Critique Hero Realms & extensions : la meilleure introduction au jeu de deckbuilding

Hero Realms est un jeu rapide, un jeu de deck-building que l’on prend en main en quelques minutes et qui vous tient en haleine durant des heures. Tour d’horizon de cette petite boîte qui nous a fait perdre bien des heures de sommeil.

Hero Realms n’est pas nouveau. Ce jeu de cartes est issu d’une campagne Kickstarter qui avait engrangé plus de 500 000 dollars en 2016. On y trouve alors la boîte de base permettant de jouer de deux à quatre, la première partie de la campagne scénarisée et coopérative (et donc jouable en solo), ainsi que des decks de héros. Fin 2018, un nouvel appel au financement est effectué pour de nouvelles extensions, dont The Lost Village, suite de la campagne initiale.

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Image 1 : Critique Hero Realms & extensions : la meilleure introduction au jeu de deckbuilding

Livré en 2019 aux contributeurs, il aura fallu attendre deux ans de plus pour enfin voir cette extension arriver en français. Chez nous, c’est l’éditeur Iello qui s’occupe de la localisation du jeu. Hero Realms : le Village Perdu sortira en septembre 2021 (si les conditions sanitaires le permettent, précise Iello). L’occasion pour nous de découvrir en profondeur le matériel déjà sorti à ce jour ainsi que les mécaniques et le potentiel de ce jeu.

Hero Realms : quel matériel dans la boîte ?

La boîte de base de Hero Realms se compose de 144 cartes. On a quarante cartes de base, 96 cartes de marché et huit cartes pour suivre les points de santé. À ce propos, ces dernières ont été améliorées depuis la première édition de Star Realms, dont découle Hero Realms. Néanmoins, il est bien plus efficace d’utiliser un morceau de papier pour suivre les scores ou même une application comme la très bonne Simple Points Tracker.

Image 3 : Critique Hero Realms & extensions : la meilleure introduction au jeu de deckbuilding

La boîte de Hero Realms est compacte, mais supporte sans souci les cartes sleevées. Ces cartes ne sont pas très épaisses, mais tissées, ce qui assure tout de même une bonne solidité (encore une amélioration depuis Star Realms).

Des mécaniques simples et efficaces

Dans sa version de base, Hero Realms voit s’affronter de deux à quatre joueurs. Chacun à un deck de départ de 10 cartes, composé de pièces d’or et de quelques dégâts. Au centre de la table : la place du marché. Ici, on trouve deux pioches de part et d’autre d’une ligne de cinq cartes posées en début de partie. D’un côté, le deck de Gemmes de Feu, des cartes peu chères et un peu plus puissante que les cartes de base. De l’autre côté se trouve la pioche du marché qui permet d’alimenter la ligne centrale.

Image 4 : Critique Hero Realms & extensions : la meilleure introduction au jeu de deckbuilding

Chaque joueur débute avec 50 points de vie (sauf si héros, comme on le verra plus bas). Le but est de faire tomber la jauge adverse à zéro. Tour à tour, les joueurs jouent les 5 cartes de leur main (3 pour le premier joueur). Si le deck de départ est léger, il permet d’acheter de nouvelles cartes sur le marché. Ce dernier propose des cartes aux effets plus ou moins puissants et surtout qui influeront sur tel ou tel aspect du jeu. Une fois son deck épuisé, on rebrasse sa défausse pour former une nouvelle pioche. Celle-ci inclura alors les cartes nouvellement achetées.

Image 5 : Critique Hero Realms & extensions : la meilleure introduction au jeu de deckbuilding

Les factions et leurs combos

Quatre factions composent Hero Realms : L’Empire (jaune), les Nécros (rouge), la Nature (vert) et la Guilde (bleu).

Certaines cartes Nécros permettent par exemple de nettoyer son deck en sacrifiant les cartes de départ. La Nature, quant à elle, offre d’excellents gardes qui viendront protéger vos précieux points de vie puisque votre adversaire doit abattre vos gardes en premier avant de pouvoir vous infliger des dégâts. La Guilde, quant à elle, se spécialise dans la pioche de nouvelles cartes ou demande à l’ennemi de se défausser de cartes en début de tour. Quant à l’Empire, il offre beaucoup de soins, permettant de regagner ses points de vie.

Image 6 : Critique Hero Realms & extensions : la meilleure introduction au jeu de deckbuilding

Vous l’aurez compris, une faction n’est pas mieux qu’une autre. Elles sont complémentaires. Mais il ne faut pas non plus se disperser dans ses achats de cartes puisque Hero Realms possède une mécanique de combo. En effet, si la première ligne d’une carte s’effectue automatiquement, la seconde est souvent associée au symbole de sa faction. Cela signifie que si une autre carte de la même faction est en jeu, cette action est débloquée. Autant dire qu’avec les dégâts offerts par la Nature, on arrive vite à plus de 20 points de dégâts en un tour avec un jeu optimisé.

Autre option de Hero Realms : la poubelle. Petit logo dessiné devant une tierce action, elle permet de sacrifier la carte concernée pour, habituellement, déclencher un puissant pouvoir.

Image 7 : Critique Hero Realms & extensions : la meilleure introduction au jeu de deckbuilding

Les stratégies sont multiples. Pour ma part, je m’attache à jouer deux factions principales auxquelles j’ajoute quelques cartes des autres factions pour profiter de l’ensemble des options du jeu. Mon deck de fin de partie se limite à une dizaine de cartes puisque je prends soin de me débarrasser des cartes de base. Un deck fin est un deck qui tourne plus souvent et permet de relancer ses puissantes attaques.

