Une entreprise de viande synthétique recrée des boulettes de mammouth grâce à l’ADN de spécimens congelés

Des chercheurs de l’entreprise de viande synthétique Vow ont recréé une boulette de viande de mammouth. Ce projet est avant tout une opération de communication pour l’entreprise qui vise à alerter sur les conséquences de notre consommation de viande pour la planète.

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©Vow

Les hamburgers au bœuf cultivé en laboratoire, c’est pour bientôt, mais pas seulement. Vous pourrez aussi bientôt manger des boulettes de viande de mammouth grâce à Vow, une entreprise australienne qui fabrique de la viande synthétique.

Le projet vise à démontrer le potentiel de la viande cultivée à partir de cellules, sans abattage d’animaux, et à mettre en évidence le lien entre l’élevage à grande échelle, la destruction de la faune et la crise climatique. Selon George Peppou, PDG de Vow, “nous avons un problème de changement de comportement en ce qui concerne la consommation de viande“.

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C’est avant tout un coup de communication (qui marche, puisque nous vous en parlons). L’idée initiale vient de l’agence de communication marketing Wunderman Thompson, qui déclare : “Notre objectif est d’engager une conversation sur la façon dont nous mangeons et sur les alternatives futures en termes de goût et d’apparence. La viande cultivée est de la viande, mais pas telle que nous la connaissons“.

La viande de mammouth synthétique recréée grâce à l’ADN

Les scientifiques retrouvent régulièrement des spécimens congelés dans la glace du géant laineux. Ainsi, ils ont pu depuis longtemps déchiffrer le génome du pachyderme préhistorique. Avec cette information, ce n’était qu’une question de temps que les startups de viande synthétique ne s’en empare pour produire de la viande d’homme des caverne.

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Vow a la particularité de se démarquer de la concurrence en proposant des viandes peu répandues. Vous pouvez oublier le porc, le poulet ou le boeuf, Vow étudie un large éventail d’animaux exotiques. Outre le mammouth disparu, c’est de la viande de crocodile, d’alpaga ou encore de kangourou que propose de synthétiser l’entreprise. Un argument de taille pour faire de la viande synthétique un projet commercialement viable.

En effet, la viande synthétique se vendra probablement beaucoup plus cher. De même, c’est probablement pour cela que l’entreprise proposera d’abord ses produits dans les restaurants chics de Singapour. La cité-état est réputée pour sa richesse et la clientèle ne manquera pas là-bas pour goûter des viandes exotiques à prix d’or. La première viande cultivée par Vow à y être vendue sera la caille japonaise, une espèce “presque menacée“.

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