Les AirTags, un cauchemar pour les victimes de harcèlement qui portent plainte contre Apple

Des victimes de harcèlement portent plainte contre Apple pour avoir mis sur le marché les AirTags, ces petits dispositifs pratiques, mais qui permettent aussi de tracer les personnes à leur insu. Elles dénoncent les dangers et les conséquences de cette technologie.

AirTags harcèlement
AirTags : des victimes d’harcèlement portent plainte contre Apple © Envato

Une plainte collective déposée contre Apple par des victimes de harcèlement accusent la firme de Cupertino d’avoir rendu possible le traçage clandestin de leurs mouvements grâce aux AirTags.

Les AirTags sont des petits dispositifs qui permettent de localiser des objets perdus ou volés en utilisant Localiser, d’Apple. Mais selon les plaignants, les AirTags sont aussi devenus « l’une des technologies les plus dangereuses et effrayantes utilisées par les harceleurs » car ils peuvent être facilement, discrètement et à moindre coût placés sur les personnes ou leurs biens pour connaître leur position en temps réel.

Apple, accusé de faciliter le harcèlement avec ses AirTags

Depuis le dépôt de la plainte en décembre 2022, le nombre de victimes a augmenté, avec des cas signalés dans 20 États américains, au Canada et en Irlande. La plupart des harceleurs sont des partenaires ou des ex-partenaires abusifs (voir l’histoire de ces deux femmes pistées par leurs ex qui ont porté plainte contre Apple), mais certains sont des inconnus, aux motivations obscures.

Les conséquences du harcèlement sont graves : coûts financiers, stress psychologique, violence physique et même meurtre. Par exemple, une mère a perdu son fils après qu’une femme a utilisé un AirTag pour le suivre… et l’écraser avec sa voiture. Autre histoire récente, où un Américain avait placé le tracker d’Apple dans le véhicule de sa compagne pour la pister, avant d’être arrêté par les forces de l’ordre.

Les victimes reprochent à Apple d’avoir négligé les risques de détournement des AirTags et d’avoir fait de la publicité mensongère en les présentant comme « à l’épreuve des harceleurs » (voir l’article d’Apple).

Elles affirment qu’Apple a dû improviser des mesures de sécurité insuffisantes, comme des alertes sur les appareils iOS, des sons émis par les AirTags ou une application pour les détecter sur les appareils Android. Elles estiment qu’Apple n’a pas suffisamment informé le public et les forces de l’ordre sur le danger des AirTags.

À lire : Comment désactiver un AirTag invasif ?

Apple devra rendre des comptes devant la justice

Ainsi, les victimes demandent à la justice de condamner Apple pour avoir violé les lois fédérales et étatiques sur la protection de la vie privée, la négligence et l’enrichissement sans cause. Elles réclament des dommages-intérêts pour toutes les personnes aux États-Unis qui possèdent des appareils iOS ou Android, ainsi qu’une injonction pour empêcher Apple de continuer à commercialiser ses AirTags sans garanties suffisantes.

Apple n’a pas répondu aux demandes de commentaires. La firme devra présenter sa défense devant le tribunal le 27 octobre.

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