En France, l’été pourrait durer 6 mois d’ici 2100

« Il n’y a plus de saisons ! », jamais l’adage de nos anciens n’aura paru aussi vrai. Des climatologues ont étudié l’alternance des saisons sur plusieurs décennies. Les résultats sont clairs, l’été se prolonge et il est de plus en plus précoce.

Image 1 : En France, l’été pourrait durer 6 mois d’ici 2100
Crédit : pixabay

Les effets sont déjà visibles localement. Tous les ans, des records de chaleurs sont battus, les vendanges ou les moissons sont avancées et les hirondelles reviennent de plus en plus tôt. Tant de signes qui nous permettent de nous rendre compte du changement.

L’été début mai

En 1952, l’été commençait selon les chercheurs le 23 juin. En 2011, la date était avancée de 11 jours soit le 12 juin. Selon une simulation, en 2100, l’été débuterait le 6 mai pour se terminer le 19 octobre. Le printemps serait lui simplement décalé, l’automne et surtout l’hiver seraient grandement raccourcis. Si l’on en croit le modèle informatique, les stations de ski auront besoin de préparer une reconversion avec un hiver de seulement 1 mois.

Image 2 : En France, l’été pourrait durer 6 mois d’ici 2100
Credit: Wang et al 2020/Geophysical Research Letters/AGU

Une perturbation des saisons qui pourrait affecter les animaux migrateurs, mais aussi l’activité humaine. L’agriculture pourrait subir de gros changements et les légumes d’hiver souffriraient de ce nouveau climat. Un été plus long implique également de plus grands risques d’incendie et des restrictions de l’usage de l’eau plus fréquentes comme lors d’une période de sécheresse.

Au niveau de la santé, des maladies tropicales pourraient se développer plus au nord à cause des moustiques. La flore pourrait également s’adapter et profiter de période de floraison plus longue, ce qui veut dire potentiellement des périodes de pollens plus longues et problématiques pour les personnes allergiques.

Des changements plus globaux

En dehors des problèmes locaux à court terme, un rallongement de l’été pourrait provoquer des problèmes plus globaux. Une période chaude aussi longue pourrait favoriser l’accélération du réchauffement climatique de façon dramatique. De plus, les tempêtes hivernales pourraient devenir totalement imprévisibles comme ce fut le cas cette année avec la séparation du vortex polaire.

Bien plus grave, ce dérèglement pourrait accélérer d’autres phénomènes comme celui de la disparition progressive du phytoplancton. Et même si l’échéance n’est pas proche, cela mènerait plus rapidement à la disparition de la vie sur Terre par manque d’oxygène.

Il est donc important pour l’Homme de maîtriser l’impact de son activité sur l’environnement, car selon des chercheurs du CNRS, l’activité naturelle (volcan, rayonnement solaire) n’a qu’une part infime de responsabilité dans le changement climatique par rapport à nos activités (émission de gaz à effets de serre, aérosols…)

Source : phys.org

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