Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

Le MSI GS66 Stealth 10SGS constitue le summum actuel en matière de PC portable gamer. Il est léger, hyper performant, avec en particulier une puce Nvidia GeForce RTX 2080 Super Max-Q, et intègre un écran LCD fonctionnant à 300 Hz. Un quasi sans faute.

Image 1 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu
9/10

MSI GS66 Stealth 10SGS

  • msi gs66 stealth 10sgs
    50.88€
  • 50.88€
    Voir l’offre
  • 61.99€
    Voir l’offre
  • 83.90€
    Voir l’offre
On aime
  • Niveau de performances optimal
  • Chassis mate et sobre
  • Dalle LCD mate
  • Dalle LCD 300 Hz
  • Ventilation très efficace
  • Excellent système audio
  • Connectique étoffée
  • Wi-Fi 6
  • Clavier RGB
On n’aime pas
  • Prix
  • Autonomie
  • Niveau sonore de la ventilation
  • Pas de lecteur SD
Verdict :

Design mate séduisant, poids des plus raisonnables, composants ultra haut de gamme sans concession, dalle LCD mate fonctionnant à 300 MHz, connectique complète, etc. Il n’y a pas grand chose à reprocher à cette configuration. Les seuls véritables points négatifs sont communs à toutes les machines haut de gamme destinées aux joueurs : un prix très élevé, le niveau sonore de son système de refroidissement (très efficace par ailleurs !) et l’autonomie réduite. Mais quand on envisage l’achat d’un voiture de sport, on sait que son moteur va faire faire plus de bruit que celui d’une Clio, qu’elle va couter nettement plus chère et consommer plus…

Processeur Intel Core i9 10980HK (huit cœurs à 2,4/5,3 GHz)
Carte graphique NVIDIA GeForce RTX 2080 Super Max-Q 8 Go GDDR6
Mémoire 32 Go DDR4-2666 (double canal)
Stockage SSD 25 To (Samsung)
Ecran 15,6 pouces, Full HD, 300 Hz
Batterie 99,9 Wh
Réseau Wi-Fi 6 + Bluetooth 5.1
Connectique RJ45, HDMI 2.0, 3 x USB 3.2 type A, 2 x USB type C/Thunderbolt 3
Dimensions 35,8 x 1,98 x 24,8 cm
Poids 2,18 Kg

Dans la gamme des PC portables MSI dédiés aux joueurs, le GS66 Stealth (en l’occurrence le modèle 10SGS) constitue le nec plus ultra en matière de performances et de compacité.

L’ordinateur arbore un design entièrement noir et mate. Il s’avère donc particulièrement séduisant, même si les traces de doigts ont tendance ternir quelque peu le tableau. Heureusement, le petit chiffon fourni par le constructeur est là pour les faire disparaître.

En revanche, on peut regretter que la pochette de transport qui accompagne la configuration soit minimaliste. Compte tenu du prix de cette dernière, un petit effort à ce niveau aurait été le bienvenu.

Image 2 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

Malgré son statut de “PC gaming” hyper performant et équipé d’un écran de 15,6 pouces, le GS 66 Stealth ne pèse que 2,18 Kg et mesure 35,8 x 24,8 x 2 cm.

Et si l’ordinateur est des plus discret extérieurement, la puissance fait rage à l’intérieur. En effet, à la vue des composants retenus par MSI, il est difficile de trouver une configuration plus musclée à l’heure actuelle.

Image 3 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

Ainsi, le processeur Intel Core i9-10980HK (Comet Lake), un modèle à huit cœurs physiques (et donc 16 threads), fonctionne à 2,4 GHz, avec un mode Turbo pouvant aller jusqu’à 5,3 GHz ! Ce dernier intègre un composant graphique, l’Intel UHD Graphics. On laissera toutefois la gestion de la l’affichage au processeur graphique Nvidia, de toute dernière génération, le GeForce RTX 2080 Super Max-Q (sauf pour tâches basiques bureautiques ou multimédias, afin de réduire la consommation électrique).

Rappelons que les puces Nvidia RTX Super Max-Q sont annoncées entre 5 à 10 % plus rapides, selon les applications, que les versions RTX Max-Q que l’on trouvait jusqu’à maintenant dans les PC portables.

