SpaceX : la fusée se pose avec succès… avant d’exploser

Pour son troisième essai en vol, la fusée Starship a réussi à revenir sur la plateforme de lancement en douceur avant d’exploser quelques minutes plus tard.

Ce mercredi 3 mars 2021 a eu lieu le troisième essai de vol en haute altitude de la fusée Starship fabriquée par la firme d’Elon Musk : SpaceX. Comme pour les essais du 9 décembre 2020 et du 2 février 2021, le vol s’est passé comme prévu.

SN-10
Prototype SN-10. Crédit : spacex

Malgré un décollage en deux temps, suite à l’arrêt du premier compte à rebours juste avant la fin, la fusée a pu réaliser son vol avant de passer à la phase délicate du test : l’atterrissage. Pour mémoire, SpaceX a décidé de faire atterrir ses lanceurs afin de pouvoir les reconditionner et donc diminuer les coûts d’un lancement.

Changement de méthode

Pour les deux premiers essais, la fusée pivotait et allumait ses moteurs tardivement suite à une descente à plat dirigée à l’aide de volets. En résultait une vitesse bien trop élevée au moment de l’impact au sol ce qui a entraîné l’explosion des 2 prototypes.

Pour ce troisième essai, les ingénieurs ont revu la séquence d’atterrissage avec une décélération plus progressive. Si le processus prend de ce fait plus de temps, il a permis au prototype SN-10 de se poser en un seul morceau comme a pu s’en réjouir Elon Musk sur Twitter.

Il aura certes oublié de mentionner qu’un incendie s’est déclaré à l’atterrissage. Au moment où il semblait maîtrisé une violente explosion s’est chargée de faire redécoller la fusée sur une cinquantaine de mètres, la détruisant au passage.

Une demi-réussite donc. Rien de surprenant pour l’entreprise qui estime que chaque lancement est un moyen d’avancer même si cela passe par la destruction des lanceurs. À un tel point que le prototype SN-11 est déjà quasi finalisé à Boca Chica, village qui pourrait devenir le centre de la Starbase.

Objectif 2023

L’objectif final de ce programme serait d’obtenir un lanceur complètement réutilisable. Cela permetterait d’enchainer rapidement diverses missions à moindre coût telles que le transport de matériel ou de passagers. C’est d’ailleurs pour ce dernier usage que le milliardaire japonais Maezawa Yusaku cherche 8 personnes pour l’accompagner sur la Lune.

Pour respecter le planning souhaité par l’homme d’affaires japonais, SpaceX devra finaliser son vaisseau pour 2023. Compte tenu des derniers résultats, même si l’on peut noter de réels progrès, il reste beaucoup de chemin à parcourir pour les collaborateurs d’Elon Musk avant de permettre un vol commercial habité.

Source : digitaltrends

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