Des chercheurs d’une université turque ont mis au point un minuscule capteur à placer dans le frigo qui envoie en temps réel des données sur la détérioration des aliments riches en protéines. La lutte contre le gaspillage alimentaire vient de faire un pas de géant.
Chaque année, environ un tiers de la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée. Cela représente environ 1,4 milliard de tonnes de nourriture. Quand nous serons bientôt 9 milliards d’habitants sur Terre en 2050 et que jusqu’à 10 % des gaz à effet de serre proviennent des aliments jetés, les conséquences sont loin d’être anodines.
Heureusement, des chercheurs de l’université de Koç en Turquie ont mis au point un minuscule capteur de 2 cm2 pour 2g, qui contrôle en temps réel l’état des aliments d’origine animale comme la viande et le poisson. Ce capteur fonctionne sans fil et sans batterie, et peut envoyer les données à un smartphone via une antenne. La puce du capteur est alimentée lorsqu’un smartphone compatible NFC est placé à proximité.
Comment fonctionne ce petit capteur relié à votre smartphone ?
Lorsque des aliments riches en protéines comme la viande, le poulet et le poisson commencent à se détériorer, ils produisent des amines biogènes, des composés organiques potentiellement toxiques pour l’homme qui indiquent le degré de péremption de l’aliment. L’analyse des amines biogènes est la méthode la plus fiable pour surveiller l’altération des aliments, mais nécessitait jusqu’alors des instruments coûteux et encombrants.
Ce nouveau capteur permet d’effectuer cette analyse beaucoup plus facilement. Les chercheurs ont vérifié le bon fonctionnement de leur capteur ainsi :
“Nous avons testé le capteur en utilisant des échantillons de poulet et de bœuf conservés dans différentes conditions de stockage afin de démontrer une application réelle du capteur. Le capteur a présenté des performances fiables, de sorte que la détérioration des aliments a été prédite au cours d’une mesure de trois jours par des lectures instantanées du capteur à l’aide d’un téléphone portable. Le troisième jour, les échantillons stockés à température ambiante ont montré un changement de 700 % dans la réponse du capteur par rapport aux échantillons stockés dans un congélateur, ce qui prouve le fonctionnement du capteur pour la détection de l’altération.“
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Alors que la production alimentaire va devenir de plus en plus complexe à cause du réchauffement climatique (observable sur les Timelapse de Google Earth), ce genre de puce pourrait être s’avérer un allié de choix avec les applis pour lutter contre le gaspillage alimentaire et faire des économies. Sans compter la possibilité d’éviter les intoxications alimentaires !
