.

Crédit photo : Keisuke Suzuki

Le salto du robot

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Dans une vidéo publiée mi-novembre, Boston Dynamics montre son robot humanoïde Atlas réaliser un salto arrière après avoir sauté entre des plateformes et fait un virage à 180 degrés sur une de ces plateformes. Ce robot d’1,5 mètre de haut et pesant environ 75 kilogrammes utilise la télédétection par laser (Lidar) et la stéréovision pour évoluer dans son environnement. Il a été conçu pour pouvoir faire face à des situations d’urgence où la vie humaine peut être menacée, comme entrer dans des bâtiments qui se sont effondrés après un tremblement de terre, ou traiter des patients qui ont des maladies mortelles hautement contagieuses selon la DARPA.

Crédit : Boston Dynamics

Quand la nature imite Vincent Van Gogh

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Cette photo permet de distinguer la « Grande ceinture de Calcite » entourant l’océan Austral, qui représente 16 % de la surface de toutes les mers du globe, et la « floraison » éclatante d’un phytoplancton microscopique si vaste que l’on peut la voir de l’espace. Des chercheurs ont récemment découvert que ces essaims sont principalement composés d’organismes appelés Coccosphaerales, de minuscules algues unicellulaires qui ne sont ni des plantes ni des bactéries. Une équipe de scientifiques a effectué deux croisières d’un mois chacune à travers la grande ceinture de l’hémisphère sud en 2011 et en 2012. Le but était d’étudier la chimie de l’océan qui donne lieu chaque année à une prolifération d’algues, ainsi que les « essaims » d’algues qui les composent, et ont publié leurs résultats le 7 novembre dans la revue Biogeosciences

Le corps des Coccosphaerales se recouvre de plaques de craie (carbonate de calcium) au fur et à mesure de leur croissance. Quand ils sont concentrés dans l’océan, cette couche de craie reflète la lumière dans le ciel, donnant à l’eau une couleur bleue laiteuse. Le résultat, vu d’en haut, évoque certaines peintures de Vincent Van Gogh, en laissant derrière lui une nuée étrange de tourbillons irisés bleu-vert. Des niveaux élevés de fer dissous dans la ceinture calcique, ainsi que des températures et des niveaux de dioxyde de carbone favorable, créent les conditions idéales pour la croissance de ces plaques de craie qui recouvre le corps des Coccosphaerales.

Les auteurs ont également relevé que les faibles niveaux de silice dans cette région du globe pouvaient également être favorables, car les coccolithophores sont en concurrence pour les ressources avec une autre forme de phytoplancton, connu sous le nom de diatomée, qui ont besoin de silice pour se construire. Les faibles niveaux de silice dans la ceinture empêchent la population de diatomées de proliférer, permettant aux coccolithophores de s’épanouir.

Crédit photo :NASA

Une nouvelle espèce de poisson abyssal

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Les profondeurs sombres et froides de la zone aphotique des océans, à des milliers de mètres sous la surface, abritent de nombreuses espèces de poissons étranges et parfois redoutables. Beaucoup de ces créatures possèdent des mâchoires surdimensionnées, remplies de dents imposantes. Pour la première fois, des scientifiques ont recueilli des spécimens d’une nouvelle créature surnommée le poisson-limace Mariana. Ce dernier a été découvert dans la Fosse des Mariannes, à proximité de l’île de Guam, à une profondeur d’environ 8 000 mètres.

Le petit corps rose et sans écailles de ce poisson-limace ne semble pas capable de survivre dans un environnement si hostile. Mais des chercheurs ont révélé dans une nouvelle étude publiée sur Zootaxa que l’animal semble dominer son écosystème en exploitant l’absence de concurrents et en engloutissant les abondantes proies invertébrées qui peuplent la fosse.

Le nom scientifique du poisson, Pseudoliparis swirei, est un clin d’œil au marin Herbert Swire, qui fit partie de l’expédition navale qui a découvert la Fosse des Mariannes à la fin du XIXe siècle. Cette partie de l’océan pacifique se compose principalement de tranchées marines profondes d’environ 6 000 à 11 000 m.

