Une équipe de chercheurs vient de franchir une étape impressionnante. Ils ont réussi à transformer la lumière en un nouveau type de matière appelé supersolide. Ce matériau combine deux propriétés qui semblent, à première vue, opposées : la rigidité d’un solide et la fluidité parfaite d’un superfluide.

La lumière devient solide, un pas de géant pour la science
Depuis longtemps, les scientifiques étudient les comportements étonnants de la lumière. Habituellement, on la considère comme une onde ou comme des particules appelées photons. Mais grâce à des techniques de pointe, les chercheurs ont pu piéger ces photons et les faire interagir d’une manière inhabituelle, jusqu’à former une structure stable, semblable à un solide, tout en conservant la capacité de s’écouler sans aucune résistance. Ce mélange de caractéristiques rend ce matériau totalement unique.
Des usages prometteurs dans plusieurs domaines
D’un point de vue théorique, cette avancée permet d’explorer de nouveaux états quantiques de la matière. Mais les retombées pratiques pourraient aussi être très importantes. Dans le domaine de l’informatique quantique, par exemple, ce matériau pourrait servir à créer des qubits plus stables. Aujourd’hui, l’un des grands défis des ordinateurs quantiques est la fragilité des qubits, qui perdent facilement leur cohérence à cause de l’environnement. Ces matériaux supersolides pourrait donc offrir une meilleure robustesse, ce qui rendrait ces machines plus rapides.
La communication quantique pourrait elle aussi profiter de cette découverte. Comme le matériau interagit directement avec la lumière, il pourrait servir de base à des systèmes de transmission encore plus sécurisés, où les données seraient protégées par les lois mêmes de la physique quantique.
Les applications ne s’arrêtent pas là. La métrologie, c’est-à-dire la science de la mesure, pourrait entrer dans une nouvelle ère. Les matériaux supersolides pourraient donner naissance à des capteurs d’une précision inégalée, qui sont capables de détecter des variations infimes et d’améliorer des expériences scientifiques dans de nombreux domaines (physique fondamentale, applications industrielles, etc.).
Ce nouveau matériau pourrait également être utilisé pour simuler des systèmes quantiques complexes. En laboratoire, il servirait de modèle pour mieux comprendre des phénomènes encore mystérieux dans la nature. Ces recherches pourraient avoir donc des retombées en chimie, en biologie et même dans le développement de nouvelles technologies énergétiques.
Bien sûr, il reste encore de nombreux défis à relever avant de voir des applications concrètes.
Source : Green Works