Une fois de plus, les chercheurs chinois innovent radicalement.
La technologie chinoise qui va changer la façon dont les robots voient
Et si les machines pouvaient un jour percevoir leur environnement avec autant de finesse que l’être humain ? C’est l’objectif qu’une équipe de chercheurs de l’Université de Fuzhou, en Chine, est en passe d’atteindre.
Leur dernière invention : un capteur révolutionnaire, inspiré du fonctionnement de l’œil humain, capable de s’adapter rapidement aux changements de lumière les plus extrêmes. Cette avancée, rendue possible grâce à l’utilisation de points quantiques, pourrait transformer les domaines de la robotique, des véhicules autonomes et de la vision artificielle.
S’inspirer du vivant pour dépasser ses limites
L’œil humain possède une faculté remarquable. Il ajuste sa sensibilité à la lumière ambiante en un instant. Cette capacité d’adaptation, que nous considérons comme naturelle, repose pourtant sur un mécanisme complexe entre rétine, neurones optiques et cerveau. Reproduire cette fluidité dans une machine s’est longtemps révélé très difficile.
Jusqu’ici, les systèmes embarqués dans les robots et véhicules autonomes nécessitaient un traitement massif des données visuelles, entraînant des temps de latence importants et une forte consommation d’énergie. Les ingénieurs de Fuzhou ont pris une autre voie. Au lieu de surcharger le calcul, ils ont conçu un capteur doté d’une forme d’intelligence optique autonome.
Leur dispositif repose sur des points quantiques de sulfure de plomb, de minuscules composants capables de transformer la lumière en signal électrique avec une grande précision. En les associant à une architecture multicouches combinant polymères et oxyde de zinc, les chercheurs ont réussi à imiter le comportement adaptatif des cellules visuelles humaines.
Ce capteur parvient à s’ajuster à de brusques changements de luminosité en moins de 40 secondes, parfois plus rapidement que l’œil humain. Mieux encore, il intègre un système de tri des informations à la source. Seules les données pertinentes sont transmises pour traitement, ce qui réduit les délais de réaction et limite la consommation énergétique.
Vers une vision embarquée plus performante
Cette innovation technologique ouvre la voie à des applications variées, notamment dans la mobilité autonome et la robotique. Un véhicule autonome pourrait désormais traverser un tunnel et s’adapter immédiatement à la lumière extérieure, sans être ébloui. De même, des robots travaillant dans des environnements instables bénéficieraient d’une vision plus fiable, essentielle à leur autonomie.
Ce capteur n’est encore qu’au stade de prototype, mais ses concepteurs envisagent déjà de le faire évoluer. Des réseaux de capteurs interconnectés pourraient permettre une perception panoramique plus fine, tandis que l’intégration de puces IA offrirait des capacités de traitement encore plus intelligentes, au plus près du capteur.
Source : SciencePost