Pour la première fois, le constructeur chinois BYD a pris l’avantage sur Tesla en matière de ventes de véhicules 100 % électriques en Europe.
BYD, nouvel acteur-clé dans la bataille pour le marché européen de l’électrique
Malgré une décennie de domination quasi sans partage, Tesla semble perdre du terrain. L’année 2025 marque un tournant : ses volumes baissent, ses modèles vieillissent et son image, autrefois auréolée d’innovation, s’effrite.
En parallèle, les constructeurs européens retrouvent leur souffle. Renault, Volkswagen et Stellantis investissent dans des modèles conçus spécifiquement pour l’électrique, avec un succès notable. Le Renault 5 E-Tech figure déjà dans le top cinq des ventes. En contrepartie, le groupe Volkswagen voit ses modèles ID et Skoda atteindre les premières places.
Bien qu’encore récent sur le Vieux Continent, le constructeur chinois parvient à faire jeu égal avec les marques historiques, voire à les devancer ponctuellement, comme en avril 2025. Cette percée est le fruit d’une stratégie industrielle ambitieuse, appuyée par une croissance soutenue et une offre diversifiée qui attire de plus en plus de consommateurs.
BYD se distingue par une croissance fulgurante
Arrivé en Europe seulement fin 2022, le groupe chinois multiplie ses ventes (+169 % en un an) et commence à s’imposer comme un acteur sérieux. Bien que ses volumes restent modestes sur le continent (environ 50 000 unités en 2024), la tendance est claire : BYD gagne du terrain. À l’échelle mondiale, son chiffre d’affaires de 107 milliards de dollars en 2024 et son bénéfice en forte hausse témoignent d’une solidité remarquable.
Pendant ce temps, Tesla connaît un passage à vide. Le Model Y, longtemps champion des ventes, voit ses chiffres chuter brutalement en 2025, y compris en France où les ventes se sont effondrées de 44 % au premier trimestre. Le design austère, les prix élevés et l’absence de véritable nouveauté ont fini par lasser. La nouvelle version du Model 3 peine à séduire, et le Cybertruck, très critiqué aux États-Unis, symbolise une stratégie de rupture qui n’opère plus.
En termes de chiffres : en avril, BYD a enregistré 7 231 immatriculations, légèrement devant Tesla et ses 7 165 unités, d’après les chiffres publiés par le groupe de recherche Jato Dynamics. Cette avancée, bien que symbolique, reflète une dynamique profonde sur le marché européen de la voiture électrique, aujourd’hui en pleine mutation. Tesla devra se réinventer s’il veut conserver son rang face à une concurrence de plus en plus structurée et inventive.
Source : Atlantico