
Netflix
-
€
netflix7.90€
-
7.90€
-
7.90€
-
8.48€
-
101.47€
- Prix faible, compatible avec de nombreux appareils, interface claire, choix de la qualité vidéo.
- Peu de choix, catalogue moins complet que la version américaine, risque de ralentissements.
Netflix : faut-il craquer (ou pas) ?
C’est officiel : Netflix est disponible en France. C’était un secret de Polichinelle, mais le service a fait officiellement son arrivée dans l’hexagone ce lundi avec trois offres différentes : à 8, 9 et 12 euros, toutes disponibles après un mois offert suite à l’inscription. Chacun peut désormais bénéficier de milliers de films et de séries TV sur n’importe quel appareil (console, ordinateur, téléviseur, mobile, tablette…). Le tout, le plus légalement qui soit, et sans connaître de réelle limite. Mais le service de VOD qui fait tant vibrer outre-Atlantique possède-t-il suffisamment d’atouts pour conquérir le cœur des petits Français que nous sommes ? Faut-il craquer pour Netlix ou lui préférer un concurrent comme Canalplay Infinity ?
Oui – Parce que c’est vraiment pas cher

Et si l’on compare ces tarifs à ceux pratiqués par les services illimités de musique en ligne, on s’aperçoit que Netflix est plus avantageux. Des sites comme Deezer ou Spotify nécessitent de débourser 9,99 € /mois (avec 15 jours d’essai gratuit pour l’un, et 30 jours gratuits pour l’autre). Finalement, Netflix a aligné ses tarifs français par rapport à ceux de Canalplay Infinity (7,99 € / mois sans engagement), qui dispose d’un catalogue très alléchant et tout aussi conséquent, mais avec des œuvres différentes.
Non – Parce qu’il y a toujours plus de choix sur The Pirate Bay

Néanmoins, l’offre de Netflix est, par définition, toujours plus limitée que celle disponible sur les sites de téléchargement illégal. Les films et les séries sont en effet disponibles sur le service de VOD par abonnement bien après leur édition en DVD et Blu-Ray, mais aussi avec moins de choix de sous-titres, une qualité vidéo ou audio pas toujours optimale ou des choix de langue plus limités.
Si le catalogue de Netflix est disponible depuis ce lundi, on constate que l’offre est pour le moins limitée. Aucun chiffre précis quant au nombre d’oeuvres n’a été annoncé par la firme. Néanmoins, le catalogue souffre de nombreux manques comme la plupart des séries HBO (Rome, The Wire, Game of Thrones) et des films récents. Finalement, il est plus simple de se laisser porter par les recommandations de Netflix sans chercher à regarder une série ou un film en particulier. De son côté, le concurrent Canalplay Infinity affiche un total de plus de 5000 épisodes et films. C’est mieux, mais on doute que ça soit en mesure de concurrencer les dizaines de milliers de films et séries disponibles illégalement sur Internet.
Oui – Parce que Netflix est accessible partout

En revanche, au lancement, aucun opérateur n’a fait le choix d’intégrer Netflix directement dans sa box connectée au téléviseur. Bouygues Telecom a cependant annoncé l’arrivée du service en novembre sur ses différentes box et Orange devrait rapidement faire une annonce similaire.
Non – Parce que c’est moins bien que le Netflix américain
Contrairement aux États-Unis, la loi française réglemente strictement la disponibilité d’un film sur une plateforme de VOD par abonnement. Là où la date est décidée par un simple contrat entre le studio et Netflix outre-Atlantique, la loi française oblige les plateformes comme Netflix à attendre au moins 36 mois après sa sortie en salle pour proposer un film. Ainsi, au lancement de Netflix, les films les plus récents parmi ceux proposés datent déjà de 2011, voire 2010 comme le thriller Green Zone ou la comédie American Trip. Il faudra par exemple attendre au moins mai 2017 pour y découvrir le nouveau Godzilla sorti en mai dernier.
Une durée de trois ans qui pourrait néanmoins être réduite prochainement. Le rapport Lescure, remis l’an dernier à la ministre de la Culture, préconisait en effet de réduire cette durée de 36 à 18 mois, soit un an et demi après la sortie en salle du film.
Oui – Parce que l’interface est sans égale

Non – Parce que ça risque de ramer
À côté des problèmes qu’ont connus les abonnés de Free avec YouTube il y a plusieurs mois, l’arrivée de Netflix pourrait être l’apocalypse. En effet, le service de vidéo à la demande représente plus de 30 % du trafic aux États-Unis aux heures de pointe, contre 18 % pour YouTube (trafic descendant, d’après les données de Sandvine).
Aux États-Unis, Netflix a signé des accords avec les principaux opérateurs qui refusaient de payer pour l’amélioration de leurs tuyaux saturés. Ils exigeaient que Netflix paie lui-même pour améliorer les réseaux de câbles, estimant que c’était le service de VOD qui en profitait le plus. Reste à voir si les opérateurs français tiendront la même position. On sait que le bras de fer entre Free et YouTube, pour les mêmes raisons, avait surtout mis les abonnés de Free en porte à faux. De son côté, Stéphane Richard, PDG d’Orange, s’est exprimé à plusieurs reprises contre le risque de saturation de réseau que pourrait représenter Netflix.
Oui – Parce qu’on a le choix sur la qualité de la vidéo
C’est l’un des grands reproches que l’on peut faire aux services de VOD actuels. Beaucoup proposent des films et des séries TV dans une qualité moyenne. Netflix de son côté offre du contenu en SD (Standard Definition), HD (High Definition) ou même en 4K (ou UltraHD pour les puristes) pour Breaking Bad et House of Cards. Évidemment, tout dépendra ensuite de la qualité de connexion dont chacun dispose et il faudra impérativement changer son équipement et disposer de la fibre optique pour profiter d’une image en 4K. On apprécie également la possibilité de pouvoir regarder certaines œuvres directement en 5.1.
Un petit reproche néanmoins : lors des tests que nous avons effectués à l’aide de films en HD diffusés sur Netflix, la qualité s’est révélée seulement « correcte ». L’image est à mi-chemin entre la SD classique et le 720p.
Non – Parce qu’on n’a même pas House of Cards

Toutefois, depuis leur lancement aux États-Unis, ces séries ont déjà été achetées par des chaînes françaises comme Canal Plus pour House of Cards. En plus de la diffusion télévisée de la série, la chaîne française a également acheté l’exclusivité de la diffusion de la série sur Internet via son propre service de VOD : Canalplay. Un achat qui a été fait non seulement pour les deux premières saisons, mais pour tout le reste de la série. Alors qu’House of Cards était envisagé par Netflix comme un contenu premium pour attirer les abonnés aux États-Unis, la série ne sera jamais disponible en France.
Cependant, une série va être produite par Netflix tout spécialement pour l’Hexagone. Cell-ci se déroulera dans la cité phocéenne et s’appellera fort logiquement Marseille. Elle sera notamment scénarisée par Dan Franck (Les Hommes de l’Ombre), réalisée par Florent Emilio Siri (Cloclo, Otage, Nid de Guêpes) et devrait arriver courant 2015. C’est la première fois que Netflix produira des contenus spécialement pour un pays en dehors de ses séries américaines. Une bonne manière pour le service de VOD de se mettre le public français dans la poche.
Lire aussi : Netflix : tout le monde en parle, mais c’est quoi au juste ?