En bousculant les codes traditionnels, les Tiny Teams pourraient bien inspirer toute une nouvelle génération d’entrepreneurs agiles, indépendants… et assistés par l’IA.

Start-up en voie de disparition ?
Un nouveau type de start-up émerge discrètement mais efficacement : les “Tiny Teams”. Ces micro-entreprises se démarquent en s’affranchissant des standards classiques du monde des start-up. Elles misent sur l’intelligence artificielle pour lancer des produits innovants, sans lever de fonds ni s’encombrer d’organisations complexes.
Les fondateurs préfèrent rester indépendants et concentrés à 100 % sur leurs produits. C’est le cas de Chatbase, qui propose des agents conversationnels dopés à l’IA capables non seulement de répondre à des questions, mais aussi d’effectuer des actions concrètes comme programmer un rendez-vous ou gérer une facture. L’entreprise, lancée début 2023, a déjà séduit des milliers d’utilisateurs. Son fondateur, Yasser Elsaid, dirige une équipe réduite à dix personnes, réparties dans le monde entier, sans siège social.
Même philosophie chez Submagic, spécialisée dans le montage automatique de vidéos pour les réseaux sociaux. Sa solution, initialement centrée sur les sous-titres animés, s’est rapidement étoffée pour couvrir l’ensemble du processus de création. L’entreprise, fondée en 2023 par David Zitoun et Tsifei Chan, atteint aujourd’hui plusieurs millions de dollars de chiffre d’affaires annuel… avec seulement 11 collaborateurs. Tous les membres de l’équipe travaillent à distance, souvent sans diplôme supérieur, mais avec une maîtrise affirmée des outils IA.
Tiny Teams : comment réussir sans lever un centime ?
Pour ces structures ultra-légères, l’intelligence artificielle joue un rôle central : automatisation du service client, création de contenus, développement produit… l’IA devient un partenaire de travail à part entière. Cela permet à ces jeunes entreprises de croître rapidement, tout en maintenant une structure agile et réactive.
Mais tout n’est pas si simple. Cette dépendance à des outils développés par des géants comme OpenAI et Google pose des questions de durabilité. Que se passerait-il si ces plateformes changeaient brutalement leurs conditions d’utilisation et leurs tarifs ? En outre, ces modèles fonctionnent très bien à petite échelle, mais peinent à s’adapter à des contextes plus complexes et à des grandes entreprises.
Pour les fondateurs comme David Zitoun, leur modèle n’est pas exportable partout. Il fonctionne parce qu’ils vendent un logiciel, facilement reproductible à grande échelle sans accroître les effectifs.
Source : L’ADN