On en sait plus sur la mort de Dolly, la première brebis clonée

Image 1 : On en sait plus sur la mort de Dolly, la première brebis clonée

C’était il y a 20 ans. Le monde scientifique était enchanté d’apprendre la réussite du premier clonage d’un mammifère à partir d’un noyau de cellule somatique adulte. La manipulation génétique réalisée par les chercheurs anglais Keith Campbell et Ian Wilmut en Écosse en avril 1996 avait alors donné naissance à une brebis baptisée Dolly.

Mais très vite, Dolly montrait des signes de vieillesse accélérée, parmi lesquels, une arthrite au genou gauche à l’âge de 5 ans et demi, ainsi qu’un cancer du poumon à 6 ans, que les scientifiques avaient attribués à l’opération de clonage. Ce qui les a contraints à euthanasier la bête alors âgée de 7 ans en 2003, alors que l’espérance de vie moyenne des moutons est de 10 à 12 ans.

Nouvelles études menées sur d’autres brebis clonées

C’est en étudiant l’évolution de quatre brebis âgées de huit ans, produites à partir de la même lignée clonale que Dolly, que Kevin Sinclair, professeur de biologie du développement à l’Université de Nottingham et Sandra Corr, professeur à l’Université de Glasgow ont soupçonné des incohérences dans l’affirmation selon laquelle, le vieillissement prématuré de Dolly était dû à son clonage.

Les deux chercheurs ont découvert des signes d’arthrose légère chez trois brebis et une arthrose modérée chez la quatrième. L’examen de ces animaux, connu sous le nom de « Nottingham Dollies » suggérait que ces clones particuliers vieillissent normalement, et que Dolly a dû être une sorte d’anomalie.

Examen du squelette

Pour vérifier le bienfondé de leur hypothèse, ils ont dû recourir à un examen radiographique poussé du squelette de Dolly (conservé dans les collections du National Museums Scotland à Édimbourg), mais aussi ceux de Bonnie (la fille naturellement conçue de Dolly), Megan et Morag (les deux premiers animaux clonés à partir de cellules souches pluripotentes).

Les résultats ont montré que l’ostéo-arthrite était plus sévère chez ces moutons plus âgés que chez Dolly. De plus, Dolly ne présentait aucun signe évident d’arthrose dans ses articulations de l’épaule, du carpe ou du jarret quand elle avait six ans. La distribution globale de l’arthrose chez Dolly était similaire à celle observée chez les moutons clonés âgés de sept à neuf ans.

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Constatant que la prévalence et la distribution de l’arthrose détectée par radiographie étaient similaires à celles observées chez les moutons naturellement conçus et les clones en bonne santé, les deux enseignants ont conclu que « les préoccupations initiales que le clonage avait provoqué l’arthrose précoce chez Dolly n’étaient pas fondées ».

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