Le résultat du vote est tombé : les Parisiens sont contre les trottinettes électriques en libre-service à 89,03% des suffrages. Anne Hidalgo s’est engagée à respecter le résultat du vote et c’est maintenant 800 emplois liés aux opérateurs qui sont menacés.
Depuis leur introduction à Paris 2018, les trottinettes électriques en libre-service ou free floating faisaient l’objet de violents débats. Leur déploiement initial fut indubitablement anarchique, suscitant dès le départ la colère des Parisiens. De même, le manque de réglementation causait problème, alors que le ministère des transports révélait enfin la semaine dernière les nouvelles règles pour les trottinettes électriques, notamment l’âge minimum d’utilisation qui passera de 12 à 14 ans et les amendes qui deviennent beaucoup plus lourdes.
Hier, les Parisiens étaient invités à voter, en choisissant deux bulletins : “pour” ou “contre les trottinettes en libre-service à Paris”. Les habitants de la capitale ont signé leur arrêt de mort en votant à 89,03% contre. Anne Hidalgo s’est engagée à respecter « purement et simplement » le résultat du vote. La participation était pourtant très faible, à 7,46%. Ce sont seulement un peu plus de 100 000 votants sur 1,3 million d’inscrits sur les listes électorales qui ont participé au scrutin. Il y aura pourtant eu des files d’attente dans les bureaux de vote. Pour cause, il n’y en avait qu’un seul par arrondissement.
Pas de panique non plus, cela ne concerne que les trottinettes en libre-service : les particuliers peuvent toujours acheter la meilleure trottinette électrique de 2023.
800 emplois sont liés aux opérateurs de trottinettes électriques
C’est un coup dur pour les trois opérateurs de trottinettes électriques. La mairie de Paris ne renouvellera pas les contrats de Lime, Tier et Dott, qui proposent chacun d’une flotte de 5 000 trottinettes électriques. Le 31 août, les contrats arriveront à échéance et les opérateurs n’auront d’autre choix que de retirer les trottinettes de la circulation ce jour-là. Le lendemain, elles auront disparu des rues de la capitale. Ce sera aussi probablement le dernier jour de travail de nombreuses personnes.
En effet, plus de 800 emplois sont maintenant menacés selon les estimations du Parisien, et il ne fait aucun doute que beaucoup seront supprimés. Ce sont 250 personnes qui travaillent de l’entrepôt de maintenance de Lime. L’une d’entre elles, Abdoulaye, déclarait ainsi à BFM : « Si les trottinettes disparaissent, je crois que mon avenir sera en ballottage. Je ne sais pas quoi faire. » On lui souhaite bien du courage.
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