Poster de la pornographie sur Twitter peut vous emmener en prison, une IA traque le contenu en Allemagne

KIVI, c’est l’intelligence artificielle utilisée par l’Allemagne pour traquer le contenu pornographique trop facilement accessible aux mineurs. Plusieurs créateurs risquent une amende voire de la prison et se disent « honteux » après avoir reçu une lettre de la police.

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Pornhub © Unsplash

Si sur Meta ou Instagram, la pornographie n’a pas sa place, d’autres réseaux sociaux sont plus souples. C’est le cas sur OnlyFans mais surtout de Twitter où le contenu pour adulte n’est pas rare. Sauf que certains créateurs ne mettent pas en place de filtres parmi ceux disponibles (qui permettent de masquer un média en prévenant les autres de sa nature) ou gardent un profil visible publiquement. Face au laxisme de certains créateurs, la Commission de protection des mineurs en Allemagne sévit via une intelligence artificielle.

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Une intelligence artificielle appelée KIVI qui traque le contenu pornographique

La pornographie a pignon sur rue chez Twitter. Une tendance qui ne plaît pas à l’Allemagne puisque ce contenu ne doit pas être accessible aux mineurs sans protection. Autant dire qu’un utilisateur de plus de 13 ans qui se balade sur le réseau social d’Elon Musk peut facilement tomber dessus. Il suffit de quelques mots-clés, en général, pour y accéder. Face à cette situation, les acteurs de l’industrie pornographique risquent de grosses amendes voire… de la prison.

Ce sont plus de 100 créateurs mis en garde par l’Allemagne qui utilise KIVI, une intelligence artificielle, pour trouver du contenu pornographique. Cette solution est capable de déceler si les publications pour adultes sont aisément accessibles ou non.

Forcément, certains réagissent en supprimant tout le contenu pour éviter de finir derrière les barreaux puisqu’une peine d’un an est encourue. Sinon, une amende de 300 euros.

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Quelle réaction du côté des créateurs ?

Certains créateurs n’apprécient pas d’être surveillés par l’intelligence artificielle KIVI en parlant d’un impact psychologique et d’une honte à être mis sous surveillance. « Je me sentais en sécurité sur Twitter » déclare l’un d’eux qui a demandé à rester anonyme dans les colonnes de Wired. Les utilisateurs visés ont été surpris de recevoir une lettre de la police en février dernier et ont consulté un avocat après, dans un premier temps, avoir douté de sa véracité.

Un créateur a décidé de passer son profil en privé et de supprimer ses tweets et retweets suite à la lettre de la police. Les J’aime n’ont pas été supprimés par crainte que la justice ne voit cette manœuvre d’un mauvais œil pour dissimuler des preuves. « Maintenant, j’ai l’impression que tout peut être surveillé » précisent ces utilisateurs qui ont aussi cessé de publier sur OnlyFans.

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