Test Samsung Galaxy S10 : et s’il ne devait en rester qu’un, ce serait celui-là ?

Image 1 : Test Samsung Galaxy S10 : et s'il ne devait en rester qu'un, ce serait celui-là ?
9/10

Samsung Galaxy S10 – 128 Go – Noir

On aime
  • Le design au top
  • La qualité des prises de vue via le module arrière
  • L'autonomie
  • Les petits plus comme la photo en mode "point couleur", la recharge d'autres appareils, etc.
On n’aime pas
  • La puissance du processeur un peu en retrait face à la concurrence
  • Le prix qui risque d'en rebuter plus d'un(e)
Verdict :

Cette 10e édition du Galaxy S est une vraie réussite et il faudrait être très difficile pour ne pas y succomber. La prise en main de l’appareil est exemplaire et Samsung s’affranchit enfin du problème de placement du capteur d’empreinte en l’intégrant dans l’écran à l’aide d’un dispositif ultrasonique. La partie photo n’est pas en reste et délivre de superbes clichés, même si l’appareil n’égale pas le Pixel 3 de Google, véritable référence en la matière. Bon point sur l’autonomie, qui dépasse tranquillement la journée et demie et peut même atteindre les deux jours si on évite d’utiliser le GPS.

Comme chaque année à la même époque, Samsung renouvelle sa gamme de flagships (ou de porte-étendards, si vous préférez). Cette année, ce ne sont pas deux, mais trois appareils que le fabricant sud-coréen propose. Aux traditionnels S10 et S10+, s’adjoint un S10e, plus petit et moins cher que ses grands frères. En attendant de tester ce nouveau modèle, nous nous sommes attaqués au classique S10, qui reste malgré tout « la » référence, tout en affichant plusieurs nouveautés intéressantes, sur le papier tout du moins. Samsung a conçu un nouveau processeur, a fait disparaître le capteur dorsal au profit d’un dispositif situé sous l’écran, a disposé trois capteurs photo à l’arrière et a succombé à la tentation de l’encoche (ou du trou, plutôt) sur la face avant. Et ce n’est que la surface de l’iceberg, car il y a d’autres innovations dont le smartphone bénéficie. Alors, on investit ou pas dans le Galaxy S10 ? Est-ce le meilleur smartphone Android de ce début d’année ou bien… ?

1 – Oui pour le design très léché de l’appareil

Dès que l’on sort l’appareil de sa boîte, on en prend plein les mirettes. Comme sur les précédents modèles, le S10 profite de bords arrondis à gauche comme à droite et fait preuve d’une légèreté quasi exemplaire. L’appareil pèse 158 grammes seulement : il est un peu plus lourd que le S8 (151 grammes, mais se révèle plus léger que le S9 (163 grammes). Dans tous les cas de figure, il reste un poids plume dans sa catégorie. La moyenne, parmi tous les flagships Android que nous avons testés ces derniers mois, se situe plutôt aux alentours des 180 grammes.

Notez par ailleurs que l’écran du smartphone de Samsung est plus grand que celui du S9 sorti l’année dernière : on passe ainsi d’un modèle de 5,8″ à un 6,1″. On y gagne également en résolution : quand le S9 était capable d’afficher 1440 x 2960 pixels, le S10 passe monte la barre à 1440 x 3040 pixels.

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Profitant d’un verre en Gorilla Glass 5 à l’avant comme à l’arrière, le S10 dispose d’un pourtour en aluminium. L’appareil existe en différents coloris : noir prisme, blanc prisme et vert prisme. Pour nos tests, nous avons eu entre les mains la version vert prisme, un coloris qui ne nous a pas particulièrement déplu au sein de la rédaction, mais qui n’a pas fait l’unanimité dans notre entourage. L’édition noir prisme, que nous avons pu manipuler, constitue peut-être le meilleur choix (le passe-partout ultime, en clair). Le dos de l’appareil n’en reste pas moins très classieux. L’arrière du smartphone bénéficie de trois capteurs photo, mais se voit dépourvu de capteur d’empreinte. Comme évoqué en introduction, celui-ci est désormais situé sous l’écran et fonctionne par ultrasons. De quoi faire taire définitivement les mauvaises langues et qui trouvaient que le placement du capteur d’empreinte du S8, et même du S9 dans une moindre mesure, était une mauvaise idée.

