Instagram facilite l’accès à la drogue aux adolescents

Instagram n’empêcherait pas les adolescents de visionner du contenu lié à la drogue et aux substances illicites, bien au contraire. Selon un nouveau rapport, la plateforme faciliterait même l’accès aux drogues à ses jeunes utilisateurs.

Décidément, Instagram n’est peut-être pas le réseau social le plus adapté pour les jeunes utilisateurs. Il y a quelques mois, The Wall Street Journal révélait que des études en interne avaient été menées par Meta. Les résultats de l’étude avaient démontré que la plateforme de partage de contenu multimédia est nocive pour le bien-être et l’image corporelle des adolescentes.

Instagram
Instagram – Crédit : Claudio Schwarz / Unsplash

Désormais, un nouveau rapport tout aussi édifiant de Tech Transparency Project (TTP) révèle qu’Instagram n’a pas de mesure suffisamment efficace pour empêcher les adolescents de visionner du contenu lié aux drogues et aux substances illicites. Pire encore, le réseau social faciliterait même l’accès à la drogue.

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Certains hashtags sont bannis, mais Instagram propose lui-même des hashtags liés à la drogue

Pour arriver à cette conclusion, TTP a créé plusieurs faux comptes de mineurs sur Instagram. Son objectif était d’identifier les mesures mises en place pour protéger les jeunes utilisateurs des produits pharmaceutiques potentiellement mortels comme le Xanax, l’Ecstasy et les opioïdes.

Même si les hashtags liés aux drogues comme « #mdma » sont bannis d’Instagram, les utilisateurs peuvent facilement contourner les restrictions. En effet, il leur suffit de commencer à taper « #mdma » dans la barre de recherche pour que l’algorithme de la plateforme propose automatiquement des hashtags en rapport comme « #mdmamolly ». Les utilisateurs peuvent ainsi facilement trouver des vendeurs de substances illicites.

Instagram recommande aussi des comptes de vendeurs de drogues aux jeunes utilisateurs

De plus, l’algorithme d’Instagram propose également des comptes similaires si l’utilisateur suit le compte d’un présumé dealer, par exemple. Bien entendu, « l’achat ou la vente de médicaments non médicaux ou pharmaceutiques » est formellement interdit sur Instagram, mais TTP a découvert de nombreux comptes dédiés exclusivement à la vente de drogues.

D’après TTP, Instagram ne prend pas assez de mesures radicales pour lutter contre le contenu lié à la drogue. En effet, 50 posts ont été signalés, mais 36 d’entre eux n’enfreignaient pas les règles, selon Instagram. Pourtant, TTP affirme que ces posts étaient des « signes clairs » d’activité de trafic de drogue. Quand TTP a publié son rapport, un compte signalé avait été suspendu par Instagram. Il a finalement été réactivé quelques jours plus tard. Son contenu enfreint la politique d’utilisation de la plateforme, mais il n’a pas été supprimé.

Enfin, Instagram a répondu à ce rapport. Une porte-parole de Meta a déclaré à Engadget que : « nous interdisons la vente de drogue sur Instagram. Nous avons supprimé 1,8 million d’éléments de contenu liés aux ventes de médicaments au cours du seul dernier trimestre et, grâce à l’amélioration de notre technologie de détection, la prévalence de ce contenu est d’environ 0,05 % du contenu visionné, soit environ 5 vues pour 10 000. Nous continuerons à nous améliorer dans ce domaine dans nos efforts continus pour assurer la sécurité d’Instagram, en particulier pour les plus jeunes membres de notre communauté ».

D’ailleurs, ce rapport arrive juste avant l’audition du PDG d’Instagram, Adam Mosseri, devant le Congrès américain. Les procureurs généraux de plusieurs états veulent effectivement déterminer si Instagram est responsable d’exploiter les enfants dans l’intérêt du profit.

Source : Engadget

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