Il laisse un avis négatif sur Google et se fait traîner en justice

Un employé d’un magasin du Mans a été jugé pour avoir publié un avis Google diffamatoire sur son ex-patron. Il a utilisé le compte de sa compagne. Il a été relaxé pour diffamation et usurpation d’identité.

Sarthe avis Google justice
Il accuse son ex-patron de menaces de violences sur Google et se retrouve au tribunal © Tom’s Guide

Le tribunal du Mans a eu à juger une affaire insolite. Un employé d’un magasin de cigarettes électroniques du centre-ville du Mans, dans la Sarthe, a comparu le 24 août 2023 pour diffamation et usurpation d’identité. La raison ? L’employé avait dénoncé son patron et un collègue pour harcèlement et menaces de violences dans une main courante.

Quelques jours plus tard, un avis négatif (d’une étoile) a été publié sur la page Google du magasin, accusant ainsi le patron de menaces de violences. Cet avis était signé par la compagne de l’employé :

« Main courante déposée contre […] ainsi que le patron […] pour menaces de violences. La prochaine fois c’est une plainte avec un dossier déjà monté (dites bonjour aux preuves) vous qui refusez d’être écouté quand vous menacez. Allez bisous »

L’avis Google publié

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Sarthe : il poste un avis Google diffamatoire sur son ex-patron et finit au tribunal

Devant le tribunal, l’ex-employé a admis être l’auteur de l’avis et a défendu ses écrits. Il a également reconnu avoir utilisé le compte de sa compagne sans trop se poser de questions. Le plaignant, l’ex-patron de l’employé, était présent à l’audience mais n’a pas pris la parole. Son avocat a réclamé des dommages et intérêts.

L’avocat de la compagne de l’employé a soutenu que la preuve que sa cliente était l’auteure de la diffamation n’était pas apportée et a plaidé la relaxe. Le tribunal a décidé que les faits de diffamation étaient prescrits au moment du dépôt de la plainte et ne pouvaient donc pas être retenus.

Quant à l’usurpation d’identité, le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour la caractériser. Les deux prévenus ont donc été relaxés. La fin de l’histoire ? Le magasin en question a fermé ses portes depuis les faits. L’ex-patron, quant à lui, aura déclaré avoir subi un préjudice moral et financier à cause de l’avis Google.

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