ChatGPT est formé par une armée de travailleurs mal payés, sans eux le chatbot n’existerait pas

Pour fonctionner efficacement, ChatGPT a besoin d’employés humains chargés d’étiqueter les données qu’il traite. Ces travailleurs forment le robot conversationnel, une tâche essentielle mais peu rémunéré par OpenAI.

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© Unsplash

ChatGPT est capable de répondre efficacement à vos requêtes les plus complexes. Autonome grâce à l’apprentissage automatique, le célèbre robot conversationnel a toutefois besoin aussi d’un soutien humain pour être aussi pertinent. Selon une enquête de NBC News, OpenAI mobilise une kyrielle de sous-traitants américains pour l’aider à étiqueter le données. Ce processus de formation crucial permet à ChatGPT de mieux répondre aux demandes des utilisateurs.

“Vous pouvez concevoir tous les réseaux de neurones que vous voulez, vous pouvez impliquer tous les chercheurs que vous voulez, mais sans étiqueteurs, vous n’avez pas de ChatGPT”, explique Alexej Savreux qui officie en tant qu’étiqueteur. Son travail consiste à analyser des échantillons de données pour aider les systèmes automatisés à mieux identifier certains éléments particuliers. Ces derniers seront marqués afin que l’IA puisse apprendre à mieux les identifier par elle-même.

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ChatGPT : combien sont payés les étiqueteurs de données ?

Mais combien est payée cette main d’oeuvre de l’ombre ? Selon NBC, les étiqueteurs ne sont pas particulièrement bien rémunérés. Chez OpenAI, ils sont rétribués 15 dollars de l’heure, ce qui correspond au salaire minimum dans une poignée d’États. Pour information, le “SMIC américain” s’élève normalement à 7,25 dollars, montant à 15 dollars dans certains États.

Toujours au sujet des petites mains, OpenAI avait suscité la controverse il y a quelques mois. Il s’est avéré que l’entreprise employait des modérateurs en Afrique pour des salaires dérisoires. Ces sous-traitants étaient chargés de filtrer les contenus inappropriés des bases de données qui alimentent ChatGPT. Pour à peine 2 dollars de l’heure, ces travailleurs devaient arpenter des textes très violents (décrivant notamment des meurtres, de la torture, des violences sexuelles) pour les étiqueter.

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