Au final, difficile de ne pas se montrer séduit par le nouveau S10, tant par ses courbes, sa forme allongée, son poids et la position de son capteur d’empreinte.

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2 – Oui pour ses performances “globales”

Côté processeur, on bénéficie du tout nouveau Exynos 9820, qui vient se positionner en frontal par rapport aux Snapdragon 855 de Qualcomm et Kirin 980 de Huawei. Notez que, comme à l’accoutumée, les marchés chinois et nord-américain bénéficient quant à eux d’un S10 équipé d’un Snapdragon 855. Mais alors, que vaut ce nouveau CPU face à ses concurrents ? Y gagne-t-on au change ?

Comme à l’accoutumée, nous avons soumis l’appareil à une batterie de tests, tests effectués à l’aide de 3DMark, PCMark, Antutu et Geek Bench. Légère déception : l’Exynos 9820 affiche des résultats inférieurs à ceux de l’actuel Snapdragon 855, et même en deçà de ceux du Snadrapgon 845 sorti l’an passé. Cela impacte-t-il sur un usage classique ? Non, bien sûr que non. Si vous exploitez votre smartphone pour du Web, de la téléphonie, de la vidéo, de la musique et même du jeu vidéo, vous ne devriez percevoir aucune différence. L’appareil réagira à la moindre de vos sollicitations. Rassurez-vous : pour les jeux, le S10 n’est pas en reste et délivre d’excellentes performances, même dans les titres très gourmands. Il faut vraiment un féru de jeux 3D pour entrapercevoir ici et là quelques saccades, mais rien qui empêche la pleine jouabilité d’un Fortnite, par exemple.

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Pour alimenter l’appareil, Samsung a intégré une batterie de 3400 mAh. De prime abord, on pourra juger cette capacité un peu faible, quand de plus en plus d’appareils s’équipent en dispositifs de 4000 mAh. Nous avons éprouvé l’appareil dans diverses situations (Web, GPS, vidéo streamée, prise de vue, téléphonie, messagerie instantanée…) et il a réussi à tenir un peu plus d’une journée et demie.

3 – Oui, pour la qualité de sa photo en plein jour

Le S10 est pourvu de trois capteurs dorsaux : un de 12 MP (ouverture de f/1,5-2,4), un autre de 12 MP (ouverture de f/2,4) et un dernier de 16 MP (ouverture de f/2,2). Ce dernier est dédié à la prise de vue en ultra grand-angle, une option qui constitue l’une des nouveautés de l’appareil. Nous avons éprouvé le triple capteur photo et force est de constater que le résultat est nettement satisfaisant.

Face à l’ancien S9+, le nouvel appareil délivre des photos plus lumineuses et aux couleurs plus vives, sans pour autant les dénaturer outre-mesure. Le piqué du cliché, lorsqu’on zoome sur celui-ci, est également très correct, même si l’on peut un peu de niveau de détails lorsqu’on agrandit énormément une partie de l’image. Un petit effet de lissage / flou se fait ressentir, mais il faut vraiment zoomer au maximum pour le percevoir.

Et que dire de sa prise de vue en faible luminosité ? Ici, le S10 est correct, sans plus. En outre, mieux faut éviter d’utiliser le zoom x2 la nuit : le résultat produit est flou et difficilement exploitable (à la limite de la bouillie de pixels). Lors de nos différents tests, nous avons dû systématiquement désactiver le zoom pour obtenir une image correcte la nuit. La photo ci-dessous a été prise en pleine nuit avec une unique et faible source lumineuse (un simple lampadaire de rue).

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Au passage, notez que l’on bénéficie également d’une petite nouveauté en matière de prise de vue : il est possible de ne colorer qu’un sujet, tandis que l’arrière-plan passe en noir et blanc. La fonctionnalité est activée en temps réel sur l’écran et accessible via la fonction Mode Portrait > Point couleur.

