Le modèle 14 pouces se paie le luxe d’être puissant comme une station de travail tout en cochant la case ultraportable. D’autant que son autonomie est largement au-dessus de celle de ses concurrents sous Intel ou AMD. Un quasi sans faute.
- 💸 MacBook Pro M3 Max : le prix des sommets
- 🎛️ Quelles sont les caractéristiques techniques du MacBook Pro M3 Max ?
- 🧑🎨 Design : bien fini, solide et séduisant
- ⌨️ Clavier et trackpad : le bonheur au bout des doigts
- 📺 Ecran : 14,2 pouces exceptionnels…
- 🖥️ Un confort visuel impressionnant
- 💪 La puissance du M3 Max à l’œuvre
- ♨️ Un peu de nuance, et un premier regard sur le futur
- 🕹️ Et pour jouer, aussi…
- 🎇 M3 Max : taillé pour la 4K et la 8K…
- 💾 SSD : un stockage fulgurant
- 🔋 Autonomie : la longue course en tête…
- ⚖️ Notre verdict du test du MacBook Pro M3 Max
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En octobre dernier, Apple lâchait sur le monde sa troisième génération de puces Apple Silicon pour Mac au cours d’un événement dédié, virtuel et mené au pas de charge. Intitulé « Monstrueusement rapide », il a été l’occasion pour le géant américain de dévoiler trois nouveaux SoC et de mettre à jour trois machines.
Pour la première fois de son histoire, Apple a ainsi dévoilé trois versions de sa puce M : les M3, M3 Pro et M3 Max. Et comme les équipes de Johny Srouji aiment à le rappeler, elles qui conçoivent et développent ces puces, Apple n’est pas un fabricant de puces, mais un fabricant de produits.
Ces différentes versions prennent donc place dans un iMac 24 pouces, enfin mis à jour, et dans un MacBook Pro 14 pouces d’entrée de gamme. Jusqu’à présent l’ultraportable pro d’Apple n’embarquait que des puces Mx Pro et Mx Max. Mais ce modèle n’est pas comme les autres. C’est une sorte de nouveauté. Il remplace en effet le MacBook Pro 13 pouces. Il fait donc monter en gamme le portable d’entrée de gamme d’Apple, pour un prix revu à la hausse. Et au sommet de cette famille, on trouve le MacBook Pro 14 ou 16 pouces équipés d’un M3 Max. C’est cette machine là que nous testons (enfin) aujourd’hui. Avec une question toute simple en tête que vaut le plus puissant des portables professionnels d’Apple ?
💸 MacBook Pro M3 Max : le prix des sommets
Avec un prix de toute entrée de gamme à 1 999 euros pour le MacBook Pro M3, il est évident que le très haut de gamme va atteindre des tarifs qui vont faire blêmir votre banquier. Mais il ne faut pas oublier que les MacBook Pro M3 Max sont de vraies machines professionnelles, et que si le grand public peut s’y frotter, il n’est pas la cible principale.
Toutefois, cela n’en diminue pas pour autant la facture à acquitter. La différence de tarif se fait évidemment comme toujours sur la quantité de RAM et sur le stockage embarqués, mais aussi sur le modèle de M3 Max.
Car Appe propose deux versions de son SoC :
- Un M3 Max avec 14 cœurs CPU, 30 coeurs GPU, avec 32 Go de RAM, pour un maximum de 96 Go ;
- Un M3 Max avec 16 cœurs CPU, 40 cœurs GPU, avec 48 Go de RAM, pour un maximum de 128 Go.
Ainsi, la configuration la moins coûteuse est un :
- MacBook Pro 14 pouces, M3 Max (14 coeurs CPU, 30 coeurs GPU), 32 Go de RAM, 1 To, à 3 999 euros.
Mais notre version de test est un peu plus musclée encore et donc bien plus onéreuse puisqu’il s’agit d’un :
- MacBook Pro 14 pouces, M3 Max (16/40 coeurs), 64 Go de RAM, 2 To de SSD, à 5264 euros.
