L’IA frappe fort : les entreprises françaises sur le qui-vive

La transformation numérique expose davantage les entreprises aux cyberattaques. Les systèmes RH, cloud et de paiement, ciblés par des menaces dopées à l’IA, inquiètent fortement les professionnels français, conscients de ces nouvelles vulnérabilités croissantes.

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© Image générée par l’IA / Freepik
Les entreprises françaises ont peur des attaques boostées par l’IA

Selon une étude menée par SoSafe, 82 % des professionnels français déclarent que leurs entreprises ont été victimes de cyberattaques dirigées par l’IA au cours de l’année 2024. Bien que ce chiffre soit élevé, il reste inférieur à la moyenne mondiale de 87 %, et bien en deçà des chiffres observés dans des pays comme l’Australie (96 %) ou la zone Allemagne-Autriche-Suisse (94 %).

Cependant, cette moindre exposition n’empêche pas les professionnels français de se montrer particulièrement inquiets de l’évolution de ces cybermenaces, en particulier du fait de la numérisation croissante des processus d’entreprise.

Les cybermenaces se multiplient, les entreprises françaises s’inquiètent

Les cyberattaques alimentées par l’IA se caractérisent par une sophistication et une personnalisation accrues, ce qui représente un défi majeur pour les entreprises. Malgré une exposition moindre, 33 % des professionnels français ont constaté une augmentation significative des attaques multicanaux, ce qui reste en deçà de la moyenne mondiale de 44 %.

Cependant, cette faible hausse n’empêche pas une perception accrue du risque. Si à l’échelle mondiale, 95 % des professionnels estiment que les attaques multicanaux sont en augmentation, les professionnels français semblent plus pessimistes quant à leur capacité à s’en protéger. Par exemple, 89 % des professionnels dans le monde estiment avoir un contrôle excellent ou satisfaisant sur les attaques par SMS. Toutefois, seulement 82 % des Français partagent cet avis.

Les professionnels français s’inquiètent particulièrement de l’élargissement de la surface d’attaque lié à la numérisation des processus métier. À l’échelle mondiale, entre 25 % et 30 % des professionnels considèrent les outils RH, les plateformes cloud et les systèmes de stockage comme des zones présentant un risque élevé. En France, les spécialistes sont beaucoup plus alarmés : 46 % estiment que les systèmes de stockage et de sauvegarde présentent une vulnérabilité importante, 44 % s’inquiètent des systèmes de paiement, et 41 % des solutions d’accès à distance.

Ce constat démontre que les entreprises françaises sont bien conscientes de l’évolution des risques, notamment ceux liés à l’IA, et de la nécessité de renforcer leur sécurité. Elles doivent donc, plus que jamais, se préparer à cette nouvelle ère où l’intelligence artificielle devient un acteur central des cyberattaques, en adoptant des mesures de sécurité plus robustes.

Source : IT Social