Cancer du cerveau et smartphone : il n’y a aucun lien, l’OMS démonte cette idée reçue

Non, l’utilisation intensive du smartphone ne provoque pas de cancer cérébral. C’est la conclusion définitive de l’OMS face à cette crainte de beaucoup d’utilisateurs de téléphones portables.

ondes danger cancer cerveau cérébral OMS étude smartphone téléphone 5G
© Envato
  • Une vaste étude internationale commandée par l’OMS réfute tout lien entre l’utilisation intensive du téléphone portable et le risque de cancer cérébral
  • L’analyse de 5 000 études sur 30 ans ne montre aucune corrélation entre l’exposition aux radiofréquences et le développement de tumeurs cérébrales ou de leucémies
  • Les antennes de téléphonie mobile ne présentent pas de risque cancérigène, et les réseaux récents émettent moins de radiations que leurs prédécesseurs

Tous nos objets connectés suscitent la peur chez certains. Lorsque le compteur Linky n’est pas accusé de diffuser des ondes dangereuses, ce sont les smartphones qui sont dans le viseur. Une étude commandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dévoile l’absence de corrélation entre l’utilisation intensive du téléphone portable et le développement de cancers au cerveau.

Non, le smartphone ne provoque pas de cancer cérébral

Cette recherche approfondie, menée par une équipe internationale de onze experts issus de dix pays différents, a analysé trois décennies de données scientifiques. L’étude s’est concentrée sur l’examen minutieux de 5 000 études publiées entre 1994 et 2022.

Parmi ces recherches, 63 ont fait l’objet d’une analyse détaillée dont les résultats ont été rendus publics par l’OMS. Les conclusions sont claires : même une utilisation prolongée du smartphone sur une période de dix ans ou plus n’entraîne pas d’augmentation du risque de cancer cérébral.

Les chercheurs ont également étendu leur analyse à d’autres formes de cancers. Par exemple, la leucémie et des tumeurs cérébrales chez les enfants exposés aux émetteurs de radio, de télévision ou d’antennes mobiles. Là encore, aucun lien n’a été établi.

Pour rappel, en 2011, l’exposition aux ondes avait été classée dans la catégorie 2B des “cancérogènes possibles” pour l’être humain. La classification englobe de nombreux éléments courants comme le talc ou l’aloe vera.

Ken Karipidis, l’un des chercheurs de cette étude, souligne que certaines recherches antérieures présentaient des biais méthodologiques. Ces études s’appuyaient sur des données déclaratives de patients atteints de tumeurs cérébrales, qui avaient tendance à surestimer leur exposition aux ondes. En revanche, les études de cohortes n’ont pas réussi à démontrer de tels liens.

La 5G n’est pas dangereuse non plus

L’enquête s’est également penchée sur les antennes de téléphonie mobile. Conclusion ? Une absence de risque cancérigène. Il est à noter que les réseaux de téléphonie de dernière génération ont tendance à produire des émissions radio plus faibles que leurs prédécesseurs. Ken Karipidis ajoute que la multiplication des antennes contribue à réduire le rayonnement émis par les téléphones.

Bien que la 5G n’ait pas été spécifiquement étudiée en raison du manque de données à l’heure actuelle, les recherches menées sur les radars, qui utilisent des fréquences similaires, n’ont pas révélé de risques particuliers.

Source : AlloForfait