En plus d’être noire et extrêmement froide, cette région subit de très fortes pressions. Au fond de la Fosse des Mariannes, qui est en forme d’entonnoir, la pression atteint presque 1 100 bars. Pour un humain non protégé, cette pression compresserait les poumons qui atteindraient la taille de balles de ping-pong. La poisson-limace Mariana, cependant, se débrouille très bien sous cette pression écrasante. Les chercheurs de l’étude en ont recueilli 38 spécimens lors d’expéditions en 2014 et 2017.

Pour filmer et capturer du poisson dans la fosse, les scientifiques ont largué des pièges à maquereaux équipés de caméras, a déclaré Mackenzie Gerringer, chercheur à l’Université de Washington (UW), biologiste marin et auteur principal de l’étude. Les individus capturés par les chercheurs étaient d’une longueur comprise entre 89 et 235 millimètres, bien que leur corps ait diminué d’environ 10 % après leur capture. Le plus gros poisson avait plus de rangées de dents et plus de dents par rangée, leurs yeux sont petits et leurs corps blancs rosés, avec des organes internes et des muscles visibles à travers une peau sans écailles. Personne n’avait jamais ramené un poisson de ces profondeurs auparavant.

Credit photo : Credit: Adam Summers/University of Washington

Gravure antique de haute précision

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Cette Agathe sculptée de 3,5 cm a été retrouvée en 2015 dans une tombe grecque datant de 3 500 ans. Elle représente un guerrier debout sur le corps d’un ennemi mort et qui plonge son épée dans le cou d’un autre soldat. La tombe a été découverte à Pyros, en Grèce, et contenait le squelette d’un homme surnommé le « Griffin Warrior ». Le tombeau était rempli d’objets (3 000 environ) dont certains de valeur tels qu’une plaque d’ivoire avec un griffon, quatre bagues en or, des peignes en ivoire et des armes. « Certains des détails sur cette sculpture ne font qu’un demi-millimètre », a précisé dans un communiqué Jack Davis, professeur d’archéologie grecque à l’université de Cincinnati. Ils sont « incompréhensiblement » petits. Beaucoup des détails exigent une loupe, ou même un microscope, pour être correctement appréciés et la pierre a nécessité plus d’un an pour être nettoyée. « Ce qui est fascinant, c’est que la représentation du corps humain est à un niveau de détail et de musculature que l’on ne retrouve pas avant la période classique de l’art grec, 1000 ans plus tard », a déclaré Davis. « C’est une découverte spectaculaire. »

Crédit : Department of Classics, University of Cincinnati

Chèvres cracheuses (et semeuses)

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Au Maroc, les chèvres qui grimpent aux arganiers, dont elles raffolent, y sont parfois encouragées par leurs éleveurs qui y voient un bon moyen d’élaguer la masse de branches épineuses et de profiter, en automne, d’un apport calorique non négligeable lorsque le reste de la végétation se fait rare. Mais des chercheurs viennent de découvrir que ces chèvres acrobates pourraient être également utiles aux arbres. Ils ont en effet constaté qu’après en avoir consommé les fruits, elles recrachaient les noix au sol, contribuant ainsi à la propagation des graines. Une étude sur ce sujet publiée le 2 mai 2017 est à lire dans « Frontiers in Ecology and the Environment ».


Un robot qui « pousse », à la demande

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Jusqu’à présent, les robots imaginés pas les scientifiques s’inspiraient, de près ou de loin, des êtres humains ou à des animaux avec des jambes articulées, des ailes qui battent, des queues qui ondulent, etc. Elliot Hawkes, roboticien à l’Université de Californie – Santa Barbara, a pour sa part trouvé l’inspiration en observant un plant de lierre pousser sur une de ses étagères, à la recherche de la lumière du soleil. Ses recherches se sont donc portées sur un type de robot souple qui ne progresserait pas uniquement par un principe de locomotion, mais également par la croissance, avec pour avantage de permettre des manœuvres au travers d’espaces étroits. Au mois de juillet, Hawkes et ses collègues ont publié un article annonçant qu’ils étaient parvenus à mettre au point un prototype de robot qui peut se développer de plusieurs milliers de fois en longueur, à des vitesses vertigineuses allant jusqu’à 22 km/h (voir vidéo).