Jetons d’ailleurs un œil aux caractéristiques complètes de ce portable.
🎛️ Quelles sont les caractéristiques techniques du MacBook Pro M3 Max ?
Inchangé extérieurement, le MacBook Pro continue d’offrir le même boîtier et la même connectique, soit une prise HDMI, et trois ports USB-C (USB et Thunderbolt 4), qui offrent des débits allant jusqu’à 40 Gbit/s, ils peuvent aussi recharger l’appareil ou permettre la connexion à un moniteur externe. Le port SDXC est également bienvenu pour permettre le transfert de fichiers rapide.
On trouve également, pour la connectique sans-fil du Bluetooth 5.3 et Wi-Fi 6E. Si le Wi-Fi 7 est désormais arrivé, c’est un fait. Néanmoins, son installation sur le marché est encore récente, et le fait que le standard ne soit toujours pas formellement arrêté fait qu’Apple, toujours prudent en la matière, n’a pas encore opté pour cette nouvelle version du réseau sans-fil.
- Processeur : M3 Max 16 cœurs CPU – 40 cœurs GPU – 16 cœurs Neural Engine
- Ecran : 14,2 pouces Liquid Retina XDR (LCD miniLED)
- Mémoire : 64 Go
- Stockage : 2 To
- Webcam : FaceTime HD
- Connexion sans-fil : Bluetooth 5.3, Wi-Fi 6E
- Connectique : 1x MagSafe, 3x Thunderbolt/USB 4, 1x SDXC, 1x HDMI, 1x minijack
- Dimensions : 31,26 x 22,12 x 1,55 cm
- Poids : 1,55 kg
- Batterie : 72,4 Wh
Mais l’essentiel est bien entendu le M3 Max, le SoC développé par les équipes de Johny Srouji pour le MacBook Pro, et qu’on trouvera très certainement dans les Mac Studio et Mac Pro dans une future mise à jour. Les M3 sont les premières puces pour PC gravées grâce au procédé 3 nm de TSMC. Un procédé qu’on a déjà eu l’occasion de voir à l’œuvre pour les A17 Pro, des iPhone 15 Pro en septembre dernier.
Ce nouveau processus de fabrication réduit la consommation électrique et augmente la puissance de manière significative, ce qui aide évidemment Apple à avancer des promesses séduisantes, et à les tenir.
Mais au-delà de cette ressource pour laquelle Apple paie cher son partenaire taïwanais, les ingénieurs de la firme de Cupertino travaillent également d’arrache-pied. Ce sont ainsi 16 coeurs CPU qui sont embarqués dans le M3 Max que nous testons, répartis en douze cœurs haute performance et quatre cœurs basse consommation. Les premiers sont sollicités quand la charge de travail est importante, les seconds quand vous vous livrez à des activités moins exigeantes. Bien entendu, tous ces cœurs peuvent travailler de conserve au besoin.
Côté GPU, les progrès sont encore plus importants. Apple introduit en effet une nouvelle génération d’architecture graphique, qui propose deux grandes nouveautés, le Dynamic Caching, qui assure que l’utilisation du processeur est optimal pour éviter les cycles inutiles ou sous-utilisés, et l’accélération matérielle pour le mesh shading et le ray tracing. Ce dernier point est extrêmement prometteur pour le jeu notamment, puisqu’il permet à la puce M3 Max d’être beaucoup plus efficace pour les rendus de lumière quasi photoréalistes qui utilisent cette technologie.
Enfin, on constatera que notre unité de test embarque 64 Go de mémoire vive unifiée – autrement dit commune aux CPU et GPU. Le maximum est de 128 Go. Néanmoins, il faut bien reconnaître que seuls des usages très pointus auront besoin d’autant de RAM
Le point de la mémoire est essentiel et double. D’une part, il faut rappeler que la RAM unifiée permet de charger en mémoire des éléments extrêmement lourds pour que le CPU et le GPU puissent ensuite y accéder. Cela peut être une scène en 3D à modifier et rendre, un projet extrêmement complexe en vidéo, etc. D’autre part, il est essentiel d’envisager vos besoins à moyens et longs termes au moment de l’achat. La mémoire étant soudée à la carte mère, au plus près du SoC, il sera impossible d’en ajouter ensuite.
