Google cherche toujours plus d’applications lucratives à l’intelligence artificielle. Le géant technologique a proposé à certains médias prestigieux de tester son nouvel outil d’IA dédié au journalisme, permettant d’écrire des articles de presse comme celui-ci.
Pendant que Meta tente d’ébranler ChatGPT avec LlaMA 2, son modèle d’intelligence artificielle open source, Google trouve des applications lucratives à l’IA. Le géant technologique américain aurait développé un outil basé sur l’intelligence artificielle dédié spécifiquement aux journalistes et à la rédaction d’articles de presse.
Google souhaite maintenant tester son produit, comme le rapporte le New York Times. À cette fin, il l’aurait proposé à des organismes de presse prestigieux tels que le New York Times, le Washington Post et News Corp, le propriétaire du Wall Street Journal, selon trois personnes familières avec le sujet.
L’outil, connu en interne sous le nom de Genesis, peut recueillir des informations et générer des articles, ont indiqué ces personnes, qui ont parlé sous le couvert de l’anonymat. Google pense que l’outil pourrait servir d’assistant personnel pour les journalistes, en automatisant certaines tâches, permettant de libérer du temps pour d’autres, comme la vérification des nouvelles.
L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer les journalistes ?
Comme d’habitude avec ce genre de technologie, le géant de la tech qui le développe considère que c’est une technologie responsable. Selon Google, cet outil permettrait à l’industrie des médias et de l’édition d’éviter les écueils de l’IA générative, qui a bien souvent tendance à inventer des faits avec ses fameuses “hallucinations”. Pourtant, certains cadres des médias qui ont assisté à la présentation de Google l’ont qualifiée de déstabilisante.
Google va ainsi dans le sens du site CNET, qui préfère utiliser l’IA et a déjà licencié douze journalistes. Le rédacteur en chef avait pris la décision d’employer ChatGPT pour effectuer certaines tâches automatisables, comme la rédaction d’articles récapitulatifs des cours de la bourse. Une décision également prise par ce patron qui a viré ses employés pour un chatbot, suscitant l’indignation générale.
Aucun doute que le métier de rédacteur-journaliste ne fait pas partie de la liste des métiers que ChatGPT ne pourra jamais remplacer. Bien au contraire, une étude d’OpenAI établissant un classement des métiers les plus concernés par l’impact de l’IA montrait en mars que les journalistes sont en première ligne. Qui sait, peut-être que cet article lui-même a été écrit à l’aide d’une IA ?
Source : New York Times
