Badbox 2.0 : le retour d’un botnet qui infecte des millions d’appareils Android

Faites attention à vos appareils connectés, le botnet Badbox est de retour. Ce redoutable réseau pirate prend le contrôle de millions de terminaux Android et alimente une vaste fraude publicitaire à l’échelle mondiale.

Android patch maj sécurité faille
Crédit : Tom’s Guide avec le générateur d’images Copilot
Alerte mondiale : Badbox 2.0 prend le contrôle des appareils connectés

Le réseau malveillant connu sous le nom de Badbox refait surface sous une nouvelle forme. Désormais, rebaptisé Badbox 2.0, ce réseau cybercriminel a désormais réussi à prendre le contrôle de millions de terminaux Android à travers le monde. Face à une fraude publicitaire massive, Google a décidé de réagir fermement en lançant une procédure judiciaire.

Badbox 2.0 : une menace pour l’ensemble de vos appareils connectés

L’année précédente, plusieurs opérations policières avaient permis de mettre à mal le botnet Badbox. Près de 30 000 appareils Android ont été libérés de l’emprise des hackers. Cependant, ce succès s’est révélé temporaire. Une version plus sophistiquée du botnet est rapidement apparue. Celle-ci est capable de compromettre un nombre bien plus important de smartphones, tablettes et autres objets connectés fonctionnant sous Android.

D’après les informations recueillies par le FBI, Badbox 2.0 continue de se répandre rapidement, notamment sur des téléviseurs connectés de fabrication chinoise, des boîtiers multimédias, des tablettes, des vidéoprojecteurs et divers appareils intelligents. Une fois infectés, ces terminaux servent à alimenter un vaste système de fraude publicitaire. On estime désormais à dix millions le nombre total de terminaux compromis par ce réseau criminel.

Google engage une action en justice pour lutter contre ce fléau

Google a choisi de riposter et a déposé plainte devant un tribunal américain, comme l’indique le site Bleeping Computer. L’entreprise accuse les responsables de Badbox de manipuler illégalement ses plateformes publicitaires. Les appareils contaminés sont programmés pour générer des clics artificiels et simuler des vues sur des publicités, à l’insu de leurs propriétaires. En effet, le programme malveillant est capable d’afficher des annonces en arrière-plan et d’ouvrir des navigateurs invisibles pour créer du trafic frauduleux.

Rien qu’à New York, Google affirme avoir identifié 170 000 appareils contaminés. L’entreprise explique avoir supprimé des milliers de comptes associés à cette escroquerie, mais reconnaît que la prolifération du botnet ne ralentit pas.

Google demande ainsi aux autorités judiciaires de prendre des mesures sévères afin de stopper Badbox, qui selon elle, utilisera les profits générés pour financer de nouveaux équipements infectés et développer de nouveaux logiciels malveillants.

Les personnes derrière ce réseau sont situées en Chine et bénéficient d’une protection contre toute extradition vers les États-Unis. Leur identité reste encore inconnue. Par son action en justice, Google réclame des réparations financières et exige le démantèlement complet de l’infrastructure du botnet, incluant plus de cent noms de domaine liés à Badbox.

Source : 01net