La CNIL inflige de lourdes amendes à Google et Shein pour ne pas avoir respecté les règles sur l’utilisation des traceurs, et d’autres pourraient suivre si les règles ne sont pas respectées.
La CNIL en guerre contre les cookies abusifs
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a récemment sanctionné deux géants du numérique : Google et Shein. Les deux entreprises ont été condamnées à payer des amendes importantes pour ne pas avoir respecté les règles sur l’utilisation des traceurs, aussi connus sous le nom de cookies. Ces sanctions montrent clairement que l’autorité française veut faire appliquer la loi de manière ferme.
Google est le plus lourdement touché, avec une amende totale de 325 millions d’euros. La CNIL reproche à l’entreprise américaine d’avoir diffusé des publicités dans Gmail sans l’accord des utilisateurs. Elle lui reproche aussi d’avoir installé des traceurs lors de la création de comptes Google, sans que les internautes français donnent un consentement valable.
Shein, la plateforme chinoise de vente en ligne, a elle aussi été sanctionnée. Elle devra payer 150 millions d’euros. Selon la CNIL, Shein a déposé des cookies sur les appareils des visiteurs de son site, sans leur demander une autorisation claire.
Ces deux décisions s’inscrivent dans une stratégie plus large de la CNIL. Depuis plus de cinq ans, elle agit pour que les grandes plateformes respectent les règles liées aux traceurs. L’objectif est de protéger les internautes, en particulier lorsqu’ils utilisent des services très populaires.
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La CNIL insiste sur un point important
Le respect de la vie privée en ligne progresse, mais il reste encore du chemin à parcourir. Certaines pratiques restent problématiques, comme le dépôt de cookies sans accord, et encore l’utilisation de ce que l’on appelle des « murs de traceurs ». Ces murs obligent l’utilisateur à accepter les cookies s’il veut accéder à un service, ce qui pose un problème de liberté de choix.
Avec ces sanctions, l’autorité française veut envoyer un message clair. Les entreprises du numérique doivent respecter les règles en vigueur. Dans le cas contraire, elles s’exposent à de lourdes conséquences financières.
Source : CNIL
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