Covid-19 : l’OMS déconseille officiellement la prise d’ibuprofène et autres anti-inflammatoires

En cette période de pandémie, il est important de rester informé sur les dernières découvertes. Suivant le conseil d’Olivier Véran, ministre de la Santé, l’OMS vient de déconseiller la prise d’anti-inflammatoires, tels que l’ibuprofène.

Image 1 : Covid-19 : l’OMS déconseille officiellement la prise d’ibuprofène et autres anti-inflammatoires
Crédit : @jamiesrabbits (CC-BY)

Une étude récente publiée dans le journal médical The Lancet montre que la prise d’anti-inflammatoires rendrait plus forte une enzyme qui faciliterait et empirerait les infections Covid-19. Par mesure de précaution, le ministre français de la Santé a émis une alerte qui a été reprise hier par l’OMS.

Privilégiez le paracétamol

L’Organisation Mondiale de la Santé vient, par la voix de son porte-parole Christian Lindmeier, de déconseiller la prise d’anti-inflammatoires tels que l’ibuprofène ou la cortisone en automédication et de leur préférer du paracétamol. Bien sûr, pour les patients qui doivent prendre des anti-inflammatoires sur prescription médicale, il est recommandé de demander conseil à leur médecin traitant. Il reprend ainsi quasiment mot pour mot le tweet d’Olivier Véran. Les experts de l’OMS continueront leurs investigations sur le sujet.

L’ibuprofène est vendu sous différentes marques comme Nurofen ou Advil. Le porte-parole de Reckitt Benckiser qui fabrique Nurofen soutient de son côté que l’utilisation d’ibuprofène et d’autres produits anti-inflammatoires permet de réduire les symptômes de Covid-19 et a déclaré : « Nous ne croyons pas qu’il y ait actuellement aucune preuve scientifique faisant le lien entre l’automédication à l’ibuprofène et l’aggravation de Covid-19 ».

L’ibuprofène pourrait dissimuler les symptômes et empêcher un bon diagnostic

La communauté scientifique est pour le moment partagée sur le sujet. Si certains médecins affirment qu’il est à ce jour impossible d’établir un lien clair entre ibuprofène et Covid-19, d’autres pointent un rapport de l’Agence Nationale de la Sécurité du Médicament publié en avril dernier et qui mettait en avant le risque de complications infectieuses suite à la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l’ibuprofène et le kétoprofène. Le ministère de la santé espagnol rendra un rapport complet en mai, mais note que la notice d’utilisation de l’ibuprofène mentionne que sa prise peut masquer les symptômes d’une infection, ce qui peut retarder le diagnostic, entrainant la découverte de la maladie à un stade plus avancé.

Il convient donc de suivre les préconisations des autorités de santé et de rester chez soi autant que possible. Si vous devez sortir, utilisez l’attestation de déplacement dérogatoire et surtout ne jouez pas les imprudents comme cet Espagnol qui a décidé de se promener en costume de T-Rex. Les laboratoires médicaux font l’impossible pour enrayer l’épidémie comme avec le premier vaccin déjà en phase d’essai clinique.

Source : Medscape

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