Bitcoin : traite d’êtres humains, trafic de drogue, les distributeurs de cryptomonnaies mis en cause

Aux États-Unis, le Government Accountability Office vient de publier un rapport dénonçant l’utilisation des cryptomonnaies à des fins criminelles. C’est notamment les distributeurs automatiques de cryptomonnaies qui sont pointés du doigt, ces derniers n’étant pas assez réglementés selon l’institution.

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Les distributeurs de cryptomonnaies mis en cause – Crédit : Unsplash

Jack Dorsey, le patron de Twitter, place beaucoup d’espoir dans le Bitcoin, espérant qu’il contribue à “créer la paix dans le monde”. Pour le moment, nous sommes encore loin de cette utopie, les cryptomonnaies étant notamment pointées du doigt pour leurs liens avec les réseaux criminels. Le Government Accountability Office (GAO), version américaine de notre Cour des comptes, vient ainsi de pondre un rapport dénonçant l’utilisation des monnaies virtuelles liée à la traite d’êtres humains et au trafic de drogue.

Pour mémoire, certains détaillants acceptent les paiements en monnaie virtuelle. Ces derniers sont également très courants sur le dark web. Il est en outre possible de passer par des distributeurs automatiques permettant d’acheter de la crypto ou de vendre sa monnaie virtuelle (pour obtenir de la monnaie fiduciaire). Des distributeurs de cryptomonnaies qui sont notamment majoritairement concentrés aux États-Unis où Coin ATM Radar en dénombre 30 508 (sur 34 500 dans le monde).

Pour les utiliser, il suffit généralement de fournir une adresse e-mail et un numéro de téléphone. Des justificatifs d’identité peuvent parfois être exigés. Problème, selon le GAO, les forces de l’ordre et les agences fédérales ont bien du mal à localiser ces distributeurs en cas de besoin. Si les entreprises derrières ces machines doivent s’inscrire auprès du Financial Crimes Enforcement Network, elles ne sont pas tenues de signaler systématiquement les emplacements des kiosques cryptographiques.

Distributeurs automatiques de cryptomonnaies : du pain béni pour les malfrats

Conséquence, “les agences fédérales ont moins de marge de manœuvre pour identifier les distributeurs situés dans les zones désignés à haut risque pour les crimes financiers qui pourraient impliquer le trafic d’êtres humains et de drogue”, souligne le GAO dans son rapport. Les kiosques cryptographiques peuvent ainsi être utilisés par des criminels pour convertir l’argent liquide provenant d’activités illégales. Et ainsi lessiver l’argent sale. Les machines sont d’ailleurs moins réglementées que les échanges de cryptomonnaies. Par conséquent, les transactions transitant dessus sont plus difficiles à retracer, souligne le site Fortune.

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Dans son rapport, le GAO évoque en outre les rapports d’activité suspecte que les banques et autres institutions financières doivent soumettre au Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN) lorsqu’elles soupçonnent une activité illégale. Et d’après John Pendleton, un directeur du GAO qui a contribué au rapport, il y a eu un pic important d’activités suspectes liées aux cryptomonnaies ces dernières années. Elles ont ainsi “quadruplé, passant de plus de 10 000 en 2017 à plus de 40 000 en 2020. Et les activité suspectes incluant la monnaie virtuelle et le trafic de drogue ont quintuplé au cours de la même période”, souligne-t-il.

Source : Popular Science

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