Test Oculus Rift : que vaut sa version commerciale ?

Attendue de très longue date et après de nombreux prototypes prometteurs, la version grand public de l’Oculus Rift est enfin disponible. Ce puissant casque de réalité virtuelle offre des expériences immersives à 360 degrés qui doivent être vécues pour y croire. Mais le meilleur reste encore à venir.

Image 1 : Test Oculus Rift : que vaut sa version commerciale ?

Si vous avez déjà eu envie d’utiliser un dispositif immersif pour vous lancer dans une énorme bataille de Mechs ou pour résoudre des énigmes en communiquant avec les morts, vous allez être servi. Restent quelques ratés comme l’absence de contrôleurs Touch au lancement, le manque de convivialité ou encore la nécessité d’installer des applications et des jeux à partir de l’ordinateur plutôt que du casque. Car oui, vous aurez besoin d’un ordinateur puissant à proximité pour en profiter.

Mais rassurez-vous, l’ère tant attendue de la réalité virtuelle est bel et bien arrivée, et les débuts sont prometteurs.

Oui, pour la conception

Produit de geek s’il en est, le Rift a de quoi séduire les utilisateurs les moins portés sur la technologie. Le design est moderne tout en restant familier. La face avant est en plastique mat avec le logo Oculus en son centre tandis que le reste de l’appareil est habillé de tissu noir. Sur le coin inférieur droit se trouve un embout qu’il suffit de faire coulisser pour ajuster les lentilles et régler la mise au point.

Des sangles en plastique noir se trouvent de chaque côté du casque et viennent soutenir le bandeau à trois branches qui assure le maintien sur la tête. Les sangles sont en plastique souple doublé d’un matériau doux respirant.

Montés sur des bras repliables, les écouteurs au format supra-aural se trouvent à la base des sangles latérales. Toutefois, il est également possible de les retirer pour utiliser vos propres écouteurs si vous le souhaitez.

L’intérieur du casque est habillé d’une doublure en mousse dont la douceur assure une expérience confortable lorsque vous pénétrez dans le monde virtuel que vous avez choisi. Celle-ci est amovible, de sorte qu’il est tout à fait possible de la laver à loisir. Le casque est relié à l’ordinateur par un câble qui court sur le côté gauche et dont l’extrémité abrite des ports USB 3.0 et HDMI.

Nous avons pu constater le confort du Rift avec des sessions d’une heure et demie sans tirer sur les sangles et les câbles ce qui est plutôt bon signe. D’ailleurs, qu’importe votre coupe de cheveux, vous n’aurez pas de problème à porter le casque.

À l’usage, tout dépend si vous êtes sensible au mal de mer ou pas. Comme son cousin sur mobile, le Gear VR, le Rift affiche plusieurs niveaux de confort à l’aide de formes et de codes couleur qui indiquent l’intensité des mouvements: confortable (cercles verts), moyenne (carrés jaunes) et intense (diamants orange).

Si vous êtes malade en voiture, évitez le niveau intense comme la peste, car vous ne résisterez pas longtemps à l’appel du sac à vomi. Par exemple, il nous a fallu cinq bonnes minutes pour nous habituer aux mouvements rapides du jeu Eve: Valkyrie. À plus d’une occasion, nous avons eu l’estomac retourné en essayant d’abattre un vaisseau ennemi à grand renfort de loopings et de virages négociés à vive allure.

Oui, pour l’interface

L’interface du Rift est très similaire à celle du Gear VR. Une fois l’installation et la configuration terminées, on se retrouve face au menu Oculus Home. Il rappelle celui du Samsung Gear VR qui vous place au sein d’un appartement chic avec sa cheminée, ses oeuvres d’art et son bar. Trois grands onglets (Récent, En vedette et Social) flottent à l’avant avec trois petites icônes qui permettent d’accéder au Store, à la page d’accueil et à la bibliothèque juste en dessous.

Pour accéder à Oculus Home il suffit d’appuyer sur la touche O de la télécommande ou sur la touche Home de la manette Xbox One. Cette rubrique permet d’accéder à un certain nombre de réglages, notamment le volume du casque, l’orientation, l’activation de la fonction Ne pas déranger et l’espacement des lentilles. Si besoin, vous pouvez aussi accéder à votre liste d’amis et consulter les notifications. Sélectionner une option est extrêmement simple, car il suffit de regarder l’icône ou l’objet désiré et de cliquer sur le bouton central de la télécommande ou le bouton A sur la manette Xbox One.

Oui, pour la bibliothèque d’applications et de jeux

La partie hardware n’a que peu d’importance si la suite logicielle n’est pas à la hauteur. Et le Rift ne déçoit pas avec 30 jeux, trois applications et cinq applications de divertissement qui sont tous disponibles dès le lancement.