La configuration intègre également deux barrettes de 16 Go de mémoire DDR4-2666 (la configuration peut en gérer jusqu’à 64 Go) et un SSD Samsung de 2 To NVMe/PCIe (avec la possibilité d’en ajouter un second, NVMe ou SATA, si cela ne suffit pas !).

Image 4 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

Le clavier est signé Steelseries et dispose d’un dispositif de rétro éclairage RGB, touche par touche. Celui-ci se configure par l’intermédiaire de l’application SteelSeries Engine 3. Les touches du clavier sont de bonne taille et autorisent une frappe rapide, précise et sans surprise, même si la machine ne devrait pas souvent être utilisée pour saisir de longs textes !

De la même façon, le large pavé tactile réagit parfaitement. L’index glisse sans accroc à sa surface. On peut juste regretter que ce dernier soit noir, sur un repose-poignet noir lui aussi. Du coup, dans la pénombre, on hésite un peu avant de faire un clic droit, car on a du mal à voir où se trouve son coin inférieur droit…

Image 5 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

D’autre part, malgré les deux larges zones perforées – présentes sous la machine et au-dessus du clavier – qui permettent d’évacuer l’air chaud, la température grimpe sensiblement après une bonne séance de jeu.

A cette occasion, la ventilation s’avère bruyante, comme quasiment toujours sur ce type de configuration haut de gamme. Il faut alors, pour compenser, monter de façon significative le volume des haut-parleurs (et encore, seulement si la bande-son du jeu est bien rythmée).

Image 6 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

Concernant la connectique, le GS66 Stealth est bien loti, avec un connecteur Gigabit Ethernet, une sortie vidéo HDMI 2 (4K en 60 Hz) et 2 ports USB 3.2 Gen 2 de type C, dont un compatible Thunderbolt 3, DisplayPort et avec la technologie Power Delivery. A cela s’ajoutent trois ports USB 3.2 Gen 2 de type A et une prise casque/micro. Le lecteur de cartes mémoire SD manque donc à l’appel.

Image 7 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

Trois applications pratiques

Le MSI GS66 Stealth embarque plusieurs applications. La première, appelée Dragon Center, est le centre névralgique du PC portable. Elle permet en effet de surveiller le fonctionnement des principaux composants : taux d’utilisation, fréquence et température du CPU, du GPU et de la mémoire; vitesse des ventilateurs, taux de remplissage du SSD, etc.

Image 8 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

Elle permet également d’ajuster certains paramètres : activer/désactiver la Webcam, utiliser le mode graphique hybride (Intel ou Nvidia selon les besoins identifiés) ou le mode “Discrete Graphics”, où seule la puce Nvidia est utilisée afin de bénéficier du maximum de performances en toutes circonstances.

Enfin, on peut y choisir un des quatre scénarios de fonctionnement prédéfinis : Super Battery (autonomie maximale), Silent (niveau sonore le plus bas), Balanced (mode équilibré avec bon compromis entre performances et autonomie) et Extreme Performance. Ce dernier mode offre la possibilité d’overclocker les fréquences du GPU et de sa mémoire, jusqu’à + 200 et 300 MHz respectivement.

Image 9 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

C’est aussi dans ce mode qu’on peut aussi activer le mode CoolerBoost. Lorsque ce dernier est activé, les larges ouvertures sur les côtés et à l’arrière de la machine éjectent furieusement l’air frais aspiré sous le PC portable et réchauffé par les composants.

Ce dispositif s’avère d’une redoutable efficacité pour refroidir la configuration. Mais le prix à payer est lui aussi redoutable : le niveau sonore que la machine, qui pouvant déjà grimper sensiblement en jouant, atteint alors des sommets. En effet, l’ordinateur fait alors le bruit d’un avion de chasse au décollage. Le port du casque audio devient indispensable (en poussant le volume).

Image 10 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

L’application SteelSeries Engine 3 permet quant à elle de gérer très précisément le rétro éclairage RGB de chaque touche du clavier et des éventuels autres périphériques MSI branchés au GS66.

Et avec l’application MSI True Color, chacun peut ajuster le rendu visuel de l’affichage en fonction de certaines situations, la nuit par exemple, en réduisant le niveau de la teinte bleue dans les images affichées) ou des applications utilisées (cinéma, jeux, bureautique, etc.).

