L’avis du photographe : des photos très convaincantes
Le Honor 8 est doté d’un double capteur photo
Après quelques heures d’utilisation intensive, un constat s’impose : le Honor 8 a clairement été pensé pour la photo. Et pourtant, à la prise en main, nous étions un peu inquiets. Et pour cause, avec son revêtement de verre avant et arrière et ses contours lisses, nous craignions vraiment de le laisser tomber en manipulant les fonctions de l’appareil. Mais à l’usage, les inquiétudes se dissipent : pouces et index enserrant les coins du téléphone, et majeurs collés sur la face arrière garantissent une prise sûre. D’autant que l’accès aux fonctions et le déclenchement s’effectuent d’une simple pichenette sur l’écran, et même du bout de l’ongle.
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Nos tests montrent que la qualité d’image est satisfaisante en condition normale d’utilisation. Le piqué est correct, et les couleurs fidèles, avec quand même une petite tendance à la saturation. On peut corriger cela via le module de retouche du Honor, ou à l’aide d’un logiciel de retouche photo externe. Autre bonne surprise, la mise au point est rapide, y compris en intérieur. Lorsque la lumière fait défaut, les choses se gâtent un peu : malgré un temps de pose réduit, grâce à l’action commune des deux capteurs, le lissage logiciel destiné à corriger le bruit numérique entraîne une baisse des détails assez notable, un défaut commun à tous les appareils dotés de capteurs minuscules.
Le Honor 8 dispose d’un mode « Photo Pro » permettant de régler les paramètres de prise de vue presque aussi finement qu’on le ferait avec un reflex numérique d’entrée de gamme. Malheureusement, l’ergonomie n’a rien à voir, et modifier les paramètres s’avère assez laborieux. En outre, l’écran n’offre pas un aperçu fidèle du résultat avant la prise de vue, notamment lorsqu’on modifie la vitesse ou la sensibilité ISO, ce qui ne facilite pas le réglage. Les modes créatifs : Gourmet, HDR, embellissement, light painting… sont nettement plus aisés à manipuler, et il faut admettre que le résultat est souvent convaincant. Cela dit, leur usage reste anecdotique, à l’exception du mode Gourmet qui correspond au mode Macro, et de l’Embellissement, qui gomme plus ou moins profondément les défauts du visage ou les rides, affine le contour ou augmente la taille des yeux : une fonction très prisée de certains accros aux selfies.
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Light Painting
La fonction Light Painting offre quatre modes de prise de vue nocturne : graffiti lumineux, qui ne capture que les lumières vives dans l’obscurité, et traînée lumineuse, qui expose également l’arrière-plan, sont destinés à réaliser des effets de filé. Eau de soie fige le liquide en mouvement (fontaine, cascade…), pour lui donner un aspect cotonneux. Enfin, Poussières d’étoiles permet d’enregistrer le mouvement des astres. Ici, l’obscurité la plus totale est requise, l’appareil captant la moindre lumière parasite. Évidemment, l’usage du trépied est rigoureusement indispensable pour tous les modes, puisque les prises de vue durent de plusieurs secondes à plusieurs minutes.
Panorama
Cette fonction est désormais présente sur la plupart des smartphones. Il faut cependant admettre que les algorithmes qui gèrent la fusion des images fonctionnent bien. Ni cassure, ni effet de crénelage à signaler sur les marches ou les briques, et pourtant, l’appareil était tenu à main levée, et la vitesse de balayage n’était pas constante. Notez qu’un panorama peut être corrigé via le module de retouche, comme n’importe quel autre cliché. (ici, passage en noir et blanc avec ajout de grain)
Un piqué convenable
Le double capteur offre à la fois une dynamique correcte et une bonne précision des clichés, au centre et sur les côtés, un peu moindre dans les angles. Tout au moins lorsque les conditions lumineuses ne sont pas trop extrêmes. Bonne surprise, les aberrations chromatiques sont rares, tout comme le vignettage. On note une tendance à la saturation, flatteuse à l’œil, mais pas très réaliste.
Gourmet
Cette fonction correspond en fait au mode macro, ce type d’image pouvant d’ailleurs être réalisé via le mode de prise de vue normal. La différence tient au fait qu’en monde Gourmet, un traitement logiciel est appliqué à la photo, afin d’augmenter la saturation des couleurs (photos de fleurs ou d’insectes, notamment). Le même effet peut bien entendu être obtenu en retouche. De même, d’autres traitements peuvent être appliqués par la suite, comme ici, un l’ajout d’un filtre Aquarelle. Chaque cliché est sauvegardé indépendamment, de manière à ne pas altérer la photo d’origine.
Une photo en mode Gourmet prise avec le Honor 8
Un filtre aquarelle a été ajouté à la photo prise en mode Gourmet
Effet d’ouverture large
Les deux objectifs du Honor 8, situés côte à côte, enregistrent simultanément l’image avec une légère parallaxe. L’un effectue la mise au point à la plus courte distance, l’autre à la plus longue. Résultat, il est possible, une fois le mode Effet d’ouverture large activé, de modifier la profondeur de champ, ou la zone de mise au point… a posteriori. Notez que pour que l’effet fonctionne, le premier plan ne doit pas être trop éloigné : au-delà de deux mètres, on ne perçoit guère de changement en modifiant la profondeur de champ après coup. L’Effet d’ouverture large est bien sûr idéal pour le portrait, afin d’isoler le sujet de l’arrière-plan. Mais il est également précieux en nature morte, ou en proxiphotographie, lorsque l’on hésite sur la zone de l’image où faire la mise au point.
Sommaire :
- Honor 8, le test
- L'avis du photographe : des photos très convaincantes
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