Un « cerveau » dédié à la conduite autonome aussi rapide que celui d’un humain

La conduite autonome passe par la prise de décision d’une intelligence artificielle. C’est pourquoi ZF Friedrichshafen a sorti un nouveau modèle de « cerveau » informatique, plus puissant et moins gourmand en énergie.

ZF Friedrichshafen est un équipementier automobile allemand fondé en 1915 et comptant plus de 71 000 employés dans 26 pays. Particulièrement connu pour ses boîtes de vitesse, le fabricant a étendu son activité à l’électronique en proposant notamment un « cerveau » virtuel pour les systèmes de conduite autonome.

Image 1 : Un « cerveau » dédié à la conduite autonome aussi rapide que celui d’un humain
Crédit : pixabay

Prévu pour 2024, son nouveau Pro AI est un circuit mesurant 24 cm de long pour 14 cm de large avec une épaisseur de seulement 5 cm. Il est annoncé comme 66 % plus rapide avec une consommation réduite de 70 % par rapport au modèle précédent.

Ce super-ordinateur peut s’employer pour de nombreuses options mais fournis suffisamment de puissance pour une intelligence artificielle dédiée à la conduite 100 % autonome.

Des performances… humaines

Lorsque l’on parle de conduite autonome, il faut savoir qu’elle se catégorise en plusieurs niveaux. Le niveau 1 ne présente que les prémices de la conduite avec par exemple le régulateur adaptatif ou l’alerte de franchissement de ligne. À partir du niveau 3, le véhicule prend intégralement le contrôle, mais peut vous demander de reprendre le volant.

Le niveau 5 permet théoriquement une autonomie totale et des voitures sans volant. Mais pour cela, la voiture doit être capable de réagir comme le ferait un conducteur au volant. Pour situer les niveaux actuels, l’Autopilot Tesla navigue entre le niveau 2 et 3 ce qui explique l’enquête pour publicité mensongère menée actuellement contre l’entreprise d’Elon Musk.

Le système de la firme allemande est en théorie capable d’atteindre le nombre d’un sextillion (10^36) d’opérations de base par seconde ce qui le place en matière de puissance brute à égalité avec un cerveau humain. Il devrait être capable de fournir la puissance nécessaire pour une conduite autonome allant du niveau 2 au niveau 5.

Si la puissance de calcul est égale, le système ne remplace pas complètement l’Homme. C’est la flexibilité du cerveau humain qui le rend si unique. En effet, notre cerveau dispose de la capacité de modifier sa structure neuronale en réponse à un apprentissage ou de déplacer certaines fonctions dans une autre zone en cas de défaillance.

Si IBM travaille actuellement à émuler la plasticité du cerveau sur une intelligence artificielle, les technologies actuelles ne permettent pas un tel résultat. Il faudra donc encore être prudent derrière le volant et attendre une aire d’autoroute pour faire la sieste au siège conducteur.

Source : autocar

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