A l’avant du smartphone, on trouve un capteur de 20 MP (ouverture de f/2,0), situé dans le fameux « trou » ou encoche de l’appareil. Grâce à sa petitesse, on profite d’un écran à la surface d’affichage plus grande que celle du S9, dès lors que la traditionnelle bordure haute de l’écran est considérablement réduite. Là encore, l’image est nette et parfaite pour les selfies. Remarquez enfin que le S10 profite également d’un « vrai » stabilisateur pour la vidéo. En l’activant (il est désactivé par défaut), on bénéficie alors d’une séquence réellement stabilisée et qui évite les à-coups lors d’un travelling. Les vidéos prises dans ce mode passent dès lors en 1080p plutôt qu’en UHD. C’est l’un des points forts de l’appareil, là où la plupart des modèles concurrents échouent lamentablement à ce petit jeu.

Image 10 : Test Samsung Galaxy S10 : et s'il ne devait en rester qu'un, ce serait celui-là ?

4 – Oui pour toutes les autres petites fonctionnalités

En dehors des points précédemment évoqués, l’appareil regorge de fonctionnalités plutôt bienvenues. Si on trouve ici Android dans sa version 9, la surcouche correspond quant à elle à la version 1.1 de One UI. L’ensemble est clair, facilement compréhensible et permet de configurer l’appareil dans les moindres recoins en un minium de temps. Le tiroir d’applications est accessible à l’aide d’un simple glissement de doigts depuis le bas de l’écran et on profite d’un accès rapide aux applications favorites depuis un petit volet caché à la droite de celui-ci.

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Autre nouveauté, mais matérielle cette fois : l’appareil est capable de recharger un autre appareil par induction. Il s’agir d’un autre smartphone, de petits écouteurs sans fils (comme les Galaxy Buds du même fabricant qui viennent juste de sortir), etc.

Le seul reproche que nous pourrions formuler à l’égard de ce smartphone concerne sa lecture de vidéos sur Netflix. Celle-ci sont toujours en 720p, exactement comme sur les précédents modèles. Pas de full HD donc, alors que la définition du smartphone le permet largement, et que l’on pourrait même aller au-delà.

5 – Ahem… pour le prix

Le Galaxy S10 s’affiche au tarif de 909 euros dans son édition base (celle que nous avons testée ici). Celle-ci profite de 128 Go d’espace de stockage et de 8 Go de RAM. Il existe une version en 512 Go d’espace (et toujours avec 8 Go de RAM), laquelle vaut 250 euros supplémentaires. Une édition pas forcément avantageuse, dès lors qu’une petite carte micro SD de 400 Go vaut 90 euros environ, tandis qu’il vaut compter 140 euros pour une carte en 512 Go. L’écart de prix entre le S10 en 128 Go et son homologue en 512 Go n’est pas nécessairement justifié, par conséquent.

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Mais que dire du prix du S10, alors ? Il est certes très élevé face à un appareil comme le Pixel 3 de Google, le OnePlus 6T sorti en fin d’année dernière, ou le Mi 9 de Xiaomi commercialisé plus récemment. La question se pose : quels sont les avantages du S9 face à la concurrence ? La réponse en différents points : son design, tout d’abord, qui reprend une formule qui a fait ses preuves et qui inspiré Huawei dans la conception du Mate 20 Pro. Son triple capteur arrière ensuite, qui livre d’excellents clichés, même si le Pixel 3 de Google reste la référence indétrônable en la matière. Son autonomie aussi, qui le place définitivement parmi les appareils les plus autonomes du marché actuel. Au final, le S10 est un appareil onéreux si on le compare aux autres flagships concurrents. Vaut-il réellement plus de neuf cents euros ? Peut-être pas, mais ses qualités en font l’une des valeurs sûres de ce début d’année.

Remarquez enfin qu’à peine sorti, l’appareil peut d’ores et déjà se trouver aux alentours des 750 euros sur quelques sites Web et avec un Snapdragon 855, qui plus est.

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