Test Roborock S7 MaxV Ultra : il lave, aspire et se vide même tout seul

Confectionné par Roborock, le robot-aspirateur S7 MaxV Ultra innove surtout par la présence d’une base aux fonctions multiples. Il est assez performant, mais perfectible… et cher.

Image 1 : Test Roborock S7 MaxV Ultra : il lave, aspire et se vide même tout seul
7,5/10

Roborock S7 MaxV Ultra

  • Roborock S7 MaxV Ultra – Aspirateur -…
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On aime
  • La bonne puissance d’aspiration
  • La station tout-en-un et automatisée
  • L’autonomie très respectable
  • La navigation efficace avec cartographie
On n’aime pas
  • Le lavage peu probant
  • La vidange incomplète des poussières
  • La station assez encombrante
Verdict :

Si l’on fait l’addition de la multitude de technologies qu’il embarque et de sa station de nettoyage/lavage, le S7 MaxV Ultra est sans discussion l’un des robots-aspirateurs les plus évolués à ce jour. En pratique, il se montre dans l’ensemble à la hauteur, tout en suscitant une pointe de déception, car on espérait encore un peu mieux, concernant le lavage notamment. Un bon robot, quoi qu’il en soit.

Lire le test

Présenté au dernier CES de Las Vegas, où il avait fait sensation dans la catégorie des robots aspirateurs et laveurs, le S7 MaxV Ultra a enfin rejoint la rédaction pour se soumettre à notre batterie de tests. Nous l’attendions de pied ferme car il est accompagné d’un équipement assez royal, en l’occurrence une station de vidage inédite, qui peut réaliser un cycle de nettoyage de la serpillière, évacuer les eaux usées et réinjecter de l’eau propre dans le réservoir. Le robot en lui-même est gratifié des dernières avancées en matière de navigation et d’IA.

Avant de poursuivre, signalons que plusieurs déclinaisons coexistent, se distinguant par leur station  : le S7 MaxV, livré sans (mais qui peut l’accueillir en option par la suite), le S7 MaxV Plus, accompagné d’une classique station de vidage des poussières, et enfin le S7 MaxV Ultra, la version ultime – et donc la plus onéreuse – avec sa station à tout faire, que nous avons passée au crible. Alors, le S7 MaxV Ultra remplit-il ses promesses ?

Roborock S7 MaxV Ultra : les points positifs

Endurant, plutôt rapide et précis dans ses déplacements, doté d’une bonne puissance d’aspiration et d’une station polyvalente, ce robot fait preuve de nombreuses qualités.

Les bonnes performances d’aspiration

Brosse centrale en caoutchouc de 17 cm de long, petite brosse latérale, bac à poussières interne de 400 ml, puissance d’aspiration maximale de 5100 Pa : ce robot dispose d’un équipement et de caractéristiques somme tout assez standardisés dans cette gamme de prix. Les performances sont bonnes dans l’ensemble et la poussière couvrant les sols durs ou plastiques est dûment évacuée, même si quelques petits agglomérats survivent parfois dans les zones plus difficiles d’accès, en particulier dans les coins des pièces. Les tapis épais posent logiquement plus de difficultés, certains éléments incrustés n’étant pas aspirés. Attention, les plus légers peuvent être emportés par le robot, qui pèse un certain poids.

La station tout-en-un et automatisée

La voici donc, cette station qui suscite une certaine curiosité depuis son dévoilement il y a quelques mois. Assez volumineuse, en particulier dans la largeur, elle dispose en effet de trois compartiments : le premier pour la vidange des poussières incluant le sac jetable – une fonction qui n’a plus rien d’inédit désormais -, le deuxième pour l’eau propre (avec une contenance suffisante pour laver 300 m² d’après Roborock), qui sera pompée pour remplir le réservoir interne du robot, et enfin un troisième qui sert à récupérer l’eau sale, après lavage et rinçage de la serpillière.

Image 2 : Test Roborock S7 MaxV Ultra : il lave, aspire et se vide même tout seul
Crédit : Frédéric Monflier

Roborock a soigné l’aspect pratique : les deux réservoirs d’eau propre et l’eau sale, amovibles et munis d’une poignée, peuvent être facilement remplis ou vidés. Le lavage de la serpillière n’est pas systématique et demande une manœuvre du robot, qui doit se garer en marche arrière. Il est réalisé par injection d’eau propre et plusieurs allers-retours d’une brosse rotative, logée dans la partie inférieure de la station. L’eau sale est ensuite évacuée dans le réservoir ad hoc, qu’il faudra penser à vider de temps à autre (heureusement, sa fermeture hermétique évite la propagation des mauvaises odeurs). Ce lavage de serpillière est assez efficace, mais un passage régulier par la machine à laver ou une bassine avec eau de javel semble recommandé.

