Le SPEC accuse Intel d’avoir trafiqué le résultats de 2600 tests de performance lors de ses benchmarks. Le constructeur aurait optimisé ses résultats, voici ce que l’on sait de ce nouveau scandale.
- Selon le SPEC, Intel a truqué les résultats de 2600 tests de performance de ses processeurs
- Le SPEC estime que Intel a utilisé des connaissances préalables pour une optimisation ciblée
- Les Sapphire Rapids de 4ème génération de la gamme Intel Xeon Scalable sont concernés
Le marché des processeurs est très concurrentiel. Notamment avec la venue prochaine de Windows 12 qui demande des puces dédiées à l’IA comme Intel avec ses puces Meteor Lake. Sauf que le Standard Performance Evaluation Corporation (SPEC) accuse le constructeur d’avoir trafiqué plus de 2600 résultats de performance lors de ses benchmarks.
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Plus de 2600 résultats de benchmarks ont été truqués
Intel se retrouve dans un vaste scandale vis-à-vis de la puissance de ses processeurs. Selon le SPEC, les benchmarks des puces du constructeur ont été truquées. On parle ici des Sapphire Rapids de 4ème génération de la gamme Intel Xeon Scalable. Mais que se passe-t-il pour que cet organisme spécialisé pointe du doigt l’un des leaders des processeurs ?
Le SPEC dévoile que Intel a amélioré son outil de traduction du code source en code exécutable sur différentes architectures, appelé compilateur Intel oneAPI DPC++, pour afficher de meilleurs résultats. Ce compilateur a été utilisé pour une optimisation ciblée dans le but d’améliorer les performances de certains tests lors du benchmark SPEC CPU 2017.
Intel aurait triché en utilisant une connaissance préalable du code et des données pour effectuer ces optimisations dans le cadre de ce benchmark mais pas pour d’autres programmes. La SPEC estime donc que cette optimisation ciblée est contraire à ses règles. Ce sont 2600 résultats qui ont été invalidés.
Preuve que l’optimisation ciblée a eu un énorme impact sur les résultats du benchmark CPU 2017 de la SPEC : le score de performance a augmenté de 9% pour le SPECint speed et de 4% pour le SPECint rate. L’un mesure la vitesse d’exécution d’un seul programme, l’autre mesure le débit d’exécution de plusieurs programmes en parallèle.
Intel n’a pas encore répondu face à ce scandale
Ce scandale est d’autant plus important qu’on ne parle pas de n’importe qui. Intel est une multinationale spécialisée dans les processeurs. Ses utilisateurs s’attendent donc à un minimum d’honnêteté à propos des performances des benchmarks pour orienter l’achat et l’utilisation de telle ou telle puce. En trichant délibérément, le constructeur brise la confiance de sa communauté.
Pour le moment, Intel n’a pas répondu aux allégations du SPEC. Affaire à suivre.