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🧑🎨 Design : bien fini, solide et séduisant
Pour ce MacBook Pro, Apple ressert le même design que ces dernières années. Un boîtier fait d’aluminium recyclé, composé de deux parties pour la partie basse. Deux parties qui assurent une rigidité et une stabilité optimale au portable. Si l’aluminium peut évidemment être endommagé en cas de chute brutale, il semble néanmoins devoir garantir la survie du portable dans la majeure partie des accidents envisageables au quotidien. Le port MagSafe devrait d’ailleurs éviter le cas courant du portable volant quand vous vous prenez les pieds dans l’alimentation… Quoi qu’il en soit, le capot qui couvre l’arrière de l’écran est lui aussi solide et insensible aux torsions latérales, donnant confiance dans sa capacité à le protéger des chocs de la vie. Ce qui n’est pas le cas de tous les PC portables que nous croisons au fil de nos tests.
Bien entendu, le choix de l’aluminium implique un certain poids, mais à tout juste un peu plus de 1,5 kg, le MacBook Pro 14 pouces peut encore être qualifié d’ultra-portable. Un PC portable qui offre une connectique assez complète et variée, à partir du moment où vous aurez définitivement fait le deuil de l’USB-A. Les trois ports au format USB-C sont une bonne nouvelle et vous permettront de recharger l’appareil si vous n’avez pas pris le câble MagSafe . Le fait qu’on en trouve des deux côtés du MacBook Pro est une bonne nouvelle, cela évitera de batailler avec le câble d’alimentation quand les prises de courant sont à votre droite.
⌨️ Clavier et trackpad : le bonheur au bout des doigts
On ne peut évidemment se passer de dire tout le bien que l’on pense du clavier embarqué. Il réussit à offrir une course qui est à la fois courte, ferme et souple. C’est assurément un des meilleurs claviers du marché, et il est très agréable de taper de long texte sur ses touches larges et stables.
Le rétroéclairage est toujours parfaitement adapté et jamais éblouissant même aux petites heures du jour. La rangée de touches de fonction doublées d’options multimédias est très utile également, d’autant qu’elle se conclut par la touche Marche/Arrêt dans laquelle se niche le bouton Touch ID. Il vous permettra de déverrouiller votre session en toute sécurité, mais aussi de vous identifier à l’installation d’une application ou pour payer en ligne, par exemple.
Certains regretteront qu’Apple n’ait pas glissé Face ID dans ses MacBook Pro. En attendant que ses ingénieurs trouvent un moyen intelligent de le faire, on se contentera de ce lecteur d’empreintes digitales qui fonctionnent à la perfection.
Le pavé tactile, juste en dessous du clavier, est vaste, parfaitement lisse et très agréable à utiliser. Il réagit parfaitement au moindre clic, sans faux positif. Il permet évidemment de réaliser les gestes multitâches supportés par macOS, que ce soit à l’intérieur d’un logiciel pour zoomer sur une image ou la faire tourner, ou dans le Finder afin d’afficher certaines fenêtres ou au passer d’un bureau à un autre.
Enfin, faisons un petit point sur la Webcam intégrée. Elle se niche dans l’encoche, qui a disparu des iPhone mais continue d’orner le haut de l’écran des MacBook. En pleine lumière, elle offre un joli piqué et des couleurs assez fidèles. Et quand la lumière vient à manquer, on verra bien entendu apparaître du bruit numérique, mais de manière presque acceptable.