Ce robot d’un nouveau genre est en polyéthylène souple, l’une des matières plastiques les plus répandues au monde, et se développe à partir de sa pointe via la pression d’air interne, qui pousse le tube en plastique stocké à sa base à travers le noyau du corps. Le robot a d’abord une longueur d’environ 13 pouces (28 cm), mais il peut rapidement atteindre une longueur maximale d’environ 72 mètres, selon l’équipe de chercheurs. Il est également équipé d’une caméra sur sa pointe, de sorte qu’il peut détecter la lumière. La caméra transmettant des données à la base du robot via un câble traversant le « corps » de celui-ci. Pour quels types d’applications ? Selon Elliot Hawkes, cette technologie pourrait être utilisée pour tirer des câbles en milieux difficiles, pulvériser de l’eau pour éteindre des feux, soulever des objets lourds, s’intégrer à des opérations de recherche et de sauvetage, des interventions chirurgicales…

Une caméra sans objectif qui peut se faire très discrète

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Le professeur en Génie électrique et Génie médical Ali Hajimiri (Caltech) et ses collègues ont présenté au printemps dernier lors d’une conférence de The Optical Society (OSA), un minuscule appareil photo, ultra mince, qui n’a pas d’objectif et qui pourrait transformer la photographie telle que nous la connaissons aujourd’hui (voir la publication). L’appareil, un carré qui ne mesure que 1 x 1,2 millimètre, a le potentiel de changer instantanément son “ouverture” entre grand-angle, yeux de poissons et zoom. Et parce que l’appareil est tellement mince, juste quelques microns d’épaisseur, il pourrait être placé n’importe où. « Il pourrait être intégré dans une montre, une paire de lunettes ou un tissu. Il pourrait même être conçu pour être envoyé dans l’espace, puis se déployer sous la forme de très grandes feuilles qui permettraient de prendre des photographies de l’univers à des résolutions jamais atteintes jusqu’à présent, car il n’y a pas de limite fondamentale à l’augmentation de la résolution. Vous pourriez atteindre des gigapixels si vous le souhaitiez » a déclaré Ali Hajimiri à nos confrères de LiveScience. Le prototype présenté était une feuille avec un ensemble de 64 récepteurs pouvant être considérés comme de minuscules antennes synchronisées pour recevoir des ondes lumineuses. Chaque récepteur étant contrôlé individuellement par un programme informatique. En une fraction de seconde, les récepteurs de lumière peuvent être manipulés pour créer une image d’un objet situé à l’extrême droite, ou à l’extrême gauche de la vue, ou n’importe où entre les deux. Et ce, sans qu’il soit nécessaire de pointer le périphérique sur les objets, ce qui est nécessaire avec un appareil photo traditionnel (lire l’annonce sur le site Caltech).

Un dauphin albinos au large de la Californie

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Ce rarissime dauphin de Risso albinos a été repéré près de Moss Landing en Califormie le 7 juin dernier par une équipe du Blue Ocean Whale Watch. Le jeune de 3 ans environ nageait avec sa mère au sein d’un groupe d’environ 50 autres dauphins de Risso.

