Il sera bientôt possible d’envoyer un message de WhatsApp à iMessage, de même qu’avec Facebook Messenger. La commission européenne vient de désigner les services qui relèvent du statut leur imposant davantage de règles, en vertu du Digital Markets Act.
Selon Mark Zuckerberg, WhatsApp est « bien plus privée et sécurisée » qu’iMessage. Cette question n’aura bientôt plus lieu d’être, car ces messageries pourraient bientôt communiquer entre elles. Du moins dans l’Union Européenne, puisque selon une nouvelle législation, les géants du numérique vont être contraints de rendre ces services interopérables.
Les GAFAM obligés de rendre les messageries inter-compatibles
De son acronyme DMA (Digital Markets Act), cette loi comporte tout un tas de règles sur le numérique. Surtout, il implique que certains services d’entreprises incontournables du secteur soient soumis à des règles plus strictes de concurrence. Deux critères s’appliquent pour identifier ces services : avoir plus 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels et une capitalisation boursière de 75 milliards d’euros.
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Adoptée en novembre, la loi est entrée en vigueur en mai. Il ne manquait plus que la Commission européenne annonce les services concernés pour qu’elle s’applique véritablement. Sans surprise, ce sont 22 services des GAFAM qui étaient désignés aujourd’hui comme détenant les clés d’internet et du numérique, avec l’ajout d’un nouveau-venu d’extrême orient :
- Alphabet (alias Google)
- Amazon
- Meta (alias Facebook)
- Apple
- Microsoft
- ByteDance, propriétaire de TikTok.
WhatsApp, iMessage et Messenger vont devenir interopérables
Concrètement, les GAFAM devront rendre leurs applications de messagerie interopérables avec celles de leurs concurrents et laisser les utilisateurs décider des applications préinstallées sur leur appareil. Les entreprises ont six mois pour s’y conformer, sous peine de payer des amendes très salées. Cela veut dire qu’il sera possible d’ici-là d’envoyer un message d’iMessage à Whatsapp ou à Messenger, des services désignés.
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Avec cette mesure, c’est la fin des éco-systèmes. Évidemment, Apple n’est pas content. Un porte-parole de la firme à la pomme a déclaré que l’entreprise restait “très préoccupée par les risques que le DMA fait peser sur la vie privée et la sécurité des données de nos utilisateurs“. Une décision compréhensible, quand on sait que des pays européens veulent bannir le chiffrement de bout en bout de WhatsApp et iMessage.
Il va donc falloir peut-être attendre un peu, car Apple est impatient “d’expliquer à la Commission pourquoi iMessage n’entre pas dans le champ d’application du DMA“, a déclaré un porte-parole d’Apple. La firme à la pomme pourrait faire appel de cette décision devant un tribunal, retardant effectivement son application.
Source : Reuters