Image 8 : Critique Hero Realms & extensions : la meilleure introduction au jeu de deckbuilding

De deux à quatre ou cinq, tous les modes de jeu

Si à deux, l’affrontement direct est la seule option, à trois ou à quatre on accède à d’autres modes de jeu : Premier Sang (chaque joueur ne peut cibler que son voisin de gauche), Dernier en lice (la partie continue même après un premier mort). L’Hydre est sans doute le plus sympa avec un combat par équipe, surtout pour les débutants ou les jeunes joueurs.

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Autre possibilité : un contre tous. Ce type de partie nécessite cependant des decks disponibles en extension. On y trouve les classes de héros qui permettent d’incarner un guerrier, un voleur, un sorcier, un archer et un clerc. Des classes qui disposent de leurs propres cartes de départ ainsi que deux pouvoirs spécifiques. Face aux joueurs héros, un autre joueur occupe la place du grand méchant. Deux decks de Boss existent à l’heure actuelle : le Dragon et la Liche. Ces decks sont ultra puissants afin de mettre à égalité leur joueur face aux héros. Un défi très agréable qui apporte une nouvelle jouabilité et des mécaniques supplémentaires.

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Hero Realms : la campagne La ruine de Thandar

Nouvelle boîte à ajouter au jeu de base, le deck de campagne de Hero Realms permet de un à quatre joueurs de se mesurer à des maîtres gérés par le jeu. Contre ce nouvel achat, on peut s’adonner en solo à Hero Realms ou en coopération. Le maître dispose de son propre deck et de deux niveaux pour chaque maître.

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Hero Realms : la ruine de Thandar

17,50€ > Ludum.fr

Le jeu utilise les mécaniques de base auxquelles vient s’ajouter le fonctionnement propre du maître affronté. À chaque carte tirée du paquet maître, les joueurs doivent faire face à des serviteurs, des pouvoirs qui s’appliquent automatiquement ou encore à des cartes maîtrises qui permettent au maître de gagner en niveau, offrant un challenge plus compliqué aux joueurs.

Image 12 : Critique Hero Realms & extensions : la meilleure introduction au jeu de deckbuilding

Pour vaincre les maîtres, il faut se serrer les coudes et imaginer une stratégie. Le principe de joueur adjacent fait son apparition et oblige les joueurs à bien se placer autour de la table en fonction du héros choisi. Le héros qui peut soigner devra se placer au mieux pour distribuer ses précieuses fioles, par exemple.

Hero Realms ne se contente pas de proposer une série de boss dans sa campagne. Un scénario accompagne la boîte La Ruine de Thandar. Une thématisation forte très intéressante pour ce deckbuilding de poche. Comme dans un jeu de rôle, les héros gagnent de l’expérience après chaque combat, expérience à échanger contre de nouvelles cartes afin d’améliorer son deck.

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Si La ruine de Thandar peut se jouer en solo, on préférera cependant utiliser deux héros pour la découvrir pleinement. En effet, avec un seul héros, on perd beaucoup de mécaniques, ce qui nous paraît dommage.

Hero Realms : combien ça coûte ?

Hero Realms est un jeu très abordable. Compter moins de 20 € pour la boîte de base. Avec elle, vous pourrez jouer en affrontement jusqu’à quatre. En revanche, si vous souhaitez jouer en mode campagne, la note grimpe d’un coup. Il faut acquérir la boîte La ruine de Thandar pour 20 € de plus environ. À cela viennent s’ajouter les decks de héros, obligatoires pour la campagne. Ils sont vendus moins de 4 € chacun. En tout, vous vous en tirerez pour un peu plus de 50 €. C’est le prix d’un gros jeu. Avec sa forte rejouabilité et ses différents modes de jeu, on en a pour son argent, d’autant plus que la campagne va se poursuivre avec Le Village Perdu.

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Hero Realms : le Village Perdu

18,90€ > Ludum.fr

Bilan : que vaut Hero Realms ?

Hero Realms est un excellent deckbuilding. On dira même que c’est une très bonne introduction au genre. Ses mécaniques sont aisées à comprendre et l’on ne se pose que rarement de questions face aux actions proposées par les cartes. À deux, une partie en affrontement dure une vingtaine de minutes, de quoi ressortir très facilement le jeu pour une petite pause ludique. Pour l’anecdote, je joue pour ma part avec mon fils de 7 ans qui parvient tout à fait à se débrouiller bien que le jeu soit conseillé à partir de 12 ans.

Comparé à son illustre aîné, Star Realms, Hero Realms offre un jeu plus équilibré. Les factions sont moins tranchées et leurs pouvoirs plus mesurés. Ainsi, si la plupart des cartes de la faction rouge permettent de retirer des cartes de son deck dans Star Realms, c’est moins le cas dans Hero Realms. Cela permet au jeu d’être moins “carré” et de gagner en subtilité.

Le thème est très présent dans Hero Realms. Ses cartes sont magnifiquement illustrées et bien que l’on n’ait aucune figurine, cela n’empêche aucunement de plonger dans cet univers d’Heroic Fantasy. Une valeur sûre que l’on recommande chaudement

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