Le piment qui tue

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Le piment superfort « Dragon’s Breath » (Souffle du Dragon) peut tuer. Et voici comment. Mike Smith, propriétaire de Tom Smith’s Plants au Royaume-Uni, a développé le piment de tous les records avec la collaboration de chercheurs de l’Université de Nottingham. Il ne recommande pas de le manger, car c’est peut-être la dernière chose que le courageux aurait l’occasion de manger… En effet, le Dragon’s Breath est tellement épicé qu’il est situé à 2,48 millions d’unités sur l’échelle de Scoville, une mesure de la concentration de capsaïcine, le produit chimique qui provoque la chaleur et la brulure lorsqu’on croque un piment. Dragon’s Breath est plus fort que le piment qui détenait le record jusque-là, le Carolina Reaper, qui culmine en moyenne à 1,6 million d’unités de Scoville. En comparaison, le poivre Habanero peut sembler fade à environ 350 000 unités, tout comme Jalapeño, qui peine à atteindre 8 000 unités de chaleur, selon le site spécialisé PepperScale.

Cette molécule s’autodétruira dans 9, 8, 7, 6…

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Des scientifiques de l’Université Technique de Munich, sous la houlette du Professeur Job Boekhoven,sont parvenus à mettre au point un nouveau matériau qui peut s’autodétruire à un moment précis, décidé au préalable (lire la publication sur Nature.com). Le processus, qui s’inspire de la façon dont la vie utilise et réutilise sans cesse les molécules, pourrait ouvrir la voie à la fabrication d’objets qui n’ont pas besoin d’être recyclés, car ils se désintègrent à un moment donné : supports pour l’administration de médicaments, ancres de transplantation pour d’opérations chirurgicales, encres qui s’effacent toutes seules, etc. Le secret derrière ces molécules « autodestructrices » est qu’elles nécessitent une petite quantité d’énergie pour rester dans leur forme utile et que sans cela… poof !

La plupart des matériaux solides fabriqués par l’homme sont créés en utilisant un type de mariage moléculaire appelé liaison covalente, dans lequel les atomes partagent des électrons. Ces liens incroyablement forts sont difficiles à rompre comme, par exemple, dans le cas d’un polymère en plastique fabriqué par chauffage des éléments de base d’un produit pétrolier. Ils forment des liaisons de carbone que les bactéries ne peuvent pas casser et c’est pourquoi les plastiques ne se biodégradent pas. Mais la vie repose sur ce qui ressemble davantage à des connexions occasionnelles et des interactions moléculaires beaucoup plus faibles. La vie repose également sur un autre facteur clé qui est vital pour ces nouvelles molécules autodestructrices : les structures moléculaires naturelles sont toujours hors d’équilibre, ce qui signifie qu’elles nécessitent un flux constant d’énergie pour continuer à fonctionner. Sans cette énergie supplémentaire (de la nourriture, par exemple), ces molécules finissent par se dissocier d’elles-mêmes et revenir à un état plus simple.  

Le poisson sans visage

Image 17 : La science, source de photos choc

Ce « brosme sans visage » a été capturé à environ 4 000 mètres de profondeur au large des côtes australiennes. Bien que les scientifiques du National Environmental Science Programme aient d’abord pensé que la créature de haute mer pourrait être une nouvelle espèce, des recherches approfondies ont révélé que ce poisson est une espèce d’anguille (Typhlonus nasus) qui n’a pas été observée dans les eaux australiennes depuis la fin du XIXe siècle.

Spiderman, nous voilà !

Image 18 : La science, source de photos choc

Une équipe de chercheurs de l’Université de Cambridge a publié au mois de juillet les résultats de travaux qui leur ont permis de créer un matériau super élastique, solide et respectueux de l’environnement, qui imite les qualités de la soie d’araignée et est filé à partir d’une matière première constituée à majorité d’eau (voir vidéo). Ce dernier point est une véritable avancée, car les méthodes existantes pour fabriquer des fibres à la fois résistantes et élastiques exigent souvent une grande dépense énergétique ou des solvants toxiques. La nouvelle technique peut produire de la soie d’araignée synthétique à température ambiante en utilisant uniquement de l’eau et des substances naturelles.