📺 Ecran : 14,2 pouces exceptionnels…
Comme sur tous les MacBook Pro désormais, Apple propose une dalle Liquid Retina XDR, aux bordures plutôt fines, qui promet beaucoup et s’avère tenir chacune de ses promesses. Commençons par la luminosité. Apple annonce une luminosité classique montant jusqu’à 600 cd/m2, ce qui est extrêmement confortable. Nous avons relevé 606 cd/m2. Promesse tenue. Le géant américain met également en avant une luminosité stable en HDR de 1 000 cd/m2, avec des pics à 1 600 cd/m2, là encore, l’écran du MacBook Pro 14 pouces tient ses promesses. Nous avons mesuré 1 636 cd/m2. Une fois encore, la promesse est tenue.
La très bonne luminosité de cette dalle est rendue possible par la technologie miniLED. La dalle de 14 pouces en embarque plusieurs milliers. Apple en dénombre 10 216 sur les modèles 16 pouces, sans donner ces précisions pour le modèle 14 pouces, répartis en 2 554 zones de rétroéclairage. Cela assure non seulement une luminosité homogène et forte, mais cela permet également d’obtenir des noirs profonds, quasi parfaits. On touche ainsi quasiment à ce que propose l’OLED. Avec notre sonde et nos mires dédiées, nous avons ainsi calculé un taux de contraste de 31 760:1, ce qui est tout bonnement exceptionnel sur une dalle LCD.
🖥️ Un confort visuel impressionnant
D’autant qu’Apple n’a pas failli du côté de la précision colorimétrique. Si le Delta E 2000 que nous avons enregistré n’est pas le meilleur que nous ayons jamais relevé, il n’en est pas moins excellent, et, mieux encore, inférieur au seuil de trois à partir duquel un œil humain moyen fait la différence entre la vraie couleur et sa reproduction. Avec un Delta E 2000 de 2,9, la dalle du MacBook Pro est en tout cas impeccable.
Bien entendu, il faut pour s’assurer de la plus grande justesse des couleurs désactiver la fonction TrueTone qui fait varier la chaleur de l’affichage en fonction de l’éclairage ambiant. C’est un très bon moyen de gagner en confort quand on travaille dans la pénombre, par exemple, mais pas forcément le mieux pour tenter d’ajuster des couleurs dans une photo. Évidemment, puisqu’il s’agit d’une machine pro, on a également droit à un taux de rafraîchissement variable, qui peut monter jusqu’à 120 Hz. Ce qui est évidemment très confortable notamment quand on scrolle de longs documents, ou joue à certains jeux.
Mais le confort de cet écran 16/10 tient également à la définition de sa salle. La définition native de 3 024 x 1 964 pixels n’est pas utiliser telle qu’elle, ce qui n’aurait pas grand sens. Par défaut, c’est un affichage en 1 512 x 982 pixels qui vous est proposé. Il est toujours possible de bénéficier de davantage d’espace d’affichage 1 800 x 1 169 pixels. Largement de quoi juxtaposer deux fenêtres côte à côte ou afficher en plein écran l’interface riche en menus et réglages d’un programme professionnel, ce qui est parfait quand on sait par ailleurs que macOS propose un système d’espace de travail bien rodé.
Bref, cet écran 14 pouces affiche largement assez d’espace pour pouvoir travailler confortablement. D’autant qu’avec le M3 Max, il est possible de piloter simultanément jusqu’à quatre écrans externes (trois 6K à 60 Hz via Thunderbolt) et un dernier écran 4K à 144 Hz en HDMI. Si vous préférez moins d’écran mais plus de définition, il est également possible de relier trois écrans externes seulement, deux à 6K en 60 Hz, et un troisième écran 8K, à 60 Hz en Thunderbolt ou 4K à 240 Hz en HDMI. Vous avez besoin de surface d’affichage, tout devrait bien se passer…
💪 La puissance du M3 Max à l’œuvre
L’arrivée du M3 Max dans le MacBook Pro n’est pas une mince affaire. Apple promet jusqu’à 45% de performances en plus pour la partie CPU par rapport à celle embarquée dans le M2 Max. Et puisque nous en sommes déjà à la troisième génération de puce Apple Silicon, Apple annonce des gains allant jusqu’à 80% par rapport au M1 Max.
