The One : on a essayé le vélo pliant électrique le plus léger du monde

Image 1 : The One : on a essayé le vélo pliant électrique le plus léger du monde

The One, c’est le vélo électrique pliant le plus léger au monde. 12,5 kg sur la balance. Une performance alléchante, d’autant plus qu’il est accessible à prix préférentiel actuellement.

En campagne de financement participatif sur Ulule, il est disponible jusqu’à fin juillet à 799 €. Lors de sa commercialisation en septembre 2019, il sera alors affiché à 1599 €.

En avant-première, nous avons réussi à mettre la main sur un exemplaire. Pendant deux jours nous avons eu le loisir de le tester sur les routes d’île de France. Un laps de temps un peu trop court pour qu’en ressorte un test complet. Néanmoins, c’est suffisant pour vous livrer nos premières impressions sur ce vélo qui veut révolutionner le marché des cycles pliables électriques.

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Un poids plume, mais un design perfectible

12,5 kg. Comme dit en préambule, c’est un record pour ce type de vélo. Pour référence, c’est aussi lourd qu’une trottinette électrique telle que la Xiaomi Mi Scooter.

Pour y parvenir, United City Bikes, son constructeur, a allégé le cadre au maximum en utilisant un alliage de magnésium. Le moteur aussi est a été compressé. Selon la marque, il ne pèse que 65 % du poids d’un moteur traditionnel.

Image 3 : The One : on a essayé le vélo pliant électrique le plus léger du monde

En revanche, s’il est possible de le comparer à une trottinette en terme de poids, il n’est pas aussi facile à déplacer une fois plié. Autant on prend une trottinette par sa colonne de direction, autant on a aucune prise sur The One.

On peut éventuellement le saisir à la selle en le faisant rouler, mais il ne semble pas avoir été conçu pour être porté plié. On préfère alors le garder le plus souvent en position ouverte. Dans notre cas, nous ne l’avons plié que pour le ranger une fois arrivé à destination ou lorsque nous empruntions les transports en commun.

Un système de fermeture peu engageant

The One se découpe en trois parties. Une base avant, une arrière et le guidon. Deux points d’attache les raccrochent entre elles. Une se situe entre le guidon et la roue avant et l’autre au milieu du cadre. Ce sont ces fermetures qui ne nous ont pas convaincus.

Celle du guidon met deux morceaux d’aluminium en opposition, lesquels s’enferment sous la pression d’un écrou papillon en plastique. Certes, il est renforcé par une pièce métallique en son centre, mais on craint qu’il ne tienne pas dans le temps.

Image 4 : The One : on a essayé le vélo pliant électrique le plus léger du monde

L’autre système paraît mieux étudié. Une languette métallique aussi vient se ficher dans le cadre du vélo. C’est solide et ça ne bouge pas. En revanche, sa position n’est sécurisée que par une seconde languette en plastique. Un peu léger à notre goût.

Image 5 : The One : on a essayé le vélo pliant électrique le plus léger du monde

Une fois fermé, plus aucun élément ne bouge. Les trois parties sont attachées entre elles par un système magnétique ingénieux. Même les pédales peuvent être pliées. Il ne prend guère plus de place : 25 x 64 x 76,5 cm.

Urban City Bikes annonce qu’il faut 10 secondes pour le déplier. Nous faisons la manipulation en 15 secondes. Néanmoins, avec un peu plus d’habitude, on devrait se rapprocher de la donnée constructeur. C’est rapide et simple. un loquet à la place de l’écrou papillon du guidon améliorerait encore ce temps.

Un confort relatif

Le vélo de Urban City Bikes n’est pas un modèle de confort. Prix certainement de son modeste poids. Aucune suspension n’est donc présente, ni à l’avant ni à l’arrière. Conçu pour un usage urbain, il fait malheureusement ressentir toutes les aspérités de la chaussée. Au bout de quelques kilomètres, on a rapidement mal aux fesses, d’autant que sa selle n’est pas très épaisse.

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De l’assistance au tout électrique

The One est équipé d’un moteur de 250 Watts. Il peut être exploité de deux manières. Les moins sportifs pourront l’utiliser en tout électrique en pressant une manette située sous le compteur. Néanmoins, l’autonomie en pâtira très rapidement. On préfèrera donc pédaler et profiter de l’assistance.

Celle-ci s’enclenche après quelques tours de roue. Trois niveaux sont disponibles. Ils ne régissent pas la vitesse maximale. Dans tous les cas, le vélo monte à 25 km/h au maximum. Ces modes correspondent à l’accélération électrique que reçoivent les roues. Le mode 1 est le plus économe, mais aussi le plus lent. En toute franchise, nous n’avons utilisé que le mode 3 durant tout notre essai.

