A-12 : quel est cet avion qui a donné son nom au bébé d’Elon Musk ?

Elon Musk et sa femme, la musicienne Grimes, ont baptisé leur fils Æ A-12. Un prénom improbable qui fait référence à l’A-12, un avion-espion conçu pendant la guerre froide, et qui donnera naissance au mythique SR-71 Blackbird.

Image 1 : A-12 : quel est cet avion qui a donné son nom au bébé d’Elon Musk ?
Crédit : U.S.Air Force / Public domain

Lundi, le patron excentrique de Tesla et de SpaceX et sa femme Claire Boucher ont annoncé la naissance de leur fil baptisé X Æ A-12. Un prénom improbable qui n’a pas manqué de faire les titres de la presse, et d’enflammer les réseaux sociaux. Notamment en réponse du tweet de la jeune maman qui a tenté de nous donner sa signification. Une explication fantasque dans laquelle elle fait référence au A-12, l’avion préféré du couple qui a donné naissance au mythique SR-71 Blackbird

Selon elle, il symbolise la vitesse et l’efficacité pour mener un combat sans violence. Une vision relativement juste de l’appareil supersonique, même s’il s’agit avant tout d’une arme de la CIA pour mener des missions d’espionnage et de renseignement pendant la guerre froide. 

En volant à 20 000 m d’altitude, l’U2 est intouchable à sa sortie en 1956, mais les services de renseignement américains savent que cet avantage ne durera pas. Ils confient alors la conception d’un nouvel appareil à Lockheed avec des caractéristiques techniques qui restent encore impressionnantes près de 60 ans après son premier vol d’essai.

L’A-12 : un avion hors-norme pour gagner la guerre du renseignement

Pour prendre un avantage décisif sur les Russes, le Pentagone réalise un cahier des charges incroyablement ambitieux avec des caractéristiques techniques qui sont rarement atteintes par les appareils modernes. L’A-12 Oxcart doit voler à deux fois l’altitude des meilleurs chasseurs de l’époque, et trois fois plus vite, soit près de 25 000 mètres et plus de Mach 3. L’appareil doit également disposer d’une signature radar la plus petite possible.

Un défi qui pose beaucoup de difficultés aux ingénieurs de Lockheed qui prennent du retard, notamment pour répondre aux contraintes de températures et de puissance qu’implique le vol à trois fois la vitesse du son. Le fuselage doit pouvoir résister à des températures allant jusqu’à 560 °, et ses turboréacteurs doivent produire une poussée de 150 kN. 

Seulement 3 ans après le lancement du projet, l’A-12 effectue ses premiers vols d’essai en 1962 à 18 000 m d’altitude et à Mach 2,6. Il faudra attendre trois ans de plus pour que l’avion soit déclaré opérationnel. Finalement, l’avion-espion n’effectue qu’un nombre réduit de missions opérationnelles. Il a pourtant permis de réaliser d’immenses progrès techniques dans de nombreux domaines. Un bond technologique qui profitera à l’emblématique SR-71 Blackbird, mais aussi à la NASA pour développer les capsules Apollo.

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