Qu’est-ce que l’AIV, le limiteur de vitesse obligatoire dès le 1er juillet 2022

Ce système, qui sera obligatoire sur tous les véhicules neufs, risque fort de devenir l’ange gardien de vos points.

50 km/h, 80 km/h, 70 km/h puis à nouveau 80 km/h… Certaines routes gratifient les utilisateurs de nombreux changements de limitations de vitesse et sont responsables de nombreuses petites infractions qui coûtent de l’argent et des points. Des systèmes de régulateur ou limiteur de vitesse existent, mais obligent le conducteur à manipuler les commandes sans arrêt.

Image 1 : Qu'est-ce que l'AIV, le limiteur de vitesse obligatoire dès le 1er juillet 2022
Les voitures récentes savent reconnaître les panneaux de limitation de vitesse. Crédit : pixabay

Pour les personnes distraites, les véhicules récents ou les applications GPS, comme Waze, offrent la possibilité de connaître la limitation de vitesse locale soit par lecture des panneaux soit en fonction de la position et des données enregistrées pour la zone. Pour mettre toutes les chances du côté du conducteur, l’Europe a donc décidé de rendre obligatoire un système mariant les deux technologies pour les véhicules neufs vendus après le 1er juillet 2022.

Qu’est-ce que le système AIV (ou ISA en anglais) ?

Pour faire simple, ce système propose de coupler la capacité du véhicule à connaître la vitesse limite de la zone et celle à gérer la vitesse. Les régulateurs de vitesse intelligents sont déjà capables de réduire la vitesse du véhicule en cas de ralentissement devant vous.

Le limiteur de vitesse, de son côté, vous empêche de dépasser accidentellement une limite fixée en réduisant le couple de la voiture aux abords de la limite tout en vous permettant, en cas de besoin et en écrasant la pédale, de dépasser volontairement ce palier.

L’AIV a donc pour but d’automatiser le réglage de la limite. Interrogé par Caradisiac, Fabrice Herveleu, expert en sécurité active et automatisation des véhicules, explique que “pour garantir un niveau de performances optimal, on se dirige vers une fusion entre les caméras et le système de cartographie”. Dans ce but, TomTom a développé le logiciel Virtual Horizon. « Le logiciel s’appuie sur le contenu cartographique et traduit ces données en informations exploitables pour l’AIV », explique Vincent Martinier, Directeur marketing de TomTom France.

Dans les faits, équipé de l’AIV, un véhicule sera en mesure de détecter précisément la vitesse sur la portion empruntée, soit visuellement, soit via la cartographie. Il limitera alors le véhicule à cette vitesse. Si le conducteur la dépasse, des avertissement sonores et visuels résonneront dans l’habitacle. S’il ne cesse son accélération, le système bridera automatiquement la puissance du moteur et il faudra alors appuyer beaucoup plus fort sur la pédale si l’on souhaite continuer d’accélérer.

L’AIV laisse le contrôle au conducteur

S’il est freiné, le conducteur reste tout de même maître de son véhicule. Il ne s’agit pas d’un système autonome à la manière d’un Autopilot Tesla, dont le développement s’avère plus compliqué que prévu.

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Enfin, le système sera déconnectable manuellement, mais se réactivera à chaque démarrage. S’il n’empêche pas les comportements à risque, l’AIV pourra néanmoins limiter les petits excès de vitesse et sauver les points qui y sont associés.

Source : leblogauto

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