Image 11 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

Une dalle mate fonctionnant à 300 Hz

L’écran du MSI GS66 Stealth dispose des bords fins, principalement sur les côtés gauche et droit (6 mm). Sur la bordure supérieure, il a fallu laisser un peu plus de place pour intégrer la webcam. Son épaisseur est donc d’environ 10 mm. Enfin, au bas de l’écran, le bord est encore assez large (24 mm environ).

Image 12 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

La dalle LCD de 15,6 pouces exploite la technologie IPS. A ce titre, elle offre de larges angles de vision et affiche des couleurs particulièrement vives. Sa définition Full HD (1 920 x 1 080 pixels) est suffisante pour jouer dans d’excellentes conditions. De plus, elle a l’avantage d’être mate !

Image 13 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu
Les reflets sont presque inexistants sur la dalle mate

En l’absence de lecteur d’empreintes digitales, C’est la Webcam infra rouge, compatible avec Windows Hello, qui facilite le déverrouillage de la machine par simple reconnaissance du visage. L’opération est quasi instantanée. Celle-ci est en mesure de vous filmer en HD 720P ( 1280 x 720 pixels), avec 30 images par seconde.

Des performances de très haut niveau

Toutefois, la principale particularité de l’écran réside dans sa fréquence de rafraichissement maximale de 300 Hz ! Est-ce trop ? Quels sont les jeux qui vont pouvoir afficher ce nombre d’images par seconde compte tenu des composants de la configuration ? Comme nous allons le voir, ce sont les jeux de type FPS (First Person Shooter, ou jeux de tir à la première personne) qui vont principalement pouvoir en tirer parti.

Le processeur Intel Core i9-10980HK et la puce GeForce RTX 2080 Super Max-Q sont-ils en mesure d’exploiter pleinement les possibilités de cet écran. Comme souvent, la réponse est : ça dépend !

Avec un benchmark comme PC Mark 10, le MSI GS66 Stealth 10SGS obtient des scores de 6440 et 6924, respectivement dans les modes Balanced et Extreme (avec OC). Il s’agit tout simplement des meilleurs scores en date, ce qui n’est pas vraiment étonnant compte tenu des composants embarqués.

Image 14 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

Même constat en 3D plus spécifiquement, avec l’application 3D Mark Time Spy. Les indices obtenus sont de 7471 et 8029. On obtient donc un gain de 7,5% lorsque l’overclocking du GPU et de sa mémoire sont activés par l’intermédiaire de l’application Dragon Center. Ce gain passe même à 10 % avec le test Time Spy Extreme (3,9 % “seulement” avec le test 3D Mark Port Royal).

Mais en pratique, avec de véritables jeux, comment se comporte le MSI GS66 Stealth 10SGS ?

Pour voir cela, nous avons utilisé notre panel habituel, constitué des jeux The Division, The Division 2, Far Cry 5, Rise Of The Tomb Raider, Shadow Of The Tomb Raider, Ashes Of The Singularity et Civilization VI. Nous les avons fait fonctionner avec un niveau de détails très élevé (“Ultra” ou “Extreme”).

Image 15 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

On constate que The Division et Far Cry 5 tournent en mode Ultra respectivement à 98 et 108 images par seconde, en mode “Balanced”.

Nous avons également utilisé ces jeux en mode Extreme, c’est-à-dire avec les options d’overclocking (+200 MHz Core clock offset / +300 MHz VRAM Clock Offset). Dans ce mode, The Division passe à 100,6 ips, alors que Far Cry 5 grimpe à 111 ips. Pas de quoi s’extasier !

Pour faire passer le framerate au niveau supérieur, il faut baisser les détails graphiques de chaque jeu. Ainsi, en mode High au lieu d’Ultra, (et toujours en mode Extreme, avec overclocking, dans le Dragon Center), The Division passe à 126,1 ips, alors que Far Cry 5 monte à 116 ips (mode graphique Elevé).

Pour passer à 157,8 ips, il faut basculer en mode graphique “Medium” dans The Division. Et avec le mode graphique “Normal” de Far Cry 5, on atteint 125 ips.

Enfin, en mode “Low” on plafonne à 213 images par seconde avec The Division. Pour Far Cry 5, en mode graphique “Faible”, le nombre d’images par seconde ne passe qu’à 139 en moyenne.

