Coronavirus : des données retrouvées contredisent la version officielle de la Chine

Un scientifique de Seattle a découvert des fichiers supprimés d’une base de données contenant des séquences génétiques qui contredisent l’origine annoncée par le gouvernement chinois de l’épidémie de Covid-19.

Pour comprendre une épidémie, il est important de pouvoir suivre son évolution. Pour réaliser cet historique, les scientifiques s’appuient sur les différentes mutations afin de remonter le temps et suivre le parcours du virus. En effet, au fur et à mesure de la propagation, il subit une multitude de plus ou moins petites mutations et l’on s’attend à retrouver au point de départ un virus extrêmement proche de celui rencontré chez les chauves-souris.

Image 1 : Coronavirus : des données retrouvées contredisent la version officielle de la Chine
Crédit : pixabay

Retracer une épidémie jusqu’à son origine peut fournir aux scientifiques de précieuses informations et surtout permettre de comprendre comment a démarré la pandémie pour mettre éventuellement en place des mesures pour éviter un nouveau drame. Et dans ce jeu de piste, le manque de transparence de la Chine n’aide pas vraiment les scientifiques.

Une version officielle mise à mal

Officiellement, l’épidémie aurait démarré au marché aux poissons de Wuhan. C’est à cet endroit que l’on enregistre les premiers cas, et à partir de là que l’épidémie aurait commencé à se propager. Problème, 45 échantillons positifs qui étaient enregistrés dans les archives de l’institut national de la santé ont été supprimés.

« (Ces fichiers) sont une mine d’or pour quiconque cherche à comprendre la propagation du virus », déclare un virologue et les supprimer ne présente aucun intérêt à moins de vouloir brouiller les pistes, toujours selon lui. Parmi ces échantillons supprimés, le scientifique a pu en restaurer 13 et a constaté des anomalies.

Comme dit précédemment, on peut s’attendre à retrouver sur les premiers patients un virus ne montrant que très peu de mutation. Cependant, les échantillons montrent plusieurs traces de mutation que l’on ne retrouve pas dans des cas plus tardifs et hors du marché.

La conclusion logique de ces nouvelles données serait que le virus circulait à Wuhan bien avant d’être détecté au marché aux poissons et cela viendrait contredire la version officielle du gouvernement chinois.

D’où vient le COVID-19 ?

Malheureusement, ces échantillons ne permettent pas d’en apprendre plus sur l’origine du virus. Pour certains, la volonté de brouiller les pistes et le manque de transparence montrent que la théorie de la « fuite de laboratoire » semble de plus en plus probable.

Il faut néanmoins préciser que scientifiquement parlant, ces échantillons ne donnent pas d’indices en faveur de cette théorie, mais ne permettent pas non plus de confirmer la transmission de l’animal à l’Homme. Une autre théorie pointe une ancienne mine qui est aujourd’hui condamnée, mais l’enquête menée sur place ne semble pas suffisante aux yeux de la communauté internationale.

Remonter avec certitude à l’origine de l’épidémie n’est donc pas encore d’actualité, mais les scientifiques continuent leur travail de traque.

Source : livescience

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