La NASA et SpaceX sont parties casser des astéroïdes

La fusée Falcon 9 a pu décoller comme prévu dans la nuit de mardi à mercredi afin de permettre au vaisseau DART d’entamer son voyage.

Un impact majeur d’astéroïde sur notre planète est un événement extrêmement rare, mais dont les conséquences pourraient être fatales. Dans le but de protéger l’humanité de cette éventualité, la NASA a procédé avec l’aide de SpaceX au lancement de la mission DART.

DART en approche
Vue d’artiste de l’impacteur juste avant la collision. Crédit : NASA

DART est un impacteur cinétique, c’est-à-dire un vaisseau de 700 kg destiné à être projeté sur un petit astéroïde à une vitesse supérieure à 23 000 km/h. Le but de l’expérience est de vérifier la viabilité d’une telle manœuvre en cas de menace réelle.

Un lancement sans accros

Les conditions météorologiques étant optimales, la NASA a pu procéder au lancement de la mission dans la nuit de mardi à mercredi. Peu de temps après le décollage, le premier étage a pu se poser sur la nouvelle plateforme automatisée « Of Course I Still Love You ». Cela porte à 95 le nombre d’atterrissages réussis pour les lanceurs et les boosters SpaceX.

Un double succès donc, puisque la récupération d’un premier étage (ou d’un booster) permet sa réutilisation. La fusée Falcon 9 utilisée avait déjà deux autres missions à son actif en novembre 2020 et mai 2021. La possibilité de recycler ses lanceurs est un atout de taille pour SpaceX, car elle permet à l’entreprise de proposer des lancements à des prix imbattables.

La défense planétaire n’est pas une priorité, pour le moment

Détecter les astéroïdes et protéger la Terre est bien évidemment une mission de la plus haute importance pour l’agence spatiale américaine. Cependant, ces dernières années, cette mission est passée au second plan.

Il n’y aurait aucune menace potentielle dans le ciel pour le siècle à venir. Devant l’absence d’urgence, le budget consacré à la recherche d’objets dangereux de plus de 140 m de diamètre (donc capable de détruire une grande ville) avait été donc été réduit au profit d’autres missions.

À son arrivée en 2016 en tant qu’administrateur associé, Thomas Zurbuchen avait triplé le budget (de 50 à 150 millions de dollars) afin de pouvoir mener la mission DART. La prochaine étape consiste à créer un observatoire dans l’espace pour détecter et suivre 90 % des objets dangereux à « proximité » d’ici 10 ans.

Préparer une défense réactive

En cas de succès de la mission DART, l’idée de la NASA serait de créer un nouvel impacteur cinétique afin de le laisser en orbite, prêt à être envoyé vers une quelconque menace. Comme l’a montré la simulation de situation de crise, le facteur temps est un élément déterminant et plus tôt un astéroïde est dévié, plus grandes sont les chances de succès.

Si le voyage de DART se passe comme prévu, il devrait entrer en collision avec l’astéroïde en octobre 2022.

Source : arstechnica

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