Les voitures électriques aggravent la pollution aux microparticules des pneus

Les voitures électriques sont prometteuses en matière d’émissions de CO2, mais à cause du poids des batteries, les pneus des VE se détériorent plus rapidement et émettent des microparticules néfastes pour la santé.

Les véhicules électriques sont bourrées d’avantages. Les consommateurs sont prompts à les reconnaître, comme le prouve l’explosion des ventes de voitures électriques en France. Leurs inconvénients, comme le temps de charge, sont même en passe d’être réglés. Par exemple, cette batterie de voiture électrique prend quasiment autant de temps que de faire le plein. Leur atout principal étant qu’elles émettent moins de CO2 à long terme, principal responsable du réchauffement climatique.

Les voitures à moteur thermique n’ont que très peu de marge de progression en la matière. En plus d’un siècle d’innovation, le moteur à explosion n’a plus grand chose à nous offrir en réduction des émissions de CO2. En revanche la production des batteries, principale responsable des émissions des voitures électriques, a encore de belles innovations devant elle. Cela pourrait bientôt faire mentir cette étude, qui affirme qu’une citadine à essence pollue moins que les SUV et pick-ups électriques.

Cependant, les batteries électriques sont un bien pour un mal. Elles alourdissent considérablement les véhicules. L’agence pour la sécurité des transports aux États-Unis estime ainsi que les véhicules électriques sont environ 33 % plus lourds que leurs équivalents à essence. Cela occasionne une plus grosse pression sur les pneus, les détériorant plus rapidement que sur les véhicules thermiques plus légers. La conséquence ? Davantage de pollution aux microparticules.

Les pneus des voitures électriques se détériorent plus vite

Composés de centaines d’ingrédients tels que le caoutchouc naturel et artificiel, le pétrole, le nylon et l’acier, les pneus recrachent constamment de minuscules morceaux de matériaux, dont la plupart sont invisibles à l’œil nu : les microparticules. La quantité cumulée de pollution due aux pneus est stupéfiante : jusqu’à 6 millions de tonnes par an dans le monde, selon les recherches de l’Imperial College de Londres. Ils émettraient ainsi 1850 fois plus de micro-particules que les pots d’échappement selon le laboratoire de recherche Emission Analytics, situé en Angleterre.

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Les plus petites particules de pneu, mesurées en nanomètres, peuvent pénétrer dans nos poumons et se propager à nos organes. Divers composants des pneus ont été associés à des maladies chroniques, notamment des problèmes respiratoires, des lésions rénales, des lésions neurologiques et des malformations congénitales. Les particules de pneus peuvent également nous affecter par le biais de notre alimentation, car leurs produits chimiques peuvent se retrouver dans les algues et l’herbe consommées par les poissons et les vaches

Bien évidemment, la pollution au micro-particules n’a pas d’impact sur le réchauffement climatique. Au vu de la situation urgente dans laquelle l’humanité se trouve actuellement, la priorité doit aller à la réduction des émissions de CO2, chose à laquelle les voitures électriques excellent. Mais elles ne sont pas la solution ultime : les transports en commun, la marche et le vélo restent des choix de transport bien plus écologiques.

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