Couche d’ozone : un trou gigantesque s’est ouvert au-dessus du Pôle Nord

Si des trous s’ouvrent tous les ans au-dessus du Pôle Sud, ceux au-dessus du Pôle Nord sont beaucoup plus rares, le dernier date de 2011. Pire encore, celui qui vient de se créer est le plus large jamais enregistré.

Image 1 : Couche d’ozone : un trou gigantesque s’est ouvert au-dessus du Pôle Nord
Crédits : ESA

L’ozone constitue la principale barrière de notre atmosphère contre les UV nocifs du Soleil. L’important trou qui vient d’apparaître dans la région arctique constitue un appauvrissement en ozone encore jamais vu.

Le trou le plus large jamais observé

Le centre aérospatial allemand observe depuis plusieurs semaines une baisse importante du niveau d’ozone au-dessus de l’Arctique. Les niveaux sont tellement faibles, à moins de 220 Dobson, qu’ils sont considérés comme des « trous d’ozone ». Le dernier était apparu en 2011, mais il était loin d’être aussi étendu puisqu’il est actuellement d’une taille supérieure à 3 fois la superficie du Groenland.

Malgré sa taille record d’environ 1 million de kilomètres carrés, ce trou au Pôle Nord reste 20 à 25 fois plus petit que celui qui s’ouvre tous les ans au Pôle Sud. Ce phénomène d’appauvrissement est cyclique. Il dure en général 1 mois en Arctique contre 3 à 4 en Antarctique et est causé par un ensemble de facteurs dont l’activité humaine, les éruptions volcaniques comme celle qui aurait pu détruire la Terre il y a 250 millions d’années, et bien sûr l’abaissement des températures. Cette année, le phénomène est exacerbé par de puissants vents qui ont emprisonné l’air froid dans un vortex polaire.

Ce trou devrait rapidement se refermer, le printemps provoquant déjà un réchauffement des températures. Toutefois, il laisse à craindre pour l’avenir des populations de la région polaire, particulièrement les Inuits vivant dans la partie sud du Groenland. En ce qui concerne l’Antarctique, les scientifiques ont constaté une diminution de 1 à 3 % par an de la superficie du trou de la couche d’ozone depuis 2000. Une évolution consécutive au traité de Montréal de 1987 bannissant l’utilisation des gaz à effet de serre, comme les chlorofluorocarbures ou CFC, au point qu’elle devrait être totalement rétablie en 2060.

Source : Space.com

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