L’Autopilot de Tesla loin d’être totalement autonome, selon les autorités américaines

Les autorités américaines estiment que Tesla doit corriger « des problèmes de sécurité de base » avant d’étendre la bêta de son système de conduite autonome à ses véhicules.

Image 1 : L’Autopilot de Tesla loin d’être totalement autonome, selon les autorités américaines

Le constructeur automobile Tesla s’apprête à déployer une mise à jour radicale du mode Autopilot, appelé conduite autonome intégrale (« Full Self-Driving » en anglais). Celle-ci prévoit l’extension de la version bêta de son système à un très grand nombre de clients et de régions. Mais les autorités d’homologation américaines ne l’entendent pas de cette oreille. Selon elles, Tesla doit régler d’abord des « problèmes de sécurité fondamentaux », a déclaré au Wall Street Journal Jennifer Homendy, directrice du National Transportation Safety Board (NTSB) des États-Unis – l’équivalent des « Mines » en France.

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« Full Self-Driving » de Tesla : une appellation « trompeuse et irresponsable » pour le NTSB américain

Vindicative, Mme Homendy a qualifié de « trompeur et d’irresponsable » le fait que Tesla présente son logiciel comme étant « totalement autonome ». Selon elle, l’entreprise a « clairement induit en erreur de nombreuses personnes qui ont abusé de la technologie », c’est-à-dire qu’elles se sont trop reposées sur ses capacités autonomes et ont manqué de vigilance. Ce qui a conduit à des comportements dangereux sur la route, voire à des accidents.

Le NTSB américain a en effet déjà enquêté sur trois accidents mortels de Tesla impliquant le système Autopilot. Il a lancé une quatrième enquête vendredi dernier après que deux personnes ont été tuées dans un accident de véhicule impliquant une Tesla Model 3. Certains petits malins profitent de la situation, comme cet escroc maladroit qui a prétendu avoir été percuté par une Tesla dans l’espoir d’être indemnisé. En 2017, le NTSB avait conseillé à Tesla et à cinq autres constructeurs automobiles d’améliorer la sécurité de leurs véhicules semi-autonomes. Si les cinq autres entreprises ont réagi, Tesla a ignoré les recommandations du NTSB, bien qu’elle ait amélioré les mesures de sécurité de l’Autopilot.

La nouvelle version d’Autopilot sera accessible seulement aux conducteurs volontaires

Le Full Self-Driving est la version la plus avancée de l’Autopilot, le système de conduite assistée de Tesla qui permet au véhicule de se conduire tout seul (pour l’instant sur autoroute). Il a récemment prouvé qu’il était capable de négocier sans problème l’une des rues les plus difficiles de la ville de San Francisco. Seulement, en dépit de leur nom, aucune de ces deux versions du logiciel d’aide à la conduite de Tesla n’est véritablement 100 % autonome. Tesla prévient d’ailleurs les conducteurs de ses véhicules de rester vigilant au volant et d’être prêt à prendre le relais du système à tout moment.

La version bêta du mode Full Self-Driving a été rendue disponible en octobre 2020 pour une poignée de conducteurs Tesla sélectionnés. Alors qu’un lancement élargi du système était prévu dans la prochaine mise à jour à la fin du mois de septembre, Elon Musk, le PDG de Tesla, a rétropédalé en déclarant que les conducteurs devront faire la demande volontaire de tester le Full Self-Driving grâce à un « bouton d’accès à la bêta » implémenté autour du 1er octobre. Le comportement de conduite de l’utilisateur sera alors évalué pendant 7 jours pour que l’accès à Full Self-Driving lui soit accordé.

Source : Wall Street Journal

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