Comme vous pouvez vous en douter, la partie graphique n’est pas en reste. Apple annonce jusqu’à 20% de mieux par rapport au M2 Max et 40% par rapport au M1 Max.
Mais qu’en est-il de nos tests ? Confirment-ils ses progrès ? Dessinent-ils des nuances ? Avant de répondre à ces questions, opérons une petite digression, qui n’en est pas une. Rappelons une promesse d’Apple, que nous vérifions à chaque test : les puces Apple Silicon pour Mac offrent les mêmes performances qu’elles soient alimentées par la batterie des portables qui les hébergent ou par le secteur. Pourquoi le préciser ? Parce que les Mac sont pour l’heure les seules machines à proposer une telle puissance qui puissent en dire autant. Et au-delà de la constatation technique, assez bluffante, cela signifie qu’un pro qui a besoin de toute la puissance de sa machine en plein désert, dans un avion ou ailleurs y aura droit. Un argument non négligeable.
Répondons maintenant à notre série de question. Quand on exécute Geekbench 6 sur notre configuration et compare les résultats à ceux du M2 Max et du M3 d’entrée de gamme, on constate que pour la partie multi core, le MacBook Pro M3 Max est 40,5% plus rapide que le M2 Max. Ce semble bien confirmer les progrès des SoC d’une génération à l’autre. La partie Compute, qui prend en charge l’analyse de la partie graphique, affiche presque 12% de mieux.
Il est également intéressant de jeter un œil à l’écart qui existe dans cette gamme M3, entre le SoC d’entrée de gamme que nous avons également testé dans un MacBook Pro 14 pouces – même s’il existe une version encore un peu moins puissance présente dans le nouvel iMac 24 pouces – et le M3 Max que nous avons entre les mains. Ce sont 86% de performances en mieux pour le CPU et presque 227% de mieux pour le GPU… Ce qui est somme toute assez logique le M3 d’entrée de gamme présent dans le MacBook Pro comporte huit coeurs CPU et dix cœurs GPU…
Complétons ce premier tour d’horizon avec les résultats obtenus grâce à la dernière version de Cinebench. En Single core, on constate logiquement des différences ténues entre le M3 et le M3 Max. Tandis que cette dernière puce est tout de même 15,6% plus puissante que le M2 Max. Pas mal pour un saut générationnel, et pas mal pour un gain sur un seul core.
Mais la différence se fait évidemment en multicoeur. Bien entendu, les scores obtenus par les 8 cœurs du M3 et les 16 cœurs du M3 Max n’ont rien à voir, le nombre de cœurs explique cette différence. Le SoC haut de gamme est 124,8% plus puissant – presque 2,5 fois, si vous préférez. Par rapport au M2 Max, que nous avions également testé avec 64 Go de mémoire vive, le M3 Max est 47,4% plus rapide… Pour un saut générationnel, c’est tout simplement colossal…
Pour la partie GPU, précisons tout d’abord que le M3 n’est pas en mesure d’exécuter ce test, d’où l’absence de résultat. En revanche, quand on compare les scores obtenus par les M3 Max et M2 Max, on ne peut que constater le bond en avant enregistré. La puce de dernière génération est presque 120% plus performante que son aînée.
♨️ Un peu de nuance, et un premier regard sur le futur
Maintenant que nous cernons davantage les gains bruts apportés par la nouvelle génération de SoC M, observons les résultats obtenus au fil de deux tests 3Dmark. Le premier, Wild Life Extreme Stress Test, vise à mesurer la stabilité de la puce quand on la sollicite sur un effort long. Le second, Solar Bay, suit le même chemin, mais met en plus à l’épreuve les capacités de rendu ray tracing, notamment.
Les deux outils de tests, qui répètent un même test pendant une vingtaine de minutes, montrent la même tendance. Les meilleures boucles du M3 Max sont entre 41 et 49% plus élevées que celles du M2 Max.