De nombreux chimistes et chercheurs s’intéressent intensément à la soie d’araignées depuis plusieurs décennies, car c’est une substance naturelle « miracle » et certaines souches de soie d’araignée ont une plus grande résistance à la traction que l’acier. Les fibres conçues par l’équipe de Cambridge sont filées à partir d’un matériau souple appelé hydrogel, qui comprend jusqu’à 98% d’eau. Les 2% restants étant constitués de silice et de cellulose, deux autres matériaux naturels. En manipulant des interactions chimiques spécifiques, les scientifiques ont pu tirer de longues fibres individuelles hors de l’hydrogel, maintenues ensemble dans des structures moléculaires étroites connues sous le nom de cucurbiturils. Ces fibres individuelles sont plus fines qu’un cheveu humain, mais peuvent être “tressées” afin d’obtenir des fibres plus épaisses.

À la rencontre de « L’Eyeborg »

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Rob Spence, un réalisateur canadien de documentaires, a un œil prothétique qui lui sert de caméra vidéo. Âgé de moins de 40 ans, il s’est blessé l’œil droit dans son enfance, et bien qu’il l’ait conservé –  endommagé – pendant des années, sa cornée s’est détériorée au fil des ans au point qu’il a fallu lui enlever en 2007. Et à ce moment-là, il s’est demandé s’il lui était possible de remplacer son œil par quelque chose qui lui serait un peu plus utile qu’une simple prothèse …

Il a commencé à travailler avec un ingénieur spécialiste des radiofréquences et Kosta Grammatis, un designer, qui l’ont aidé à concevoir son « œil caméra ». Un appareil photo sans fil est disposé derrière une prothèse d’œil et est accompagné de composants tels qu’un microémetteur, une petite batterie, une caméra miniature et un interrupteur magnétique qui permet à Rob Spence d’allumer et éteindre le dispositif.

Plus tard, un ingénieur en électricité, Martin Ling, a conçu un petit circuit électronique permettant de collecter les données de la caméra et de les envoyer dans le monde entier via un émetteur. Ainsi était né le Eyeborg Project.  La caméra n’ayant pas de connexion avec son cerveau ou son nerf optique, il est encore prématuré de considérer Rob Spence comme un véritable cyborg.

L’appareil photo peut enregistrer environ 30 minutes de film avant de devoir être rechargé. Il est également équipé d’une lumière LED rouge assez voyante qui permet à chacun de savoir lorsqu’il est enregistré.

Crédit : Rob Spence/Eyeborg Project

Le retour de la momie

Image 20 : La science, source de photos choc

Une équipe internationale de chercheurs est parvenue à reconstruire le visage et le cerveau d’une momie égyptienne vieille de 3 500 ans, révélant au passage le travail d’embaumement unique qui fut réalisé. Composé d’une tête bien conservée et de pots contenant les organes internes, les restes appartenaient à Nebiri, un dignitaire égyptien qui a vécu sous le règne du pharaon Thoutmôsis III (-1479 à -1425) de la 18e dynastie Manéthon. Selon Raffaella Bianucci, bioanthropologue de la Section de médecine légale de l’Université de Turin : “il avait entre 45 et 60 ans lorsqu’il est mort. Sa tombe dans la Vallée des reines a été pillée dans l’antiquité et son corps délibérément détruit”.  Les données chimiques préliminaires au travail de reconstruction ont montré que les bandes de lin de cette momie avaient été traitées avec un mélange complexe d’une graisse animale, ou d’une huile végétale, d’une plante balsamique ou aromatique, d’une résine de conifère et d’une résine chauffée de Pistachier. Les récents tomodensitogrammes révélant quant à eux que les bandages ont été soigneusement insérés presque partout dans la tête, dans le nez, les oreilles, les yeux et la bouche. Le résultat d’un « emballage parfait et méticuleux qui a créé une barrière pour protéger le corps de la colonisation des insectes. Dans le même temps, il avait un but cosmétique, permettant aux traits du visage et au cou de maintenir leur apparence originelle », selon Raffaella Bianucci et ses collègues dans un article publié dans la revue Forensic Science, Medicine and Pathology

Crédit : Francesca Lallo et Philippe Froesch

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