BYD accélère en Europe avec des bornes ultra-rapides : 400 km d’autonomie en 5 minutes

Déterminé à s’imposer durablement sur le marché de l’électrique, le géant BYD va déployer son propre réseau de bornes de recharge ultra-rapide en Europe.

Bornes de recharge
© Envato
BYD veut bousculer l’Europe avec 400 km rechargés en 5 minutes

Déterminé à accélérer l’adoption de ses véhicules électriques, le constructeur automobile chinois BYD prévoit de déployer dans les douze mois à venir son propre réseau de bornes de recharge ultra-rapide en Europe. Une technologie déjà opérationnelle en Chine, capable d’offrir jusqu’à 400 kilomètres d’autonomie en seulement cinq minutes de recharge.

Cette décision marque une étape stratégique pour la marque, qui souhaite s’affranchir des infrastructures tierces souvent jugées lentes ou insuffisamment adaptées. À Bruxelles, la vice-présidente exécutive de BYD, Stella Li, a officialisé cette initiative en précisant que les premières stations verront le jour au sein des concessions existantes, notamment celles de Bruxelles, Anvers et Gand, en Belgique. Une expansion est ensuite prévue grâce à des alliances locales dans d’autres pays européens.

BYD veut s’affirmer comme un pilier en Europe

Avec cette approche, BYD entend non seulement améliorer l’expérience de recharge pour ses clients, mais aussi imposer ses propres standards technologiques dans un marché encore peu harmonisé. L’architecture à 1 000 volts utilisée par ses véhicules permet une recharge bien plus rapide que les systèmes conventionnels actuellement disponibles en Europe.

Mais l’ambition de BYD dépasse le simple réseau de recharge. Le constructeur investit massivement dans l’ancrage industriel européen. Une usine doit ouvrir ses portes en Hongrie dans les mois à venir, accompagnée d’un centre de recherche et développement, ainsi que du futur siège régional à Budapest. L’idée est claire : produire localement pour vendre localement, en réduisant la dépendance aux importations depuis la Chine.

Ce virage industriel s’inscrit dans un contexte économique tendu. L’Union européenne envisage en effet de taxer davantage les véhicules électriques venus de Chine. En s’implantant directement sur le territoire européen, BYD anticipe ces mesures et renforce sa crédibilité auprès des régulateurs comme des consommateurs.

En plaçant la vitesse de recharge au cœur de son offre, le groupe chinois entend séduire une clientèle de plus en plus sensible aux performances et à la praticité des véhicules électriques. Une manière aussi, pour le constructeur, de montrer qu’il ne vient pas en Europe en simple invité, mais avec l’intention de s’y installer durablement.

Source : Les Numériques