Facebook a fourni des informations incomplètes aux enquêteurs

Mark Zuckerberg, cofondateur et PDG de Facebook, témoigna devant la Chambre des représentants au Capitole le 23 octobre 2019. Zuckerberg devait fournir des données aux enquêteurs, mais il semblerait que celles-ci soient incomplètes…

Le milliardaire était alors interrogé sur deux sujets. La nouvelle crypto-monnaie proposée par Facebook dans un premier temps, le Libra. Mais surtout, ce dernier devait répondre de la façon dont son entreprise traiterait les fausses informations, et les déclarations trompeuses des dirigeants politiques lors de la campagne présidentielle de 2020. Facebook s’était alors engagé à fournir toutes les données nécessaires à l’enquête. Il est à noter que le réseau social s’était déjà lancé dans la lutte contre les “fake news” en 2018.

Mark Zuckerberg - Crédit : commons.wikimedia
Mark Zuckerberg – Crédit : commons.wikimedia

Des chercheurs en désinformation se sont alors appuyés sur les donnes fournies par Facebook. Zuckerberg leur avait alors promis une transparence totale, et l’accès à toutes les actions et interactions des utilisateurs afin de mener leur enquête. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entreprise n’a pas tenu ses promesses. En effet, les données fournies ne concernent que la moitié des utilisateurs américains. Plus grave encore, la plupart des interactions indiquées dans le rapport ne concerne que ceux dont les idéaux politiques ont été clairement exprimés.

Facebook : les chercheurs manquent de données, l’entreprise s’excuse

Fabio Giglietto, de l’université d’Urbino, a été le premier à signaler certaines incohérences.  D’après le Times, celui-ci a simplement comparé les données fournies avec le rapport sur les contenus les plus consultés, publié par Facebook en aout. Le chercheur a rapidement découvert que les résultats ne correspondaient pas. Alice Marwick, chercheuse pour l’université de Caroline du Nord, a confirmé ses dires. Elle insiste sur le fait qu’elle ne peut pas vérifier ces résultats, car elle n’a pas accès aux données utilisées par Facebook.

Mavis Jones, porte-parole de la plateforme, invoque ici une simple « erreur technique », et s’est engagée à résoudre le problème rapidement. Ce processus devrait cependant prendre du temps, plusieurs semaines au minimum, considérant la quantité énorme de données à traiter. Bonne nouvelle en revanche, Facebook déclare que l’intégralité des données fournies concernant les utilisateurs hors-USA sont exactes.

Certains chercheurs en sont parfois venus à se débrouiller seuls afin d’accéder aux informations manquantes. L’équipe du projet NYU Ad Observatory a ainsi utilisé une extension de navigateur pour parvenir à ses fins. Mais Facebook a désactivé les comptes associés au groupe de recherche. L’entreprise s’en justifie en qualifiant la pratique de « scraping non autorisé ».

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Source : engadget

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