Le gouvernement français envisage de mettre en place une nouvelle taxe sur certains avantages offerts aux salariés.
Les titres-restaurant et chèques-vacances dans le viseur de l’État
Le gouvernement envisage d’instaurer une taxe sur certains avantages offerts aux salariés. Seraient concernés les titres-restaurant, les chèques-vacances, les aides culturelles et encore les CESU.
L’objectif est de prélever environ 8 % pour alimenter les caisses de la Sécurité sociale. Selon les premières estimations, ce prélèvement pourrait rapporter près d’un milliard d’euros par an.
Entreprises et salariés, tous touchés par la nouvelle taxe
Pour les employeurs, cette décision représenterait un coût supplémentaire. Ces avantages sont utilisés depuis longtemps comme un complément de rémunération. Ils permettent d’améliorer le quotidien des salariés et de renforcer leur fidélité à l’entreprise. Si une taxe est appliquée, certaines sociétés, surtout les petites, pourraient réduire ces aides ou arrêter de les proposer.
Pour les salariés, la conséquence serait directe : moins d’avantages et donc une perte de pouvoir d’achat. Les titres-restaurant et les chèques-vacances font partie de la vie de millions de personnes. Un prélèvement de 8 % peut sembler faible, mais appliqué à grande échelle, il réduit nettement l’intérêt de ces dispositifs.
Cette possible réforme intervient alors que les titres-restaurant papier doivent disparaître d’ici 2026 au profit du format numérique. Par ailleurs, des discussions existent déjà autour des commissions prélevées par les émetteurs et de l’usage limité dans certaines enseignes.
Des impacts visibles dès maintenant
L’annonce de ce projet a immédiatement fait réagir la Bourse : les actions d’Edenred et de Pluxee, deux grands acteurs du secteur, ont baissé.
La mesure n’est toutefois pas encore actée. Elle doit être discutée dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Plusieurs députés de la majorité redoutent une mauvaise image. Cette taxe pourrait être perçue comme une attaque contre le pouvoir d’achat, alors que le gouvernement affirme vouloir le protéger.
Pour l’exécutif, l’objectif est de trouver de nouvelles ressources pour réduire le déficit de la Sécurité sociale. Mais en visant des avantages visibles et appréciés, il prend le risque de mécontenter à la fois les salariés et les employeurs.
Les débats de l’automne diront si cette mesure devient une réalité ou si elle est abandonnée au profit d’autres solutions, comme la réduction du nombre de jours fériés.
Source : Journal Du Geek