Les outils d’intelligence artificielle destinés aux développeurs évoluent de manière surprenante. Ils investissent désormais le terminal.

Les agents IA ne se limitent plus à la programmation
L’IA dans le développement a été longtemps dominée par des éditeurs visuels comme GitHub Copilot, Cursor et Windsurf. Aujourd’hui, de nouvelles perspectives s’ouvrent avec l’émergence d’outils basés sur le terminal. Ces derniers sont pensés pour interagir non seulement avec du code, mais aussi avec l’environnement système lui-même.
Cette montée en puissance intervient dans un contexte où les agents IA sont désormais capables de prendre des décisions et de réaliser des tâches complexes, au-delà du simple débogage. En effet, les anciens outils se limitaient à rédiger du code, tandis que les nouveaux assistants se chargent de manipuler directement le terminal.
Des premières solutions déjà déployées
Des acteurs majeurs comme OpenAI, Anthropic et Google DeepMind ont déjà sauté le pas, en proposant des interfaces en ligne de commande telles que Codex CLI, Claude Code et Gemini CLI. Ces solutions rencontrent un succès croissant, bien que leur déploiement soit resté relativement discret. Les spécialistes estiment que cette tendance ne fait que commencer. Certains prévoient qu’à terme, la majorité des interactions entre IA et ordinateurs passeront par le terminal.
Ce changement de capacité pour les agents IA intervient dans un contexte en pleine mutation au sein de l’univers des outils d’édition classiques. En effet, certaines plateformes comme Windsurf subissent des restructurations, mais leur efficacité reste sous estimée. Des tests menés sur Cursor Pro ont même révélé un ralentissement des performances malgré la promesse de gains de productivité.
Vers un déploiement massif des solutions hybrides
Dans ce contexte de transformation, de nouvelles solutions hybrides, comme Warp, ont fait leur apparition, se positionnant entre l’environnement graphique d’un IDE et la puissance du terminal. L’objectif est d’automatiser des tâches complètes, depuis la configuration de projets jusqu’à leur exécution. Warp se montre déjà performant sur des benchmarks comme TerminalBench, où il résout des problèmes bien plus complexes que le simple débogage de code.
Cette nouvelle génération d’outils ne se limite plus à la programmation. Leur capacité est plus étendue et touche désormais à des aspects clés du DevOps : de l’installation de serveurs à la compilation de noyaux, en passant par des tâches de rétro-ingénierie. Si les meilleurs agents n’atteignent pas encore la perfection, ils démontrent une capacité prometteuse à déléguer une part importante du travail technique. Cette tendance transforme grandement la manière dont les développeurs abordent leur métier.
Source : TechCrunch