Le gain d’images par seconde est donc nettement plus grand avec The Division qu’avec Far Cry 5. Toutefois, ces valeurs ne sont pas encore transcendantes et suffisantes pour exploiter à fond les possibilités de l’écran…

Une débauche de moyens au service des jeux de tir

Outre le fait qu’elle permet d’obtenir des animations qui bénéficient d’une très grande fluidité, ce qui renforce le confort visuel, la fréquence d’affichage maximale de 300 Hz peut vous apporter un avantage certain avec les jeux de type FPS (First Person Shooter), comme Fortnite, PUBG, Call Of Duty, Overwatch, Counter Strike, etc.

Une plus grande précision à chaque instant peut faire la différence entre tuer ou être tué. Mais l’avantage potentiel procuré par une configuration comme celle du MSI GS66 Stealth 10SGS n’est pas toujours évidente. Et celui s’obtient en sacrifiant la qualité visuelle du jeu, en baissant le niveau des détails et effets spéciaux graphiques.

Par exemple, avec PlayerUnknown’s BattleGround (PUBG), on a beau faire baisser le niveau graphique, le nombre d’images par seconde ne grimpe pas aussi significativement que ça ! Avec le niveau graphique “Moyen”, on obtient en jeu généralement entre 130 et 170 ips, lorsqu’on se promène dans la nature à la recherche de son équipement, puis de ses adversaires.

Et si on passe au niveau graphique minimal, on peut espérer obtenir dans certaines situations jusqu’à 190 ips mais pas vraiment plus. Et encore, lorsqu’on se retrouve dans une zone graphiquement complexe, on revient aux environs de 150 ips (ce qui est déjà plutôt bien !).

Image 16 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

En revanche, avec Fornite, on passe d’environ 100 à 130 ips en mode “Epique”, à environ 140 à 180 ips en qualité “Elevée”. Et il faut passer en qualité “Moyenne” pour pousser la machine au maximum de ses possibilités et atteindre entre 250 et 300 images par seconde !

Dans tous les cas, si votre adversaire ne possède pas une configuration aussi musclée que le GS66 Stealth, son framerate sera vraisemblablement inférieur. L’avantage procuré par la configuration de MSI est donc intéressant.

Une puissance sonore suffisante

Pour le son, le PC portable intègre deux haut-parleurs de 2 Watt chacun. Le son est émis par deux petites fentes placées de part et d’autre du pavé tactile. Bien que ces dernières puissent sembler insuffisantes, la qualité audio est finalement de bonne qualité, avec un rendu stéréo très satisfaisant.

D’autre part, la puissance est au rendez-vous et les basses sont bien présentes, ce qui permet par exemple d’apprécier pleinement un film en streaming depuis Netflix ou YouTube. De plus, l’application Nahimic permet de paramétrer le son selon ses préférences, avec plus ou moins de basses et d’aigus, des dialogues plus ou moins mis en avant, un effet surround et un stabilisateur de volume.

Image 17 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

Un PC surpuissant et donc pas autonome

Enfin, passons rapidement sur la batterie de la configuration. Bien que MSI clame haut et fort que sa capacité de 99.9 Wh en fait un modèle exceptionnel, ce qui est vrai, elle n’est toujours pas suffisante pour jouer pendant de longues périodes. Rappelons que cette valeur est juste inférieure à la capacité maximale – de 100 Wh – autorisée pour un éventuel déplacement en avion…

Image 5 : Test du PC Gamer MSI GS66 Stealth 10SGS, un design sage qui cache bien son jeu

En utilisant le test de batterie intégré au benchmark PC Mark 10, avec la machine placée en mode “Balanced”, l’autonomie constatée n’est que de 3 heures (et 2 minutes, soyons précis !). C’était prévisible ! Malgré la très grande capacité de la batterie et la nature bureautique des tâches effectuées par le benchmark, cela reste très limité…

En comparaison, on peut citer les 8 heures et 8 minutes atteints par le PC portable Huawei MateBook X Pro ou les 11 heures et 26 minutes réalisés par le HP Spectre x360.

Et en jouant ? Il suffit d’une demie heure d’utilisation de Fortnite (en mode “Balanced”) pour faire passer la batterie de 89 % à 61 %, soit 28 % de moins ! A ce rythme, il ne faut espérer jouer plus de deux heures avant de devoir se raccorder à nouveau à une prise électrique…

👉 Vous utilisez Google News ? Ajoutez Tom's Guide sur Google News et sur Whatsapp pour ne rater aucune actualité importante de notre site.

Votre Newsletter Tom's Guide

📣 Souscrivez à notre newsletter pour recevoir par email nos dernières actualités !