41% dans le cas du test Solar Bay, qui démontre le gain qu’apporte l’accélération matérielle des rendus impliquant le ray tracing. Néanmoins, cette domination diminue peu à peu, jusqu’à disparaître totalement quand on compare les moins bonnes boucles.
Autrement dit, le M3 Max semble s’échauffer et réduire davantage la voilure quand on le sollicite longtemps. Évidemment, le throttling se stabilise quand la puce atteint son point d’équilibre.
D’ailleurs, si le score de stabilité en performance est plutôt mauvais avec le logiciel de 3Dmark, on constate que la différence de performance est relativement minime avec un logiciel comme Cinebench dans lequel on peut demander l’exécution d’un même rendu en boucle.
Nous n’avons retenu les temps pris que pour cinq boucles, car le M3 Max ne ralentit plus ensuite. On constate en tout cas une différence de 11 à 13%, entre le premier run qui est le meilleur et les suivants. On commence à observer les manifestations de cet échauffement important assez rapidement, selon les opérations demandées. Dans ces moments-là, sans surprise, le ventilateur fonctionne alors à plein, bruyant sans être trop dérangeant, à environ une quarantaine de décibels.
🕹️ Et pour jouer, aussi…
On ne niera pas ici que bien souvent les machines de jeu sont coûteuses. Néanmoins, acheter un MacBook Pro pour jouer serait à peu près aussi pertinent que d’acheter un parapluie pour traverser le désert. Vous pourrez toujours vous en faire une ombrelle, mais ce n’est pas le plus adapté. Notre modèle 14 pouces avec un M3 Max est-il capable de faire tourner des jeux ? La réponse est oui, et plutôt deux fois qu’une. Les derniers titres (portés sur macOS) tournent sans aucun souci, avec un nombre d’images par seconde très confortable et des détails poussés au maximum. Ce sera notamment le cas de Lies of P ou de Baldur’s Gate 3.
Nos jeux de tests, avec benchmarks embarqués, se sont montrés d’une fluidité impressionnante, même en poussant les réglages à fond, et même en demandant à jouer dans la résolution native maximale…
Alors oui, reste toujours la question du catalogue disponible. Il suffit de lancer Steam sur un PC et sur un Mac pour constater une différence de taille, et les efforts d’Apple n’ont pas encore porté suffisamment leur fruit pour compenser ou changer cet état de fait. Néanmoins, les progrès sont réels et pourraient s’accélérer dans les mois et années à venir avec les nouveaux outils mis à dispositions des développeurs. Ne reste plus qu’à attendre manette en main, en jouant à Dead Cells, par exemple. Ce qui sera toujours un autre bon moyen, en plus des films, de profiter de la qualité sonore assez incroyable des haut-parleurs conçus par Apple.
🎇 M3 Max : taillé pour la 4K et la 8K…
Au-delà de la question de la puissance brute, portée par les cœurs CPU GPU, les puces M ont d’autres atouts, des media engine, soit des circuits dédiés aux encodage et décodage vidéo. Un bon moyen d’alléger la charge de travail du reste du SoC, qui pourra ainsi s’atteler à la correction des couleurs ou à l’application d’effets, pour gagner en temps et efficacité énergétique. Les M3 et M3 Pro embarquent un media engine, là où le M3 Max en compte deux, ainsi que deux accélérateurs matériels pour les contenus vidéo ProRes. Ce sont ces outils qui permettent au M3 Max de manipuler sans broncher jusqu’à 48 flux 4K et 13 flux 8K…
Ainsi, dans notre tableau, les tests réalisés avec Premiere Pro, Final Cut Pro et Da Vinci tirent pleinement parti de ces éléments complémentaires du SoC. Pour une même tâche, on obtient entre 55 et presque 500% de gains de performances. C’est le cas avec DaVinci, où l’export d’un projet 8K en ProRes, fait tout particulièrement appel à cette partie dédiée du M3 Max.