Image 7 : The One : on a essayé le vélo pliant électrique le plus léger du monde

L’accélération est alors sensible. En revanche, il ne faut pas cesser de pédaler, le moteur n’étant actif que lorsque l’on participe à l’effort. À noter que cet effort est totalement réduit grâce au moteur électrique. C’est équivalent à pédaler en troisième sur une route plate avec un vélo basique.

Et même les côtes y passent. Nous en avons quelques-unes bien inclinées sur notre trajet type et The One n’a jamais rechigné à les engloutir. Une belle prouesse. Petit détail qui a son importance, il a tendance néanmoins à s’essouffler en même temps que la capacité de son autonomie. À 50 %, il ne montait plus qu’à 19 km/h dans une côte qu’il franchissait à 25 km/h avec une batterie chargée.

25 km/h et au-delà

Précisons aussi que l’on peut presser la manette des gaz à tout moment pour laisser le moteur travailler tout seul. C’est assez pratique lorsque l’on a un petit coup de mou.

À noter enfin que s’il est limité à 25 km/h, c’est uniquement en électrique. Puisqu’il n’a pas de vitesses manuelles, il est impossible de monter plus haut en pédalant. En revanche, en descente, il peut prendre beaucoup plus.

Ainsi, nous avons réussi à passer les 40 km/h dans ce schéma. Une expérience qui nous a aussi permis de constater que le compteur n’était pas précis. Il affichait 40 km/h alors que le panneau de vitesse que nous avons croisé au même moment nous a flashés à 34 km/h.

Un freinage extra

Et c’est dans une descente comme celle-ci, lancé à pleine vitesse, que l’on espère pieusement que le vélo freinera bien. Et The One est un champion dans ce domaine.

Image 8 : The One : on a essayé le vélo pliant électrique le plus léger du monde

Équipé de deux freins à disque mécaniques, il s’arrête en un rien de temps. Les manettes sont très réactives. Un gage de sécurité non négligeable, surtout sur un modèle électrique. Nous avons vraiment été bluffés par cette performance.

Et précisons que nous avions entre les mains la version U1. Il existe un modèle U1 Plus, plus cher, lequel est monté avec des freins à disque hydrauliques. Autant dire que son freinage doit être encore meilleur.

Une autonomie annoncée difficilement reproductible

La batterie de 36 V et 5,4 Ah est intelligemment dissimulée dans la colonne de la selle. Elle s’accroche par le bas à la prise qui la relie au moteur. Une manipulation aisée, mais qui nécessite de retourner le vélo pour une installation facilitée.

Image 9 : The One : on a essayé le vélo pliant électrique le plus léger du monde

Bien que nous ne l’ayons eu que 48 heures entre les mains, nous avons tout de même réussi à faire passer à The One notre test d’autonomie sur notre parcours type. Habituellement utilisé pour nos tests de trottinettes, il relie Suresnes (92) à Versailles (78). Longue de 12 km environ, cette route est composée de belles montées et de quelques pentes douces. Elle mêle aussi de manière intéressante chaussée, trottoirs, travaux et chemins de terre.

The One est donné pour 40 km d’autonomie. Cette mesure est effectuée sur terrain plat en mode 1, soit le moins nerveux, et sans solliciter uniquement le moteur via sa manette dédiée.

Montées, descentes et mode 3

Comme à l’accoutumée, nous n’avons pas respecté ces critères. Notre trajet est sinueux, avec des montées et des descentes, et surtout nous l’avons effectué en mode 3, mais sans toucher à la manette des gaz. Selon nous, cela représente mieux l’utilisation qu’en fera le consommateur.

Image 10 : The One : on a essayé le vélo pliant électrique le plus léger du monde

Résultat, 12 km plus tard, il ne restait plus qu’un tiers d’autonomie. Sans mesure précise via application, on ne peut que faire une estimation. En gros, on peut tabler sur 18 km, et certainement un peu plus (notre parcours a de très belles côtes). C’est loin de la promesse de départ, mais cela reste correct pour un vélo qui est, rappelons-le, censé être à 100 % urbain.

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Qu’est-ce qu’on en pense ?

Nous n’émettrons pas d’avis définitif sur le vélo d’Urban City Bikes. Une bonne raison à cela, il n’est pas encore commercialisé et la version que nous avons essayée n’est pas définitive. Le produit final peut être amené à évoluer d’ici sa sortie.

Cependant, on peut livrer notre premier sentiment et il est plutôt positif. Quelques défauts demeurent, mais l’idée est excellente et propose de belles innovations. Le système de pliage est ingénieux, les freins sont redoutables et le moteur tient la route malgré ses modestes 250 Watts. Sans vitesse à passer, il est simple à utiliser. On regrette pour le moment le confort, quelques fixations douteuses, une vitesse qui diminue au profit de l’autonomie et un déplacement compliqué lorsqu’il est plié.

Nous essaierons de nous procurer une version commerciale lorsqu’il sera disponible afin de reconduire nos tests et livrer un avis tranché sur le vélo électrique pliant le plus léger du monde.

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