La ludothèque du casque est assez variée, avec des jeux de plates-formes tels que Lucky’s Tale, Chronos et un jeu de rôle et de tir comme Eve : Valkyrie et Eve : Gunjack. Les titres qui ont été lancés sur Gear VR – comme Esper 2, Dreadhalls, et Keep Talking and Nobody Explodes – sont également disponibles en HD pour étoffer la bibliothèque du Rift.

Les applications de divertissement permettent de découvrir des courts métrages d’animation comme Invasion dans lequel un lapin vient contrecarrer les plans d’aliens incompétents. De même dans Henry, un porc-épic solitaire part à la recherche d’un ami à enlacer.

Les applications standards sont limitées à trois titres : Oculus Video, Oculus 360 Photo et Jaunt. Elles permettent d’accéder à un large éventail de contenus en réalité virtuelle, y compris des concerts, des reportages et des bandes-annonces de films interactifs. À l’instar de la version disponible sur le Gear VR, Oculus Video propose quatre types de salles (Home, Movie, Ant et Moon) avec un accès à Twitch et à Vimeo. Racheté par Facebook, Oculus en profite pour afficher les vidéos à 360° qui sont disponibles sur le réseau social, ainsi que de visionner vos propres vidéos.

Le Store dispose également d’une rubrique Early Access, qui permet d’accéder à des versions jouables d’applications et de jeux qui sont en cours de développement. La rubrique Concepts permet de découvrir certaines des expériences de réalité virtuelle les plus expérimentales, comme The Body VR, qui vous emmène dans un voyage au coeur du système circulatoire humain. Sans oublier Colosse : A Story in Virtual Reality, dans lequel vous rencontrerez un chasseur au coeur d’un pays enneigé et une mystérieuse créature géante.

Non, pour l’audio

Le Rift est l’un des rares casques de réalité virtuelle à être équipé d’un système audio 3D intégré. Le casque supra-aural est monté sur des bras réglables qui coulissent vers le haut et vers le bas ainsi qu’à l’intérieur et à l’extérieur. Après plusieurs tentatives, nous avons finalement trouvé le positionnement idéal.

Les écouteurs recouverts de tissu délivrent un son clair qui permet d’entendre le bruit des gouttes de pluie dans Chronos, les vagues qui se heurtent à la rive rocheuses, et le grondement du tonnerre.

On pourrait se contenter de ces écouteurs si nous étions en train de jouer sur PC ou sur une simple console. Cependant, ceux-ci n’offrent pas la spatialisation qui est indispensable pour la réalité virtuelle et ses environnements à 360°. L’immersion n’est pas entièrement immersive, sachant que celle-ci est en grande partie basée sur le fait de tromper constamment le cerveau.

L’audio revêt une importance fondamentale avec les jeux d’horreur pour entendre le suintement de l’eau et ces créatures qui se tapissent dans l’ombre. Il en va de même pour les FPS dans lesquels le son peut faire la différence entre tuer l’adversaire et prendre une balle dans la tête.

Afin d’obtenir une immersion totale, mieux vaut vérifier que les écouteurs offrent une bonne spatialisation .

Non, pour la procédure d’installation des jeux

Le Store est disponible sous forme de bureau et en réalité virtuelle. C’est la passerelle obligée pour acquérir du contenu. Oculus VR agrège le contenu d’une manière intuitive et accessible pour explorer les jeux et les applications les plus populaires. Il est possible de trier le contenu par niveau de confort, par ordre alphabétique, par date de sortie, ou encore en fonction de sa popularité.

Au moment d’acheter un jeu, plusieurs informations sont affichées telles que son nom, la taille du fichier et une brève description. Un onglet permet d’accéder à d’autres détails tandis que le panneau de droite indique le niveau de confort, les accessoires nécessaires, si le jeu nécessite ou non une connexion Internet et la progression du téléchargement.

S’il n’y a rien de compliqué à acheter un jeu, il en va tout autrement du téléchargement et de l’installation. Même si les jeux et d’applications indiquent que l’achat est validé et qu’ils sont bien téléchargés, un bouton « Terminer l’installation » s’affiche à l’écran. Il faut alors attendre que l’installation soit vraiment terminée. Un processus fastidieux, surtout quand vous êtes prêt à commencer à jouer.

Et pour ne rien arranger, tous les jeux ou applications actuellement téléchargés sont mis en pause lorsque vous lancez un autre titre. Nous avons dû patienter en attendant l’installation des énormes Project Cars (20,64 Go) et Eve : Valkyrie (13,6GB).

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