Image 3 : Test Roborock S7 MaxV Ultra : il lave, aspire et se vide même tout seul
Crédit : Frédéric Monflier

Dans le principe, cette station paraît être une bonne idée, poussant toujours plus loin l’automatisation. Elle requiert toutefois un entretien supplémentaire, du filtre à eau et la brosse notamment. Par ailleurs, on espère que tous les mécanismes embarqués sont robustes. Plus de complexité, c’est aussi plus de risques qu’une panne survienne…

La navigation efficace avec cartographie 2D/3D

Pour la navigation, Roborock a mis le paquet, puisque le S7 MaxV Ultra bénéficie d’un lidar, d’une caméra et d’un scan 3D par lumière structurée. Un équipement mis à profit pour des déplacements précis et rapides, doublés de la cartographie du logement. Outre la visualisation 2D classique, l’application mobile propose même une vue 3D de l’intérieur de l’habitation. Un gadget dira-t-on, sans véritable intérêt si ce n’est pour faire joli.

Image 4 : Test Roborock S7 MaxV Ultra : il lave, aspire et se vide même tout seul
Crédit : Frédéric Monflier

La vue 2D est plus utile, permettant notamment de créer des zones (interdites par exemple), de définir les sols (bois ou carrelage) et de sélectionner les pièces pour un nettoyage qui peut être séquentiel, dans l’ordre choisi. Grâce à sa caméra et à son IA, le S7 MaxV Ultra est capable d’identifier des meubles (lit, table, support de meuble…) pour ensuite nommer les pièces avec adéquation.

Image 5 : Test Roborock S7 MaxV Ultra : il lave, aspire et se vide même tout seul
Crédit : Frédéric Monflier

Cette reconnaissance est imparfaite, pour le moment du moins (l’IA étant régulièrement actualisée) : lors de notre test, un canapé, une table basse et un buffet bas sont par exemple passés sous le radar. On peut néanmoins les ajouter manuellement si besoin, bien que la sélection de meubles soit un peu chiche à notre goût. L’intérêt est de pouvoir pointer ce mobilier sur la carte pour un nettoyage localisé. Dans le même esprit, le robot peut identifier des obstacles pour les éviter – lors de notre test, il a par exemple bien reconnu une paire de chaussures. Des obstacles que l’on peut éliminer de la carte si cette situation n’est que temporaire.

L’autonomie élevée

A l’instar de la plupart des robots haut de gamme aujourd’hui, le S7 MaxV Ultra se montre endurant. A titre d’exemple, la batterie de 5200 mAh est amputée d’un quart de sa charge seulement, après un nettoyage (aspiration seulement) d’environ trois quarts d’heure, couvrant une superficie d’une quarantaine de mètres carrés. Ce résultat suggère que l’autonomie peut atteindre trois heures, à nuancer selon les conditions (lavage activé ou non, puissance d’aspiration…). Le nettoyage d’un grand logement est envisageable sans recharge intermédiaire.

Roborock S7 MaxV Ultra : les points négatifs

Aussi perfectionné soit-il, le S7 MaxV Ultra pâtit, comme la plupart de ses concurrents, d’une fonction de lavage qui n’a toujours pas démontré son utilité, à notre sens.

Le lavage assez moyen

Le S7 MaxV Ultra embarque peut-être un véritable arsenal technologique, mais le lavage des sols, comme le carrelage, reste assez décevant étant donné le prix. La serpillière, qui vibre à une fréquence de 50 Hz selon Roborock, ne fait que rafraîchir le sol et ne parvient que très rarement à éliminer les tâches, à moins que celles-ci ne soient encore fraîches. Même en augmentant le débit d’eau et l’intensité du frottement, le bilan est peu probant.

Bonne idée en revanche, que la gamme précédente de robots Roborock avait déjà mise en oeuvre : la surélévation de la serpillière au passage d’un tapis ou d’une zone interdite de lavage. A noter que Roborock propose désormais un détergent spécifique à verser dans le réservoir d’eau. Gageons que le lavage s’améliore un peu, mais nous n’avons pas pu le vérifier, ce détergent n’étant pas livré d’office.

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Crédit : Frédéric Monflier

La vidange incomplète des poussières

Roborock a-t-il délibérément limité la puissance d’aspiration de la station de la vidage, pour réduire la nuisance sonore, ou la dépression créée par ce dispositif est-elle structurellement insuffisante ? Quoi qu’il en soit, il n’est pas rare de retrouver dans le bac à poussières du robot des résidus et autres saletés qui n’ont pas été transférées dans la station et le sac à poussières. Ce qui finit par salir le robot lui-même et la rampe d’accès à cette station, si on n’y prend garde. Un peu dommage, car la gamme précédente ou des robots concurrents font mieux dans ce registre.

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Crédit : Frédéric Monflier

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