Les autres tests sont bien entendu très à l’avantage du M3 Max, comme c’est le cas avec After Effects, qui rend notre animation de test presque 164% plus vite.
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💾 SSD : un stockage fulgurant
Evidemment, la manipulation des fichiers volumineux, comme le sont facilement les rushes 4K et 8K demandent un stockage qui soit à la hauteur. En l’occurrence, les 2 To de stockage embarqués n’ont pas déçu.
Avec l’outil de bench, Blackmagic Disk Speed Test, on relève ainsi des débits en pointe stable de 6 632 Mo/s en écriture et de 5 272 Mo/s en lecture, ce qui confirme que le stockage est prêt pour la manipulation de fichiers vidéo conséquents, en 8K et même 12K.
Si on cherche à confirmer ces mesures avec un autre outil, Aja System Test Lite et des fichiers de 16 Go, on obtient des résultats suffisamment proches pour que le doute ne soit plus possible, avec 6 558 Mo/s en écriture, et 5 822 Mo/s en lecture.
On notera qu’avec des fichiers un peu plus petits, de 1 Go, par exemple, on obtient des débits en écriture qui dépasse les 9 700 Mo/s en écriture, pour des vitesses en lecture sensiblement identiques à celles obtenus avec le fichier de 16 Go.
🔋 Autonomie : la longue course en tête…
Depuis l’introduction des M1 en novembre 2020, les MacBook font la course en tête en matière d’autonomie. Le modèle 14 pouces que nous avons testé n’a pas la plus grosse batterie de la famille, ce qui est l’apanage du modèle 16 pouces. Néanmoins, il est donné pour être capable d’assurer jusqu’à 12 heures de surf sur Web et 18 heures de vidéos via l’app Apple TV.
Au quotidien, quand nous l’avons utilisé, nous avons réussi à tenir entre sept et dix heures selon ce que nous lui demandons de faire. Il est évident que travailler sur un montage lourd ou des rendus 3D ou seulement surfer sur le Web n’aura pas le même impact sur la batterie.
Quoi qu’il en soit, dans le cadre de notre test d’autonomie en lecture 4K en continue, le MacBook Pro 14 pouces a tenu 13h46. C’est plutôt bon au regard de la puissance déployée et du format plutôt compact de la machine, néanmoins, c’est presque une heure de moins que ce que proposait la génération précédente en matière d’autonomie, que ce soit avec le M2 Max ou le M2 Pro. Ainsi, le MacBook Pro 14 pouces équipé du M2 Max tenait 14h38 et celui animé par un M2 Pro un peu plus longtemps à 15h12.
Pour ce qui est de la recharge, grâce à son chargeur de 96 W, livré de série sur ce modèle, le MacBook Pro se recharge totalement en 95 minutes et atteint les 50% en 27 minutes seulement. De quoi pouvoir repartir pour de nouvelles aventures assez vite.
⚖️ Notre verdict du test du MacBook Pro M3 Max
- La puissance du M3 Max
- L’autonomie impressionnante
- La dalle exceptionnelle
- Le système audio au-dessus du lot
- Le clavier magistral
- Le design et la finition plus que premium
- Le léger throttling
- L’autonomie en baisse
- Le chargeur blanc pour un Mac noir…
Avec sa finition impeccable, en aluminium recyclé, sublimée par le noir sidéral, le MacBook Pro 14 pouces se paie le luxe d’être un ultraportable par le poids et le format, et une station de travail par la puissance et le service rendu. Le M3 Max throttle un peu certes, mais déploie, malgré tout, des performances assez incroyables aussi bien sur secteur que sur batterie, en étant totalement silencieux la plupart du temps. L’autonomie est toujours impressionnante, et bien au-dessus de ce que proposent les plus portables endurants du monde PC. La dalle est quant à elle un bonheur à utiliser, sans oublier le clavier magistral. En définitive, c’est bien simple, à l’heure actuelle, le MacBook Pro n’a pas de concurrent, il continue d’avancer seul dans un marché qu’il définit autant qu’il le domine.