La pandémie de Covid-19 infecte l’humanité, gèle l’économie mondiale, détruit des vies et la liste est encore longue. C’est compliqué de voir du positif dans cette situation, et pourtant il y en a. L’environnement se porte bien mieux.
Profitons de la 50e Journée de la Terre pour se pencher sur l’environnement en ces temps de crise. L’économie mondiale est figée depuis quelques semaines et une bonne partie de la population est en isolement. Conséquence directe du confinement, la pollution a drastiquement diminué dans les métropoles, les villes, enfin partout dans le monde. Déjà, à la fin mars, nous vous annoncions que l’empreinte carbone des Français avait été divisée par trois depuis le début du confinement. Nous sommes déjà à la fin avril donc de nouvelles conséquences environnementales ont pu être observées. L’impact sur l’environnement peut être divisé en 4 groupes : la vie sauvage, les émissions de CO2, les déchets et l’énergie.
La qualité de l’air s’améliore partout dans le monde
Le site Venngage, spécialisé dans la création de présentations, de contenus web, de publicité, etc., a créé une série d’infographies mettant en scène les différentes données de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’environnement. En Chine, le premier foyer du coronavirus, les émissions de CO2 ont diminué de 25 % et l’amélioration de la qualité de l’air aurait permis de sauver la vie de 4 000 enfants âgés de moins de cinq ans. Selon un rapport de la firme suisse IQAir, la pollution de l’air à Wuhan aurait diminué de 44 %, ce qui est énorme. Au niveau de la qualité de l’air, c’est d’ailleurs Delhi en Inde qui a connu le changement le plus drastique avec une baisse de pollution de 60 %.
Ce n’est pas surprenant, mais la quantité de déchets produits dans le monde a par contre augmenté depuis le début de la pandémie. Rien qu’en Italie par exemple, la dépense des locaux pour acheter des mandarines emballées a grimpé de 111 %. Aux États-Unis, l’explosion de déchets médicaux a mis en danger 467 000 éboueurs. Tous ces chiffres vertigineux permettent de se rendre compte des effets collatéraux de la lutte contre Covid-19.
Cette bactérie qui dévore le polyuréthane pourrait lutter contre la pollution au plastique
Les animaux sauvages profitent d’un peu de répit, la population passe plus de temps sur Internet
Nous n’avons pas beaucoup de données à propos des conséquences de la pandémie sur la vie sauvage, si ce n’est que la plupart des posts que vous pouvez voir sur Facebook tels que les dauphins nageant dans les canaux de Venise sont complètement faux et participent à la propagation des fake news. C’est encore trop tôt pour avoir des données plus précises sur la vie sauvage même si on se doute qu’avec l’absence du tourisme, les animaux sauvages sont moins dérangés, moins chassés et moins braconnés. Il faut du moins l’espérer.
En ce qui concerne l’énergie consommée, la Corée du Sud connaît une augmentation des jeux vidéo en ligne de 30 % et la demande de bande passante en Europe s’est aussi envolée de 40 %. À un tel point que l’Allemagne a battu un record mondial avec un trafic internet de 9,1 térabits par seconde. En conclusion, la pollution a effectivement grandement réduit dans le monde entier permettant aux populations d’avoir une meilleure qualité de l’air, mais encore plus d’énergie est consommée par les personnes confinées tandis qu’il va falloir traiter des tonnes de déchets médicaux. Pour le moment, les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur l’environnement restent floues. Il va falloir attendre la fin de la crise sanitaire pour les mesurer précisément.
Sources : Insideevs, The Verge