Sous haute surveillance réglementaire, Meta lance son assistant IA en Europe sur Facebook, WhatsApp et Instagram. Encore peu puissant, il espère séduire les utilisateurs pour s’imposer durablement.
L’assistant IA de Meta débarque, mais l’Europe lui met des barrières
Les utilisateurs réguliers d’Instagram, WhatsApp et Facebook ont peut-être aperçu une nouvelle fonctionnalité intrigante récemment. Un petit cercle aux couleurs vives est apparu dans l’interface de ces applications, signalant l’arrivée de Meta IA, l’intelligence artificielle développée par le géant américain Meta.
Cette nouveauté marque une nouvelle étape dans la stratégie de l’entreprise, bien décidée à s’imposer dans le domaine des intelligences artificielles conversationnelles, déjà bien occupé par des acteurs comme ChatGPT et Google Gemini.
Comment ça fonctionne ?
L’outil, accessible directement depuis les interfaces des applications du groupe, prend la forme d’un chatbot que l’on peut interroger sur de nombreux sujets. On peut y poser des questions générales, lui demander des suggestions ou encore solliciter son aide dans certaines conversations de groupe.
À l’instar des autres assistants de ce type, Meta IA s’appuie sur des modèles de langage entraînés pour simuler des dialogues naturels.
Cependant, malgré une arrivée remarquée, l’intelligence artificielle de Meta reste pour l’instant peu performante en Europe, comparée à sa version américaine. En effet, de nombreuses fonctionnalités présentes outre-Atlantique sont absentes ici. Il est ainsi impossible de générer des images à la volée ou de retoucher du contenu visuel via Meta IA. L’assistant ne peut pas non plus lire ou répondre à vos messages privés, une contrainte imposée par les strictes réglementations européennes en matière de vie privée. Le RGPD, en particulier, encadre sévèrement la collecte et l’exploitation des données personnelles.
Ainsi, en Europe, l’interaction avec Meta IA se limite à quelques usages contextuels : proposer des idées dans un groupe de discussion, générer un sondage ou répondre à des questions générales. Malgré ces restrictions, les données que vous fournissez volontairement peuvent toujours être enregistrées. Celles-ci serviront potentiellement à perfectionner les algorithmes de l’entreprise, mais aussi et surtout à affiner la publicité ciblée, pilier économique majeur du modèle Meta.
Les utilisateurs soucieux de la confidentialité de leurs informations disposent toutefois d’un recours. En vertu du règlement européen sur la protection des données, chacun a le droit de refuser que ses données soient exploitées par Meta. Pour ce faire, un formulaire spécifique est à remplir, et ce, idéalement avant le 27 mai 2025. Passée cette date, Meta pourra théoriquement commencer à utiliser vos données, bien qu’un refus puisse toujours être soumis par la suite.
Source : TF1 INFO